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Déclaration de la direction de l’université de Caen (12 décembre 2008)

lundi 15 décembre 2008, par Elie

DECLARATION DE L’EQUIPE DE DIRECTION
DE L’UNIVERSITE DE CAEN BASSE-NORMANDIE
SOUTENUE A L’UNANIMITE PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
REUNI LE VENDREDI 12 DECEMBRE 2008

L’Université de Caen Basse-Normandie a pris connaissance, comme toutes les autres universités
françaises, des moyens – crédits et emplois – que lui allouera l’Etat en 2009.

Les dotations sont désormais déterminées selon des principes nouveaux, tant pour l’enseignement
que pour la recherche, fondés pour partie sur l’activité et pour partie sur la performance. Le montant global
pour 2009 de l’Université de Caen Basse-Normandie est désormais connu mais les modalités détaillées de
son calcul n’ont pas encore été portées à notre connaissance. A ce jour, il est donc relativement difficile de
mesurer l’effectivité de l’augmentation annoncée des moyens budgétaires. Cette augmentation semble
toutefois relative, et essentiellement fondée sur la mise en oeuvre du Plan Licence lancé en 2008. Les
moyens traditionnels de fonctionnement de l’Université ne seraient donc pas réellement revalorisés. Or, le
rapport de l’AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), établi en 2008
dans le cadre de la préparation du contrat quadriennal d’établissement, soulignait la fragilité de la situation
financière de notre Université.

En termes d’emplois, la situation est également alarmante. L’Université de Caen Basse-
Normandie, réputée sous-dotée jusqu’en 2008, est désormais considérée comme surdotée au regard du
nouveau modèle d’allocation des moyens et perdra de ce fait dès 2009 huit emplois (3 emplois vacants
non-renouvelés + 5 emplois redéployés vers des établissements sous-encadrés). Elle devra ensuite en
2010 et 2011 rendre chaque année 5 emplois. Elle aura donc en trois années perdu 18 emplois. Les
universités sont, comme les autres services publics, contraintes à la réduction du nombre de leurs
fonctionnaires.

L’Université de Caen Basse-Normandie est donc lourdement pénalisée. Les moyens alloués ne lui
permettent pas d’assurer ses missions dans des conditions satisfaisantes. Dans une académie dont le
retard scolaire est reconnu (comme en attestent le montant du Plan Licence et le rapport déjà cité de
l’AERES), il semble d’autant moins cohérent de supprimer des emplois, tant d’enseignants-chercheurs que
de personnels administratifs, techniciens et de santé, qui tous contribuent à la qualité de l’encadrement
des étudiants et à celle de leurs conditions d’études et de vie.

Dans ce contexte, l’équipe de direction de l’Université de Caen Basse-Normandie autour de sa
Présidente Josette Travert tient à faire part de sa très grande inquiétude quant aux moyens dont disposera
désormais l’établissement. Elle demande à l’Etat de lui donner la capacité d’atteindre ses objectifs en
matière de réussite des parcours de formation et d’aide à l’insertion professionnelle de ses étudiants et de
qualité de la recherche scientifique de ses équipes.