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Manifestation à Paris contre la « Loi travail » Journée de mobilisation nationale - Jeudi 17 mars 2016

mercredi 16 mars 2016, par Louise Michel

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Trajet / parcours à Paris : Rendez vous 13h30 à République, manifestation en direction de Bercy

11h - Manifestation des lycéens à Nation
13h30 - Manifestation syndicale de la place de la République à Bercy


Retrait du projet de loi El Khomri - Le combat continue !

CGT - FO - FSU - Solidaires - UNEF - UNL - FIDL

Les Unions régionales Ile-de-France de la CGT, de la CGT-FO de la FSU, de SOLIDAIRES et les organisations régionales étudiantes et lycéennes de l’UNEF, de l’UNL et de la FIDL se sont rencontrées le 11 mars 2016.

Elles ont pu se féliciter de l’ampleur des mobilisations qu’ont pu prendre les manifestations du 9 mars précédent. Qu’il s’agisse des 20 000 manifestant-e-s de 12h30 allant du MEDEF au ministère du travail, ainsi que des 100 000 manifestant-e-s partant-e-s de la place de la République, il est incontestable que les travailleur-seuse du public et du privé, les étudiant-es et les lycéen-nes, ainsi que toutes les personnes mobilisées, se prononcent contre ce projet de loi et en exigent le retrait.

Alors même que le gouvernement semblait déterminé à faire passer de force sa loi, il semblerait qu’il soit amené à faire bouger sa ligne, face la réussite du mouvement social dans ses objectifs de mobilisation générale. En effet, en plus de reculer la date de présentation du projet de loi en conseil des ministres,

Matignon accepte de recevoir les centrales syndicales pour entamer une concertation avec ces dernières, même avec l’UNEF et les syndicats lycéens, quand quelques jours auparavant il méprisait la « crainte » et la mobilisation des jeunes.

Forts de cette mobilisation qui n’aspire qu’à s’étendre et se massifier, l’intersyndicale régionale d’Ile-de-

France maintient son mot d’ordre : le retrait du projet de loi. Aucune négociation ne saurait se faire sur la base d’un projet qui ne vise qu’à précariser davantage les travailleuses et travailleurs. Pour ce faire, l’intersyndicale appelle à renforcer la mobilisation et à multiplier les actions.

Dès lors nous appelons à une manifestation le jeudi 17 mars, au départ de République à 13h30 jusqu’à Bercy, afin de démontrer la ténacité des revendications communes portées par les organisations régionales CGT - FO - FSU - SOLIDAIRES - UNEF - UNL - FIDL.

Nous appelons également à une mobilisation le 24 mars, date de présentation du projet de loi en conseil des ministres.

Ces actions doivent préparer le 31 mars qui doit être une grande journée de grèves et de manifestations, point fort de ce mouvement pour obtenir le retrait de cette loi antisociale.


Appel des organisations de jeunesse pour le 17 mars

Plus de 500 000 personnes se sont mobilisées partout en France le 9 mars dernier pour demander le retrait du projet de loi « Travail ». Parmi les manifestant.e.s, ce sont près de 100 000 jeunes, étudiant.e.s, lycéen.ne.s et jeunes travailleu.se.rs, privé.e.s d’emploi qui sont descendu.e.s dans la rue avec une détermination qui ne cessera de s’accroitre pour obtenir de meilleures perspectives pour la jeunesse, un emploi choisi, stable et de qualité ainsi que le maintien des garanties collectives.

Dans la lignée de cette forte mobilisation, nous appelons tous les jeunes à une nouvelle journée d’action le 17 mars prochain pour exiger le retrait sans conditions de ce projet de loi régressif, et porter haut et fort nos contre-propositions pour lutter contre le chômage et garantir à tou.te.s un droit à un avenir stable :

Pour les apprenti.e.s et les stagiaires : rémunération et droits à la hauteur du poste occupé. Pas de rémunération en dessous du SMIC et mêmes droits que les autres salarié.e.s comprenant une protection sociale. La fin de la discrimination par l’âge dans le calcul de la rémunération des apprenti.e.s. L’apprentissage ne doit être légal qu’à partir de 16 ans et doit déboucher sur un emploi stable.

