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Les idées noires des profs chercheurs, par Laurence Debril, L’Express, 23 octobre 2009

vendredi 23 octobre 2009

De janvier à juin, ils ont manifesté, râlé. Ils retrouvent labos et amphis,avec le même sentiment, amer, d’être ignorés, maltraités ou déclassés.

Durant près de dix ans, ils ont noirci des milliers de feuillets, ingurgité des kilos de livres en pensant à Pierre Bourdieu. Devenus, au terme d’un véritable parcours du combattant, chercheurs et/ou professeurs d’université, ils se retrouvent à 50 ans inconnus et désargentés.

Cette nouvelle année universitaire, ils l’attaquent donc avec une morne lassitude. Et les annonces de la ministre Valérie Pécresse, qui se félicite du climat serein de la rentrée, n’y changent rien. Certes, il n’y aura pas de suppressions de postes en 2010 ni en 2011, les salaires des maîtres de conférences sont revalorisés, des primes d’excellence scientifique seront attribuées, le budget de l’enseignement supérieur est à la hausse. Mais cela ne suffit pas pour soigner le blues d’une profession qui a perdu beaucoup de ses attraits. Le prestige de la fonction, passé dans la machine à rentabilité, en est sorti bien délavé.

Hier, l’enseignant-chercheur était une éminence à laquelle on s’adressait avec déférence. Aujourd’hui, c’est un jean-foutre geignard, qui, non content d’avoir un emploi à vie, s’offusque en plus qu’on lui demande de rendre des comptes. L’attaque de Nicolas Sarkozy le 22 janvier dernier -"Je ne veux pas être désagréable, mais, à budget comparable, un chercheur français publie de 30% à 50% de moins qu’un britannique"- a ouvert des plaies pas encore cicatrisées.

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