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La presse a (entre)vu la mobilisation du 22 mai contre la loi Pécresse-Fioraso

jeudi 23 mai 2013, par Mademoiselle de Scudéry


Mediapart (abonnés) :

La Parisienne Libérée : « La LRU continue »

Les paroles ci-joint [1]


Hollande continues Sarkozy’s austerity in education

PRESSTV 23 mai 2013

University teachers, researchers and students marched across the nation to protest the Hollande administration’s effort to speed through a raft of educational changes. Critics say that France’s future is being sacrificed as part of the long-standing neoliberal effort to reduce the amount of state spending for public schools.

Even before France’s embrace of austerity, their educational system was gutted by the Sarkozy administration, which cut 60,000 secondary school positions over five years. Nearly a quarter of France’s universities are out of money or running deficits, but Francois Hollande has chosen to, once again, continue the economic conservatism of his predecessor.

Many trace France’s steady industrial decline to its repeated reductions in education and research. These professors warn that unless they get more support to train young minds, the nation will soon be surviving on only its tourism revenue.

Also drawing fire is a proposal to increase the use of English in universities, which critics say would further marginalize the French language. Many in France contend that English-speaking countries supress the use of French and other languages in order to dominate the world’s intellectual areas for the benefit of their own economies.

Few would imagine that the answer to France’s declining economic competitiveness is to make cuts in the field of education. But as long as France’s mainstream politicians support austerity, the nation’s future looks increasingly pessimistic.


Fioraso adopte la loi du marché

L’Humanité, Benoit Delrue, 22 mai 2013
Débattu à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée, le texte de la ministre comporte une série de mesures structurelles qui prolongent la marchandisation du supérieur. Décryptage.

Très attendue, la loi Fioraso, discutée à partir d’aujourd’hui en première lecture à l’Assemblée, concentre beaucoup de déceptions. Le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) avait été mis à mal par les réformes de la droite (pacte pour la recherche en 2006 et LRU en 2007). Nommée ministre, Geneviève Fioraso avait promis une loi qui «  ne sera pas un simple toilettage de la LRU  ». Engagement d’emblée contredit : «  Le projet de loi évite la remise en cause systématique des mesures récentes.  » Et, de fait, ce texte ne revient pas sur l’essentiel des orientations de la droite.

Financements 
en berne

Transférée aux universités dans le cadre de la loi LRU, la gestion de la masse salariale reste à la charge des établissements. Cette charge financière, en constante augmentation (compte tenu du glissement vieillesse technicité), ne sera pas compensée par la dotation annuelle de l’État, dont le montant reste fixe. De quoi creuser les inégalités entre établissements et faire fondre les budgets de fonctionnement. Quant aux 1 000 créations de postes annuelles, jusqu’en 2017, elles ne subviennent pas aux besoins. Les universités ont dû geler l’ouverture de 1 500 postes en 2013, faute de budget pour les pourvoir... Dans un contexte d’austérité, «  ce projet de loi exclut tout moyen supplémentaire  », soulignent la CGT, FSU et FO qui réclament un volet de programmation budgétaire.
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Université : débats houleux en perspective sur la loi Fioraso

L’Humanité, Laurent Mouloud, 22 mai 2013
us a conduits dans l’impasse ». Et ­dénoncent le manque de moyens alors qu’un quart des universités présentent déjà une trésorerie négative ou nulle.

Défilés contre le texte de loi

Ils appellent aujourd’hui à une journée de grève et de manifestations pour réclamer le retrait du projet de loi et dénoncer un débat parlementaire « raccourci » (une seule lecture limitée à trente heures de débats maximum). Des défilés sont prévus à Montpellier, Toulouse, Marseille, Nantes ou encore Lyon. À Paris, les manifestants partiront à 14 heures de la place du Panthéon et se rendront à l’Assemblée nationale.

• A lire : "La loi Fioraso est une occasion perdue", entretien avec Danielle Tartakowsky, présidente de Paris-VIII

Des divisions qui se retrouvent au sein de la gauche à l’Assemblée. Les écologistes ont prévenu qu’ils « risquaient » de voter contre. C’est ce que fera le Front de gauche. « Nous considérons que cette loi est vraiment dans le sillon de la loi LRU et poursuit la réforme de la loi du gouvernement précédent sur les universités », souligne André Chassaigne, chef de file des députés GDR.
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Lire aussi l’intervention de Marie-George Buffet ici ou là sur le site de l’AN (c’est encore mieux : on pourra avec profit y lire aussi l’intervention de Valérie Pécresse qui vaut son pesant de Crédit Impôt Recherche et les ponctuations de M. Michel Issindou qui manie la brosse à reluire comme personne)


Deux articles pour le prix d’un dans Le Monde et Libération

Les enseignants chercheurs manifestent à Paris contre la loi Fioraso

Les manifestants, dont certains portaient des blouses blanches de laborantins, ont scandé « Non, non, non à la loi Fioraso », « Des postes pour l’enseignement supérieur et la recherche » ou encore « Titularisation de tous les précaires ».

Des centaines d’enseignants et chercheurs défilent à Paris contre la loi Fioraso

Les manifestants, dont certains portaient des blouses blanches de laborantins, ont scandé "Non, non, non à la loi Fioraso", "Des postes pour l’enseignement supérieur et la recherche" ou encore "Titularisation de tous les précaires".


