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Motion des trois conseils de l’université de Rouen (17 décembre 2008)

mercredi 17 décembre 2008, par Elie

Le congrès de l’université de Rouen réuni le 17/12/08 prend acte de la
notification de budget et des emplois, communiquée le 8 décembre :

1) le congrès déplore l’opacité des procédures ayant mené à cette
attribution

2) le congrès s’élève contre la démarche du ministère qui présente une
dotation en faux-semblant : annoncée comme étant en hausse, elle
impose en fait la suppression de 8 postes. Le congrès de l’université de Rouen constate donc l’impossibilité dans ces conditions de faire face à l’intégralité des missions de service public, tout en maintenant les objectifs fixés à l’université par le ministère et
validés par le contrat quadriennal de l’établissement.

Ces annonces s’inscrivent dans une politique globale de fragilisation des
universités et des organismes de recherche.

Ainsi, la modification imposée contre l’avis des organisations
syndicales du décret sur le statut des enseignants-chercheurs soulève de nombreuses
inquiétudes. A l’évidence, le ministère vise à inclure dans les services
statutaires les heures complémentaires ce qui revient à asphyxier toute
recherche dans nombre de domaines. Pour les personnels
administratifs, cette réduction de moyens et de postes remet en question l’existence même de certains services sans parler des nouveaux services à développer (orientation, stages, mobilité internationale).

Sur le plan de la formation des enseignants, la réforme engagée des
concours de recrutement d’enseignants (masterisation) organise, entre autre, la précarisation des étudiants en supprimant l’année de formation
rémunérée à l’IUFM pour les fonctionnaires stagiaires.

Au vu de l’ensemble de ces projets de réforme dont la cohérence est
évidente et inacceptable, le congrès de l’université de Rouen :

dénonce le budget en faux-semblant et la disparition des emplois que
subit notre établissement qui le conduiront à réduire la qualité de la
recherche et de nos formations au service du plus grand nombre, condamne le projet de réforme de statuts des enseignants-chercheurs.

En conséquence le congrès demande :

le rétablissement des postes que le ministère envisage de supprimer
et la clarification des modalités de calcul des attributions budgétaires
l’abandon du projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs
un moratoire (d’au moins un an) sur la masterisation des IUFM et
l’ouverture d’une véritable concertation entre les acteurs de la vie
éducative et universitaire

Un débat national doit s’engager.

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