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Motion de l’AG des personnels de l’Université de Provence (4 décembre 2008)

dimanche 7 décembre 2008, par Mathieu

Les membres de l’Assemblée Générale des personnels de l’Université Aix-Marseille I réunis ce jour expriment leur plus vive inquiétude à la lecture du projet de décret sur les nouveaux statuts des enseignants-chercheurs.

Venant en prolongement de la loi LRU, il va beaucoup plus loin dans le processus graduel de sortie de l’enseignement supérieur de la fonction publique d’Etat. C’est à peu d’exceptions près la totalité de la gestion des carrières des enseignants-chercheurs qui échappe désormais à l’ instance nationale majoritairement élue.

Dans le même temps, le CA se voit confier le rôle de décision dans la quasi-totalité des actes, sans aucun contrôle par une instance nationale. Carrières, promotions, primes, congés, service : tout sera décidé envers nos collègues de façon locale avec des différences de traitement sur l’ensemble du territoire.
La modulation des services, disposition nodale dans ce texte, est une agression sans précédent contre les enseignants-chercheurs. Cachant mal l’objectif d’économie de moyens sur le dos de collègues qu’elle vise à pressurer, cette disposition aura des effets désastreux sur le climat
dans les établissements, sur la qualité de la recherche et de l’enseignement. Elle introduit une compétition insidieuse entre les collègues, l’allégement des services des uns exigeant l’alourdissement de celui d’autres, qu’on prendra soin pour cela de culpabiliser sur leur travail de recherche. Le concept d’enseignement-punition que véhicule ce dispositif est indigne des valeurs que doit porter l’université, et inquiétant pour l’avenir de notre enseignement.

Les membres de l’AG demandent le retrait immédiat de ce projet de décret

Les personnels de l’Université d’Aix-Marseille I se réservent le droit d’exprimer leur opposition à ce décret par tous les moyens d’action qu’ils jugeront bons.

Aix en Provence, le 4 décembre 2008