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Suppressions de postes dans l’Éducation nationale : les chefs d’établissement dans l’expectative - Virginie Bertereau, EducPros, 20 janvier 2011

jeudi 20 janvier 2011

Les organisations syndicales ont annoncé une journée de mobilisation, samedi 22 janvier 2011, pour dénoncer les 16.000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2011 dans l’Éducation nationale. En attente de leur dotation horaire, principaux de collèges et proviseurs de lycées des académies les plus touchées (Versailles, Créteil, Nancy-Metz, Lille…) nous disent comment ils s’organisent.

À quelle sauce seront-ils mangés ? Quels efforts devront-ils fournir ? Les principaux des collèges et les proviseurs des lycées sont à l’heure des questions sans réponses. C’est à partir du 20 janvier 2011 que chaque chef d’établissement sera fixé sur sa dotation globale horaire pour la rentrée 2011. Avec des contraintes très fortes à gérer puisque le ministère de l’Éducation nationale a annoncé la suppression de 16.000 postes (enseignants et personnels administratifs) dans son budget 2011.
Après les suppressions de stagiaires, celles des enseignants se profilent

Du déjà vu ? Pas tout à fait… Certes, depuis 2007, les suppressions de postes sont récurrentes. Au total, on en dénombre près de 50.000 depuis cette date. Mais, en 2011, la donne a changé. « En 2010, par exemple, on a supprimé des postes de stagiaires avec la réforme de la formation des maîtres. La coupe a été relativement indolore. En 2011, il va falloir chercher du côté des enseignants », pointe le proviseur d’un lycée général et technologique de l’académie de Versailles, l’une des plus touchées en nombre de postes perdus (493 suppressions).

Des moyens calculés au plus juste

« Jusqu’ici, nous bénéficiions d’une marge qui permettait certaines choses comme le dédoublement des classes. Cette marge a fondu depuis qu’on supprime des postes. On n’a plus de mou au-delà des horaires officiels, indique Patrick Fournié, proviseur du lycée Henri-Poincaré à Nancy, secrétaire national du syndicat Indépendance et Direction. Mais, dans le cadre de la réforme du lycée, de nouvelles marges de manœuvre apparaissent comme les dix heures à partager librement entre les différentes disciplines en seconde, les neuf heures en première S ou les sept heures en premières ES et L. La politique ministérielle vise à supprimer les marges de manœuvre hors horaires officiels et à créer des marges de manœuvre dans les horaires officiels. » Et de conclure : « Optimisation et efficience sont les nouveaux mots clés. Mais ce n’est pas simple de faire mieux avec moins ou autant. » L’académie de Nancy-Metz, dont dépend le lycée Henri-Poincaré, subit une coupe de 524 postes en 2011.

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