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Université de Lorraine. « Ta thèse en 180 secondes » : les chercheurs se mettent au pitch. (12 avril 2013)
vendredi 12 avril 2013, par
Et bientôt : « Ta thèse en 149 signes ». Nous vivons un monde moderne, l’Université de Lorraine en est le poste avancé et Le Figaro son observateur émerveillé.
À admirer ici, sur le site du Figaro.
L’Université de Lorraine est la première en France à organiser ce concours. Objectif : apprendre aux thésards à captiver leur audience, à résumer l’essentiel d’une recherche pointue en 3 minutes.
Ce sont des chercheurs en sciences qui passent des heures à explorer des kilomètres de documents et archives pour leur thèse... et doivent la résumer en 180 secondes devant un public non averti, sans notes avec seulement un slide pour appui.
C’est le défi lancé par l’Université de Lorraine avec le concours « Ta thèse en 180 secondes » .Les jeunes chercheurs doivent captiver leur audience pour parler d’un sujet dont seul l’intitulé fait souvent froid dans le dos.
Le concept est australien et commence à faire des émules partout dans le monde. En France, c’est une première. L’initiative vient de Nicolas Beck, sous directeur du service culture scientifique et technique de l’Université de Lorraine, qui a découvert le concept au Canada l’an dernier. Et en parle comme « une révélation ».
« On juge toujours une personne avant le contenu »
« En 180 secondes, les chercheurs doivent nous donner envie d’aller plus loin, explique Nicolas. Le concept est simple, efficace et permet de les sensibiliser à la vulgarisation et la mise en scène de leur message ». A priori, on les imagine mal désinhibés tel un Steve Jobs mais plutôt la tête dans le guidon 24h/24. Car pendant trois ans, ces jeunes thésards ne se consacrent qu’à leur sujet de recherche très pointu, quitte à oublier ce qui se passe dehors. Au final, ils jargonnent et s’enferment dans un cercle d’initiés. « Avec le concours, ils prennent du recul et vainquent leur timidité, argumente Nicolas Beck. Ça casse un peu le mythe du chercheur dans sa tour isolée ».
Le concours est aussi une aubaine car jusqu’ici, les chercheurs ne sont pas formés à manier l’art oratoire devant une audience. Pourtant, cela fait aussi la différence auprès du recruteur. « Face à un chef de projet, il faut aller à l’essentiel et convaincre en un temps record. Aujourd’hui, un chercheur est encore meilleur s’il est charismatique, développe Nicolas Beck. On juge toujours une personne avant de juger le contenu ».
Exercice respiratoire, gestuelle, diction, gestion de l’espace, dynamisme... les 45 chercheurs inscrits -autant de filles que de garçons- ont suivi une formation de préparation avec des coachs comédiens et pros de la communication en renfort.
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