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"Budgets : Non, Madame la Ministre, l’ENA n’est pas la solution !", communiqué de presse du Snesup-FSU, 19 décembre 2013.

jeudi 19 décembre 2013

Dans la collection des « mesures » proposées par la ministre pour sauver les universités de la catastrophe financière, celle d’envoyer leurs présidents suivre une formation de bonne gestion à l’ENA est sans conteste la plus ridicule. Elle vise en fait à masquer les promesses non tenues.
Ainsi, lors du CA budgétaire de l’Université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ), le 17 décembre, les élus SNESUP-FSU ont démontré, en soulignant l’ensemble des promesses ministérielles non tenues, que la dotation 2014 à l’UVSQ, relevait d’un véritable « assassinat budgétaire ». De fait, les 5 millions promis par la ministre se sont réduits à 800 000 euros, et les 33 postes promis en 2014 ne sont plus que 18. Au point que le rectorat lui-même a mis en cause le ministère, expliquant que le projet budgétaire engagé depuis deux mois à partir des promesses de la ministre était réduit à néant, et que le représentant PS du conseil régional a repris à son compte les arguments du SNESUP-FSU.
Après avoir levé la séance sans vote du budget et annoncé que le CA serait reconvoqué en janvier, le Président de l’UVSQ a indiqué dans un communiqué adressé à tous les personnels : « Afin d’accompagner les efforts importants réalisés par la communauté universitaire un soutien accru de l’Etat, en matière de dotation et d’emplois, qui compense significativement le déficit structurel de l’UVSQ est urgent. Faute de cela, l’hypothèse d’une fermeture en février, après les examens de début d’année, n’est plus à exclure. »
L’UVSQ est emblématique d’une quinzaine d’universités en grandes difficultés financières, confrontées à de vrais casse-tête pour continuer à tourner. Certains CA, comme à Lyon 2, à Bordeaux, en Lorraine, ont reporté le vote de leur budget, en déficit pour 2014. Beaucoup ont voté des motions, comme à Grenoble 1 ou Dijon, voire refusé le budget, comme à Grenoble 3, pour dénoncer l’austérité et les difficultés budgétaires considérablement aggravées par les RCE, que même la Cour des Comptes a soulignées.