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Chatel défend la "qualité plutôt que la quantité", Lang dénonce une "purge" - VousNousIls, 7 septembre 2011
jeudi 8 septembre 2011
Le ministre de l’Education nationale Luc Chatel défend les suppressions de postes en mettant en avant "la qualité plutôt que la quantité", face à l’ancien ministre Jack Lang qui dénonce une "purge et une hécatombe", dans des interviews accordées à Paris Match à paraître jeudi.
Interrogé sur une hausse des effectifs dans le secondaire à la rentrée (40.000 selon le ministère, le double selon le Snes) tandis que 4.800 postes d’enseignants sont supprimés, M. Chatel estime que "le problème, ce ne sont pas les moyens mais leur affectation. C’est la qualité plutôt que la quantité".
Invité à réagir aux propos de Luc Chatel, l’ex-ministre de l’Education nationale Jack Lang rétorque que "le Snes a raison" et "décerne à Luc Chatel l’oscar du ministre prestidigitateur tellement ses chiffres sont mensongers".
"La vérité est que les 16.000 (postes) supprimés (au total) cette année s’ajoutent aux 63.000 détruits depuis cinq ans. Le gouvernement a lancé une machine à détruire les postes. C’est une purge, une hécatombe jamais vue sous la Ve République", ajoute M. Lang.
Sur la nouvelle formation des futurs enseignants, M. Chatel rappelle que pour cette rentrée, il a mis en place cinq jours de formation qui s’ajoutent à un contingent d’heures d’observation et de pratique en première et deuxième années de master.
"L’année dernière était une année de transition, et nous avons essuyé les plâtres. Cette année, la formation marche bien et chaque enseignant stagiaire aura un tuteur", assure-t-il.
"Luc Chatel est trop intelligent pour croire une seconde à cette entourloupe", ironise M. Lang. "La suppression de l’année de formation pratique des maîtres (dispensée par les IUFM) est une destruction d’une loi fondatrice de l’école de la République".
"Ces jours-ci, des milliers (d’enseignants) vont être placés dans des classes sans jamais avoir appris à faire face aux insultes, voire à la violence", déplore-t-il.
Sur les missions des enseignants du secondaire, c’est-à-dire leurs obligations horaires définies par un décret de 1950, M. Chatel estime qu’"il faut réfléchir à un nouveau contrat entre l’école et la nation". "Je n’ai pas prévu (de modifier le décret) avant la fin de la législature mais ce sera en débat pendant la campagne présidentielle", dit-il.
M. Lang "n’est pas favorable" à une remise en cause de ce décret. "C’est un sujet explosif" qui ne se "règle pas entre deux portes et à la va-vite", fait-il valoir.
Lire ici ainsi que l’article "Dans quel monde vivent" les candidats à la primaire PS ? s’inquiète Chatel ou le verbatim des débats du mercredi 7 septembre à l’Assemblée Nationale (question de M. Y. Durand)