Accueil > Le mouvement de 2009 > Décisions de blocage des maquettes > "APPEL DES ÉTUDIANTS DE CLERMONT GERGOVIA-CARNOT EN GRÈVE AVEC BLOCAGE POUR (...)

"APPEL DES ÉTUDIANTS DE CLERMONT GERGOVIA-CARNOT EN GRÈVE AVEC BLOCAGE POUR LE RETRAIT DES RÉFORMES (18 décembre 2008)

jeudi 18 décembre 2008, par Laurence

Les étudiants de Clermont Gergo-Carnot, réunis en Assemblée Générale et en
grève
avec blocage appellent l’ensemble des Universités du pays à se battre
contre le
démantèlement de l’Éducation que le gouvernement cherche à nous imposer
par
la
force, de la maternelle au Doctorat.

Nous vous appelons à entrer en résistance pour :

Le retrait pur et simple de la réforme des concours. Le retrait pur et simple
des 80 000 suppressions de postes dans le secondaire et des 900 dans le
supérieur. Le retrait pur et simple de la réforme des lycées.
L’abrogation de la
LRU qui, avec à peine moins d’un an de vie, commence déjà à ravager nos
facs par
le manque de moyens, les suppressions de filières, de postes et
d’enseignements
et qui menace aujourd’hui nos IUFM et nos IUT. L’augmentation
considérable et la
juste répartition du budget de l’enseignement.
Il y a urgence ! L’an prochain il sera trop tard. C’est l’accès de
tous à des
études de qualité qui est aujourd’hui menacé. Le gouvernement
Sarkozy-Fillon est
dangereux : ses réformes ne visent qu’à remettre en cause la
démocratisation de
l’Éducation que nous avons acquis au
cours de ce siècle. La casse de
notre
système éducatif n’est ni amendable, ni négociable ! C’est pourquoi
nous
demandons à nos organisations syndicales étudiantes et lycéennes de ne pas
négocier les réformes en cours.
Nous devons absolument bloquer la machine et l’application des réformes.
C’est
pourquoi, nous appelons tous les étudiants du pays et nos organisations
syndicales à bloquer les Conseils d’Administration de nos Universités où
se
mettent en place dès aujourd’hui les réformes que ce gouvernement
prétend
continuer à négocier avec nos organisations syndicales. Nous vous appelons
également à soutenir le blocage de a remontée des maquettes des futurs
Masters « 
à caractère éducatif » et le blocage administratif des notes.
Alors que le gouvernement cherche à tuer dans l’oeuf notre résistance à
la casse
de l’éducation par l’extension de la durée des préavis de
grève,
l’appel d’offre
public de Darcos à ficher les opposants à ses réformes, la répression
policière
et administrative, ainsi que le non-relais médiatique ; nous pensons qu’il
est
indispensable de serrer les rangs en nous coordonnant nationalement !

C’est
pourquoi nous demandons à nos organisations syndicales étudiantes,
enseignantes
et lycéennes d’organiser une journée commune, de la maternelle au
Doctorat, de
grève reconductible et de manifestation nationale début janvier.
Avec les suppressions de postes et la réforme des concours, ce gouvernement
vole
nos emplois pour lesquels nous étudions dans des conditions de plus en plus
galère. Il ajoute du chômage au chômage alors que la crise fait exploser les
pertes d’emplois. On ne se fera pas duper ! De l’argent il y en a et il
part
actuellement par milliards dans les caisses des actionnaires. Le discours
qu’on
nous tenait l’an
passé sur le manque d‘argent public pour justifier
l’ouverture
du capital de nos universités par le biais des fondations ne peut plus tenir.
Nous sommes en grève avec blocage, ni spectateurs, ni résignés, mais
déterminés
pour dire que tous ensemble nous pouvons gagner ! Le CPE nous l’a montré.

En
revanche, nous perdrons si nous nous battons isolément. La LRU nous l’a
malheureusement enseigné aussi. Alors maintenant, le temps des lamentations
est
terminé ! On ne courbe plus l’échine ! Etudier doit être un droit et pas
un
privilège et c’est pourquoi nous exigeons des diplômes de qualité
accessibles à
tous pour des emplois de qualité pour tous !
Etudiants en France, les italiens mobilisés contre la casse de
l’Éducation
depuis plusieurs mois nous montrent la voie. Les grecs confirment cette voie !

C’est celle que nous avons ouverte par notre résistance historique contre
le
CPE
 ! Leur mot d’ordre « L’Éducation ne paiera pas leur crise ! » doit
être le notre.
Tous en bataille, donc, en grève coordonnée dès janvier pour faire plier ce
gouvernement et son projet de société !
Nous, ici, on ne « lâchera pas le steack ! »"