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Un ancien président de Paris-8 condamné pour détournement de fonds - Le Monde (AFP), 6 mai 2014

jeudi 8 mai 2014

L’ancien président de l’université Paris-8-Saint-Denis Pierre Lunel a été reconnu coupable mardi 6 mai de détournements de fonds par le tribunal correctionnel de Bobigny. A la tête de l’université de 2002 à 2007, il était accusé d’avoir embauché aux frais de l’université des agents contractuels afin d’organiser des manifestations culturelles extérieures pour des associations dont il était président.

Le parquet avait requis lors de l’audience, à la fin de mars, six mois de prison avec sursis à son encontre, 7 500 euros d’amende et une privation des droits civils et civiques de deux ans contre l’universitaire. Le tribunal l’a finalement condamné au civil à verser 13 000 euros de dommages et intérêts à l’université Paris-8, mais a décidé de renvoyer le prononcé de la peine au pénal au 21 octobre, pour statuer en fonction du paiement effectif des 13 000 euros.

« C’est une sanction tout à fait modérée, qui a pris en considération la bonne foi du prévenu », a estimé son avocat, Léon-Lef Forster, qui estime que le renvoi « ouvre la voie à une dispense de peine ».

Pierre Lunel était notamment poursuivi pour avoir embauché, sur les fonds de la faculté, une jeune femme chargée d’organiser deux festivals extérieurs à l’université, Voix d’Afrique et Piano folies, organisé à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) par une association qu’il présidait et pour laquelle il agissait en tant que directeur artistique.

GESTION DÉFICIENTE À PARIS-8

Lors de l’audience, l’universitaire, qui a également été délégué interministériel à l’insertion des jeunes, avait reconnu des « approximations » de gestion mais s’était défendu d’avoir voulu « détourner quoi que ce soit ».

Le parquet de Bobigny avait ouvert plusieurs informations judiciaires en 2007, à la suite de plaintes déposées par le successeur de Pierre Lunel à la tête de l’université, Pascal Binczack. Celui-ci avait dénoncé la « gestion déficiente » de son prédécesseur, l’accusant notamment d’avoir financé sur les fonds de l’université des voyages à titre privé et des frais de bouche exagérés. Un second volet de l’affaire, pour lequel l’ancien agent comptable de l’université est également poursuivi, sera jugé le 1er juillet.

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Pour mémoire, relire aussi « Kouchner, un ami en or » (Bakchich, 9 février 2009)