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Motions du département de psychologie et de psychophysiologie de l’Université Paris 13 (15 janvier 2009)

lundi 19 janvier 2009, par Elie

Motion 1

Les enseignants-chercheurs de psychologie et de psychophysiologie lors
de la réunion conjointe de leurs départements le 15 janvier 2009,
jugeant que les mesures proposées au nom de la "réussite en licence" ne
répondent pas aux besoins réels des étudiants, s’opposent de façon
unanime à la régression que représente la désignation
d’enseignants-référents à l’université. Toujours en attente de
l’amélioration des conditions pédagogiques, ils demandent que les
crédits alloués dans le cadre de ce "plan licence" soient employés à la
réduction notable des groupes de TD, conformément a ce qu’a suggéré la
commission de la pédagogie du lundi 12 janvier dernier.

Devant la poursuite des suppressions de postes, les
enseignants-chercheurs se déclarent opposés au volontariat proposé en
palliatif, à la mise en place du coaching, et réaffirment plus que
jamais la priorité d’obtenir de réels moyens pour la recherche et
l’enseignement.

Motion 2 :
« Les départements de Psychologie et de Psychophysiologie de
l’Université Paris 13, réunis de manière conjointe ce jeudi 15 janvier
2009, s’inscrivent dans le mouvement de lutte contre les réformes en
cours dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, qui portent
gravement atteinte aux fondements et aux missions mêmes de l’Université
et des organismes de recherche.

Ils demandent notamment :
− le retrait du projet de refonte du décret de 1984 fixant le statut
des enseignants-chercheurs ;
− le retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des
enseignants des premier et second degrés ;
− l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ;
− la restitution des postes de fonctionnaires supprimés au budget 2009
dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, et la mise en place d’un
plan pluriannuel de création d’emplois de fonctionnaires de la fonction
publique d’État à la hauteur des besoins de l’Université et des
organismes de recherche.

A ce titre, ils décident collectivement de se joindre au mouvement
local et national de rétention des notes et de suspension des jurys du
premier semestre de l’année universitaire 2008/2009.
Ils appellent l’ensemble des départements de l’Université Paris 13 à
rejoindre ce mouvement, et demandent aux conseils centraux de
l’Université de soutenir ce dernier. »

Motion adoptée à l’unanimité des présents.

Afin de mettre en œuvre cette décision, il convient bien entendu d’en
préciser les modalités d’application.

D’ores et déjà, il a été souligné qu’il était de la responsabilité de
chacun des enseignants des deux départements de respecter et faire
respecter cette décision collective.

1) Les examens se dérouleront normalement et les copies seront
corrigées ;

2) Il est demandé à chacun/chacune d’entre nous de ne pas retourner les
copies corrigées au secrétariat pédagogique, et de ne pas lui
transmettre les notes. En cas de difficulté avec l’application de cette
décision, il est demandé aux enseignants de prendre contact directement
avec les responsables de mention et/ou de département concernés.
Remarque : il est possible pour les chargés de TD de transmettre les
notes des contrôles continus au secrétariat pédagogique, la rétention
s’exerçant au niveau des examens de fin de semestre (contrôles
terminaux) ;

3) Afin de ne pas priver les étudiants de l’évaluation pédagogique que
représente la note obtenue à l’examen, il est possible de communiquer
oralement les notes aux étudiants qui en feraient la demande. Cela
suppose de lever l’anonymat des copies. Or cette procédure est réalisée
en temps normal par le secrétariat pédagogique, ce qui sera impossible.
Il est donc proposé de réfléchir à une autre procédure de levée
d’anonymat garantissant les droits des étudiants. Celle-ci pourrait se
faire en présence d’enseignants non impliqués dans l’UE, sachant que la
note doit être impérativement portée au stylo avant de désanonymer les
copies.

4) Certains étudiants devant impérativement valider leur premier
semestre dès février (par exemple les étudiants Erasmus retournant dans
leur pays ou les étudiants changeant d’université ou de cursus), leur
situation sera bien entendu examinée au cas par cas afin qu’ils ne
soient pas pénalisés par cette action. Les copies étant corrigées, des
jurys partiels pourront se tenir dans les délais habituels pour ces cas
particuliers.