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L’enseignement supérieur privé se développe en Grande-Bretagne - Educpros, 20 avril 2010

mardi 20 avril 2010

« Le gouvernement peut-il atteindre ses objectifs en matière d’enseignement supérieur sans l’appui du secteur privé ? » est l’une des questions clés de la conférence Going Global organisée par le British Council fin mars 2010. « Oui... mais pas très bien », répond Lord Tomlinson, intervenant majeur de la présentation et directeur de la London School of Commerce (LSC), institution d’enseignement supérieur britannique privée. Il poursuit en confessant que, pendant des années, il a eu tort de penser que les secteurs public et privé ne pouvaient pas faire bon ménage.

C’est sa rencontre avec un « entrepreneur de l’éducation » qui a converti Lord Tomlinson en le persuadant que le privé pouvait tout à fait fournir un enseignement supérieur de qualité à un coût moindre que les universités publiques. Lord Tomlinson n’est pas le seul à partager cette opinion à en juger par l’importance du récent développement d’institutions d’enseignement supérieur privées au Royaume-Uni.

La Grande-Bretagne ne compte qu’une seule université privée

Aujourd’hui outre-Manche, il n’existe qu’une seule université privée, celle de Buckhingham. Les autres sont toutes publiques. Pourtant, Buckhingham n’est plus la seule institution privée à pouvoir délivrer des diplômes d’État. Trois autres organismes – BPP Ltd (une compagnie d’audit internationale), the College of Law et Ashridge Business School – ont récemment obtenu ce même pouvoir auprès des autorités concernées (la Quality Assurance Agency).

Dans une autre catégorie, on trouve les institutions qui délivrent leurs propres diplômes (notamment les universités américaines) et enfin celles qui passent par le biais d’universités publiques pour décerner des diplômes d’État. Ainsi, la London School of Commerce a établi en 2002 un partenariat avec la University of Wales Institute Cardiff (UWIC), pour son cursus de commerce aussi bien en premier qu’en deuxième et troisième cycles. Le personnel enseignant est celui de la LSC, mais il est accompagné et supervisé par des universitaires de la UWIC. C’est aussi cette dernière qui valide les diplômes. Les exemples de ce type de collaborations se multiplient. Elles assurent aux institutions privées un gage de qualité et aident les universités à atteindre leurs objectifs, à la fois académiques et économiques. Dans un contexte de récession où l’État vient de réduire son budget de financement des universités de plus d’un milliard d’euros pour l’année universitaire 2010-2011, de telles collaborations sont les bienvenues et tendent à se multiplier.


Le privé concourt aussi à la démocratisation de l’enseignement supérieur
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