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Université : 400 étudiants étrangers en situation difficile, G. D.-A. L’Alsace.fr, 5 mai 2011

samedi 7 mai 2011

« Tout étudiant régulièrement inscrit à l’université doit pouvoir terminer son année en France » : tel a été le principe rappelé par plusieurs organisations hier, à Strasbourg, lors d’un rassemblement de protestation contre l’expulsion récente d’une étudiante algérienne.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté hier, devant la direction du Crous à Strasbourg, à l’appel d’une intersyndicale des étudiants et personnels de l’Université de Strasbourg (UdS), de l’Udees (Union des étudiants étrangers de Strasbourg) et de nombreuses autres organisations ( L’Alsace d’hier).

Une délégation de cinq personnes a été reçue pendant près d’une heure par le directeur du Crous, Christian Chazal. Dont Pascal Maillard, secrétaire académique du Snesup et membre du conseil d’administration de l’UdS : « Christian Chazal a été incapable de résoudre deux contradictions, a expliqué ce dernier à l’issue de la rencontre. Il admet que la force publique ne peut pas pénétrer dans une cité universitaire sans son autorisation et en même temps, il explique qu’il n’a pas le pouvoir d’entraver cette action. Il affirme que c’est l’UdS qui doit s’occuper du problème des étudiants étrangers en situation irrégulière, mais il reconnaît qu’il est en contact régulièrement avec la préfecture pour résoudre certaines situations… »

La délégation, qui a demandé au directeur de s’engager à ne plus permettre d’action de la police dans les cités universitaires, a essuyé une fin de non-recevoir. Même chose pour la mise en place d’une personne référente au Crous qui serait habilitée à traiter les dossiers d’étudiants menacés d’expulsion. « Christian Chazal s’est juste engagé à ne pas dénoncer les étudiants en situation irrégulière hébergés en Cité U. »

Campagne de pétition

Une campagne de pétition va être lancée, notamment auprès de résidents de la Cité Paul-Appel. L’UdS va également essayer de mettre en place une mission de coordination pour le suivi et l’anticipation de ces situations. « Il y a 400 étudiants en situation de danger, de la licence au doctorat, et non pas 80 comme le dit la préfecture, reprend Pascal Maillard. Une douzaine de ces étudiants sont expulsables très rapidement et six en situation très critique. Nous ne voulons plus voir ce qui s’est passé le 18 mars dernier. Une étudiante camerounaise devait soutenir son habilitation à diriger des recherches, ou HDR. Elle a été expulsée trois jours avant sa soutenance ! Nous voulons le respect d’un principe simple : tout étudiant inscrit régulièrement à l’université a le droit de finir son année universitaire. »


Voir en ligne : http://www.lalsace.fr/actualite/201...