La mise à disposition de budgets supplémentaires pour offrir à tous les jeunes une éducation avec une formation de qualité. Mettre en place une véritable protection sociale durant leurs études avec un revenu, ainsi que compter les années d’études dans le calcul de la retraite et de l’assurance chômage.

En finir avec la précarité : le CDI comme norme d’emploi, la répartition par la diminution du temps de travail sans baisse de salaire entre toutes et tous pour en finir avec le chômage et assurer une protection sociale suffisante à chacun, salarié.e.s comme personnes sans emploi.

Pour cela, en s’organisant au sein des lycées, universités, quartiers et entreprises, nous appelons tou.t.es les jeunes à amplifier le mouvement et à se mobiliser massivement le 17 mars prochain, ainsi que lors des futures échéances, notamment lors de la journée de mobilisation générale appelée par l’intersyndicale au niveau national le 31 mars.
Signataires :

Alternative libertaire, CGT jeunes, DIDF, Ensemble, FIDL, Génération précaire, JC, Jeunes écologistes, JOC, Maison des potes, MJS, MRJC, Nouvelle Donne campus, NPA, Osez le féminisme !, PG, Solidaires étudiant-e-s, SOS racisme, Syndicat général des lycéens, UEC, UNEF, UNL


Déclaration unitaire des organisations syndicales de Seine-Saint-Denis
CGT 93, FO 93, FSU 93, Solidaires 93, UNEF Paris 13 et UNL

Les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis dénoncent l’attaque portée contre la jeunesse et le monde du travail avec la loi dite « Travail ». Cette loi porte la destruction de la protection des salariés et de leurs droits fondamentaux en offrant une liberté totale au patronat et constituerait si elle était adoptée un recul historique pour les salariés.

Toutes les mesures envisagées visent à précariser toujours plus, flexibiliser toujours davantage les salariés pour faire baisser le supposé « coût » du travail, afin de faire grossir les profits financiers et les dividendes versés aux actionnaires. C’est tellement vrai que le Président du Medef, Pierre Gattaz, soucieux de ses intérêts, ne cesse de manifester publiquement son soutien enthousiaste à cette loi. Ce même Pierre Gattaz qui avait promis la création d’un million d’emplois si le gouvernement accédait à ses demandes en matière de baisse des cotisations sociales, avec les résultats nuls que l’on sait.

Pour le Premier Ministre et la Ministre du travail, le droit du travail doit être remis dans la main des patrons, sous la forme d’un permis de licenciement et d’exploitation des salariés. Car il est envisagé que les patrons soient les premiers rédacteurs du droit, un droit différent dans chaque entreprise ! L’inversion de la Hiérarchie des normes, (c’est-à-dire des accords qui pourront être plus défavorables aux salariés que la loi), et l’éclatement des droits des salariés d’une entreprise à l’autre, sont bien au fondement de ce projet de loi qui imposerait la fin de l’égalité des salariés devant le droit.

Ce projet de Loi est un acte politique qui désigne le droit du travail comme l’ennemi : le premier responsable du chômage, une entrave à la flexibilité du travail, au développement des entreprises et de l’économie. Ainsi ce pouvoir tente de faire porter l’échec de sa politique en matière économique et d’emploi sur les droits des salariés ; alors que cet échec est le résultat des politiques d’austérité qui visent les jeunes, les privés d’emploi, les précaires, les travailleurs du public et du privé, les retraités, austérité conjuguée aux mesures fiscales injustes et inefficaces qui ont offert 41 milliards aux entreprises à travers le pacte de responsabilité.

Les organisations syndicales refusent avec la plus grande détermination cette contre révolution sur un siècle d’histoire du travail et d’acquis sociaux. La loi dite « travail » n’est pas négociable, elle doit être retirée ! Aussi nous appelons à participer à toutes les initiatives de mobilisations qui s’annoncent dans la période pour faire barrage à cette Loi. Nous appelons également à la mobilisation dans d’autres secteurs professionnels en particulier dans les fonctions publiques dont le statut serait inévitablement mis en cause si la loi travail venait à être votée.

