Accueil > Revue de presse > Parfum de Mai 68 à l’Université de Bordeaux - Simon Barthelemy, Rue89 (...)

Parfum de Mai 68 à l’Université de Bordeaux - Simon Barthelemy, Rue89 Bordeaux, 8 mars 2018

vendredi 9 mars 2018, par Laurence

Près de 500 étudiants se sont rassemblés ce jeudi devant l’université à la Victoire pour exprimer leurs solidarité envers les opposants à la loi Vidal, violemment évacués mardi dernier par la police. Réunis en AG, ils ont demandé la démission du président de l’Université, Manuel Tunon de Lara.

C’est à la directrice du Collège des Sciences de l’Homme, Virginie Postal Le Dorse, que revient la mission délicate de renouer le dialogue avec les étudiants. Devant près de 500 personnes réunies ce jeudi midi sur le parvis de l’université, place de la Victoire, en soutien aux opposants à la loi Vidal, elle tente de leur apporter quelques garanties.

L’amphi Gintrac, dont une quarantaine d’étudiants ont été violemment expulsés mardi dernier sur ordre de la présidence de l’université, est ainsi remis à leur disposition, tous les jours de semaine de 8h30 à 19h, « à la seule condition qu’il n’y ait pas d’occupation nocturne, ni de blocage de l’entrée de l’université  ».

Virginie Postal Le Dorse annonce par ailleurs que l’administration et les enseignants feront preuve de « bienveillance  » en tenter de déplacer les cours des étudiants qui voudront participer aux prochaines journées d’action nationale, les mouvements des fonctionnaires puis des cheminots, les 15 et 22 mars.
Avec ou sans filtre

Alors que le campus de la Victoire était resté fermé ce mercredi, la directrice du collège promet un retour à la normale, « avec, si ça se passe bien, ouverture sans contrôle d’identité le plus rapidement possible ». Car le filtrage est désormais en vigueur à la faculté, comme en atteste cette vidéo visible sur la page Facebook Université Bordeaux Victoire contre la sélection.

Après ces déclarations, les réactions des étudiants, qui enchainent les prises de parole sur le perron de la faculté, sont mitigées. Pour certains, il faut saisir « cette main tendue de l’administration » et profiter de l’émotion causée par les évènements de la semaine pour remobiliser la jeunesse.

« On est peut être 400 aujourd’hui, déclare l’un d’eux, mais il y a 4000 étudiants qui travaillent sur le campus de la Victoire, et ils ne sont pas tous favorables à la sélection » – ces fameux prérequis ou « attendus » pour entrer en licence que pourront exiger les universités à la rentrée 2018, suite au vote de la loi Vidal.

D’autres, toujours sous le coup de l’indignation, appellent à squatter l’amphi, autorisation ou pas.

Pour lire la fin