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Communiqué sur le CA de l’Inserm le 4 décembre 2008

jeudi 4 décembre 2008, par Laurence

Aujourd’hui jeudi 4 décembre à 13h30 les représentants syndicaux élus
aux CA de l’INSERM ont pu faire constater par huissier que le CA de
l’organisme ne se tenait pas dans la salle dans laquelle il devait avoir
lieu selon leur convocation officielle. La direction de l’INSERM leur a
fait savoir par la suite que le CA avait été déplacé à Bagnolet dans
l’immeuble des Mercuriales (par crainte – peut-on supposer - d’un blocage
puisque l’intersyndicale, SLR et SLU appelaient à un rassemblement
devant l’INSERM à partir de 13h) et que les autres administrateurs (ceux
dont le vote positif est assuré) s’y trouvaient déjà, tandis que, dans son
immense générosité, l’administration mettait à leur disposition deux
voitures pour qu’ils puissent se rendre à Bagnolet sans attendre ! Les élus syndicaux ont refusé de s’y rendre et ont réclamé que le CA se
passe comme convenu dans l’immeuble de l’INSERM rue de Tolbiac.

L’inégalité de traitement entre les membres du CA semble devenir une
fois de plus, de façon encore plus claire que la semaine dernière pour
la réunion du CA du CNRS, une pratique courante de l’administration de
la recherche publique. Les quelques centaines de chercheurs et
d’enseignant-chercheurs présents au siège de l’INSERM ont bloqué
symboliquement pendant une heure l’entrée du bâtiment devant et derrière
un cordon de policiers puis se sont dispersés dans le calme.
Jusqu’à
quand ceux qui nous gouvernent et nous administrent pourront-ils se
croire fondés à changer unilatéralement les règles les plus élémentaires
de la délibération dans les instances de gestion des organismes ?
Jusqu’à quand trouveront-ils normal que ces instances siègent sous la « 
protection » de la police ? Quand donc le ministère de tutelle et la
direction des organismes comprendront-ils que les changements ridicules
du lieu des réunions et l’appel aux fonctionnaires de police ou de
gendarmerie ne sauraient tenir lieu de politique sociale et de
concertation sur les grandes orientations de la recherche publique ? Ils
ont raison de craindre notre colère devant l’arrogance et le mépris que
manifestent de telles pratiques.

Jean-Louis Fournel, président de SLU