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Appel de Sauvons l’Université ! aux manifestations prévues le 17 octobre prochain à l’occasion de l’opération « Sciences en marche ».
mercredi 15 octobre 2014
A Paris, l’association se retrouvera à 14h30 derrière sa banderole pour défendre les principes qui sont les siens depuis sa naissance et qui vont bien au-delà des revendications de Sciences en Marche.
Dans les circonstances actuelles, cela signifie que les remèdes à la crise de l’emploi scientifique et aux déséquilibres budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche passent par un changement radical d’orientation par rapport aux politiques mises en œuvre depuis 2004. Cela implique notamment :
- de revenir sur les regroupements forcés d’universités qui, sous couvert de rationalisation et d’efficacité, instaurent des « gouvernances » autoritaires, conduisent à une inflation bureaucratique et organisent la suppression de formations et d’équipes de recherches et la restructuration autoritaire de services administratifs et techniques, selon la logique des économies d’échelles ;
- de repenser l’organisation universitaire afin de rétablir la collégialité dans les instances ;
- de redonner aux instances collégiales leur rôle dans l’évaluation des laboratoires ;
- de réévaluer le concept d’évaluation permanente des individus et des structures ;
- de mettre fin à la dévolution de la masse salariale aux universités qui les conduit mécaniquement à un déséquilibre budgétaire, à une paupérisation et à la mise en place de politiques austéritaires ;
- de supprimer le crédit impôt recherche, dont l’absence d’effets sur la recherche a été démontrée, afin de réorienter vers les établissements les recettes supplémentaires perçues par l’État ;
- de remettre entièrement à plat le rôle de l’ANR, voire de la supprimer ;
- d’en finir avec la logique de concurrence instaurée à tous les niveaux, et notamment entre les individus eux-mêmes, en mettant fin à la politique de gestion par les primes « au mérite » ;
- de restaurer l’indépendance et les libertés académiques
- de remettre à plat la réforme de la formation des enseignants qui est un échec cuisant et hypothèque l’avenir de l’enseignement secondaire ;
- de réorienter les crédits des investissements d’avenir en supprimant les IDEX qui non seulement ont des effets scientifiques quasi-nuls, mais en outre sont destructeurs de formations et de recherches ;
La lassitude et le sentiment d’écrasement ne sauraient être pris pour une acceptation des réformes qui ont peu à peu détruit le sens même de nos métiers. La très grande majorité d’entre nous y sont opposés, comme l’ont montré les votes sur les COMUE, instaurées malgré le rejet unanime des enseignants-chercheurs dans toutes les instances consultées.
Le 17 octobre, SLU vous invite à faire entendre massivement notre voix en faveur d’une autre université que sa caricature managériale.