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Des centaines de postes d’enseignant non pourvus, faute de candidats admis - Le Monde.fr et AFP, 12 juillet 2011

jeudi 14 juillet 2011

En raison d’une pénurie de candidats admis aux concours, les postes d’enseignants de collèges et lycées ne seront pas tous pourvus à la rentrée 2011 par ce biais, mais ils le seront en partie par d’autres voies, a indiqué mardi 12 juillet le ministère de l’éducation nationale.

Les résultats aux concours viennent de tomber et, dans quatre disciplines – mathématiques, lettres classiques, lettres modernes et anglais – au total 978 places offertes aux Capes externes ne sont pas pourvues, a expliqué la directrice générale des ressources humaines du ministère (DGRH), Josette Théophile. Ainsi, il y a eu 574 admis pour 950 postes offerts en mathématiques (donc 376 non pourvus) ou 659 sur 790 en anglais, a précisé Mme Théophile, disant avoir choisi de "maintenir la qualité du concours" malgré le peu de candidats.

UN MANQUE ANTICIPÉ

Pour autant, cela ne veut pas dire que tous ces postes ne seront pas pourvus. D’abord, "nous avions anticipé les choses et surcalibré le nombre de postes offerts : sur les 978, environ 300 ne correspondent pas à des besoins des académies", a affirmé la DGRH. Ensuite, la réforme du lycée entraînant une diminution de certains horaires d’enseignement, de nombreux professeurs de sciences et technologies industrielles (STI) et de sciences physiques appliquées seront reconvertis en professeurs de mathématiques. En STI par exemple, la réforme prévoit "600 à 800 postes en moins", selon Mme Théophile. Enfin, "en complément", le prolongement de postes de contractuels est toujours possible.

Le manque de candidats tient à plusieurs raisons, dont la réforme de la formation de 2010 ou "masterisation" qui a relevé au master (bac + 5) le niveau requis pour être professeur. Or, il y a plus de 300 000 élèves en moins en master qu’en licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s’explique par "un marché du travail qui sollicite plus les scientifiques".

Dans un communiqué, le SNES-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a dénoncé cette situation, due selon lui "à l’absence de pré-recrutements et à la dégradation des conditions d’entrée dans le métier". Il réclame des mesures pour "combler les postes non pourvus".