Chercheurs cherchent postes

Politis n° 1254 (abonnés) Ingrid Merckx, 23 mai 2013
En discussion au Parlement depuis le 22 mai, la loi Fioraso sur les universités soulève un net rejet. Elle laisse les jeunes chercheurs sans solution face au déficit de places.
« LRU, version 2 ». C’est ainsi qu’une bonne partie des chercheurs des universités françaises analyse le projet de loi Fioraso sur les universités, en discussion au Parlement depuis le 22 mai. Sauf à l’Unef (proche du PS) et chez les présidents d’université (mesurés), le projet soulève un franc (...)


Empieza debate sobre polémica reforma de la universidad

Rfi-Español, Lucía Valentín, 22 Mayo 2013

Este 22 de mayo comienza a debatirse en la Asamblea Nacional un nuevo proyecto de ley sobre las universidades francesas, que introducirá modificaciones en casi todos los ámbitos de la educación superior. Un texto que preocupa a muchos, y entre ellos a los autodenominados ’profesores e investigadores precarios’.
Entrevistados : Joan Cortinas, doctor en Sociología, y Daniel Santiago, tesorero del sindicato estudiantil UNEF (Unión Nacional de los Estudiantes de Francia) en la Universidad París 1.


Députés EELV : mauvais point pour Fioraso, satisfecit pour Peillon, Moscovici ou Taubira

Nouvel-Obs, 21 mai 2013

Les coprésidents des députés écologistes ont déploré mardi le manque de travail en amont avec la ministre Geneviève Fioraso sur le projet de loi enseignement supérieur et recherche, mais ont salué la bonne collaboration sur d’autres textes avec Vincent Peillon, Pierre Moscovici ou Christiane Taubira.

"Le travail en amont avec le ministère de l’Enseignement supérieur a été quasiment inexistant. Un certain nombre d’amendements sont très importants pour nous notamment sur le transfert des résultats de la recherche, qui ne doit pas être l’essentiel, sur la gouvernance des universités et sur le fait de ne pas laisser proliférer les établissements privés délivrant des diplômes universitaires. Si Geneviève Fioraso n’évolue pas sur ces points, nous resterons certainement sur un vote contre du projet de loi", a déclaré Barbara Pompili à la presse.

Et François de Rugy d’affirmer avoir, lors d’une conversation avec François Hollande jeudi dernier à la Maison de l’Amérique latine, "pris l’exemple de ce projet de loi comme manque de volonté de travail entre le gouvernement et le Parlement, ce qui est regrettable parce que cela conduit à des situations beaucoup plus crispées dans la discussion parlementaire et éventuellement sur le vote". "Je pense qu’il a entendu le message", a-t-il poursuivi.

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Loi sur l’enseignement supérieur : l’ambition à la marge

V. Soulé, Libération, 21 mai 2013

Des députés socialistes pas très enthousiastes, les écolos menaçant de voter contre, ceux du Front de gauche décidés à rejeter le texte, des syndicats remontés… Le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche de la ministre Geneviève Fioraso, débattu ce 22 mai à l’Assemblée nationale, suscite un accueil très mitigé. Alors que la droite dénonce le détricotage de la « grande œuvre » sarkozyste – l’autonomie des universités –, une partie de la gauche regrette un texte dans la continuité plus que dans la rupture. Et d’autres, dénonçant un manque d’ambition, se demandent si une loi était bien nécessaire… Retour sur les principales critiques.
[…]
[L]es opposants dénoncent la nouvelle mission de « transfert » inscrite dans la loi Fioraso, comme si la recherche devait surtout servir au monde économique, des mesures trop timides pour instituer davantage de collégialité à la tête des universités, le maintien d’institutions, comme l’Agence nationale de la recherche, qui entretiennent la compétition pour décrocher des financements, ou encore celui du crédit impôt recherche, un avantage fiscal pour les entreprises investissant dans la recherche, dont l’efficacité est mise en doute.

Les opposants s’inquiètent aussi de la place faite aux régions dans la loi, redoutant un retrait de l’Etat, et du manque de moyens pour titulariser les précaires. Pour eux, la preuve est faite que le supérieur et la recherche ne sont pas la priorité de ce quinquennat.


[1LA LRU CONTINUE
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

A force d’idex et d’equipex
A coup de mastex et de labex
Dans les comptas ya tant de tipex
Que les budgets partent en vortex

Au labo ya plus un silex
Pour faire du feu, ça devient complexe
Les secrétaires face au telex
Ont toutes un air un peu perplexe (bis)

Et la LRU continue…

Surtout ne pas perdre confiance
Il y a des niches d’efficience
Des enveloppes à redéployer
Il suffit de les mutualiser

Tendre une branche sympathique
Au monde socio-économique
Faut savoir en cas de problème
S’ouvrir à son écosystème (bis)

Et la LRU continue…

En cas de double déficit
Avant tutelle rectorale
L’État fournit son diagnostic
Et le matériel médical

Pour opérer le corps précaire
Dix postes repris, un post offert
Et aux industries partenaires
On vend les thésards aux enchères (bis)

Et la LRU continue…

Pour plus de lisibilité
Un seul Master accrédité
« La convergence NBIC »
En alternance dès le lycée

Et pendant que toutes les sphères
S’agitent en langues étrangères
En procédure accélérée
Emballez pesez c’est voté (bis)

Et la LRU continue…

La cerisaie sur le gâteau
Il faut la payer sans un euro
Vous reprendrez bien pour le dessert
Une petite mission de transfert ?

Les étudiants ont bien de la chance
Ils sont au chômage d’excellence !
Et la faculté est contente
Fière de sa faillite innovante ! (bis)

Et la LRU continue…