Dans un département frappé durement par le chômage, avec 166 400 privés d’emploi ( 4,3% sur la seule année 2015 !), ce sont de toutes autres mesures dont notre territoire et notre pays a besoin. Chacune de nos organisations a des propositions pour sortir de la crise et créer des emplois.

La Seine-Saint-Denis, sa jeunesse, ses salariés, et tous ceux qui se battent au quotidien pour obtenir un emploi, valent mieux que ça ! Le 9 mars, une première mobilisation interprofessionnelle et intergénérationnelle a eu lieu avec 100 000 manifestants à Paris et 500 000 dans tout le pays. C’est en maintenant ce « tous ensemble » que nous arriverons à faire plier le gouvernement. Nous appelons notamment à participer aux mobilisations du 17 mars, à l’initiative des organisations de jeunesses.

Les organisations syndicales décident de se déployer unitairement dans les entreprises, les administrations, les lieux publics et de faire un temps fort sur le département le 24 mars, jours de la présentation de la loi en conseil des ministres, afin d’aller tout particulièrement à la rencontre des jeunes salariés et des étudiants. Les organisations syndicales appellent d’ores et déjà à la grève et à la manifestation lors de la journée unitaire d’action nationale interprofessionnelle du jeudi 31 mars.


Appel - Université Paris-8 Saint-Denis

Environ 500 000 personnes ont participé aux rassemblements et manifestations ayant eu lieu dans plus de 200 villes, dont 100 000 à Paris. Des assemblées générales se sont tenues dans des nombreuses universités rassemblant étudiants profs et biatoss et on peut déjà compter une cinquantaine de facs mobilisées. Les lycéens ont été aussi de la partie et ont bloqué environ 130 lycées partout en France.

Certains voudraient minimiser le succès pourtant évident de cette journée en la comparant avec ce qui n’est pas comparable, à savoir les plus grosses manifestations du mouvement anti-CPE. Ils « oublient » que ces manifestations ont eu lieu après plusieurs semaines (et non pas deux jours) de mobilisation, la réalité est que la dynamique du mouvement actuel est plus forte et plus rapide que pendant le début du CPE.

Le gouvernement le sait bien et c’est pourquoi il commence d’ores et déjà à évoquer la possibilité d’un « allègement w de son projet de loi de façon à pouvoir se mettre d’accord avec des syndicats dit « réformistes », la CFDT en tête.

Face à cela nous réaffirmons qu’aucune version de ce projet de loi ne peut nous convenir. Il n’est pour nous ni amendable ni négociable et nous resterons mobilisé-e-s jusqu’à son retrait total.

C’est pourquoi nous serons à nouveau dans la rue le 17 mars et appelons les organisations du mouvement ouvrier à nous rejoindre une fois de plus, mais cette fois-ci avec un seul et même rendez-vous Au niveau de Saint-Denis, nous proposons également que cette journée soit l’occasion de tenir une première assemblée générale interprofessionnelle.

Mais la possibilité d’une tentative d’accord entre le gouvernement et certaines directions syndicales renforce aussi la nécessité que nous soyons maîtres de notre propre mouvement et que ce soit aux assemblées générales démocratiques de décider de ses suites et non pas à telle ou telle organisation syndicale. Pour cela il faudra vite reprendre la méthode des coordinations avec délégués mandatés et révocables.
Pour nous organiser, nous avons décidé de :

la mise en place d’un comité de mobilisation et de commissions ouvertes à tou-te-s
la mise en place d’un barrage filtrant à l’entrée de l’université, afin d’informer les étudiant-e-s et amplifier la mobilisation
la tenue d’une coordination des facs d’Ile de France le 16 Mars, à Paris 1, pour préparer la journée de mobilisation du 17 Mars
notre participation à la coordination nationale étudiante du 19 Mars, appelée par Paris 1 et que nous nous proposons d’héberger à Paris 8

Prochaine AG le 14 mars à 12h amphi D001 !
RDV dès 8h15 pour les blocages filtrants ! Tout-es en grève !