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Question écrite de M. François Rebsamen, sénateur de Côte d’Or, à la ministre de l’ESR, sur la mastérisation de la formation des enseignants (15 janvier 2009)

mardi 20 janvier 2009, par Elie

Mastérisation de la formation des enseignants

13 ème législature

Question écrite n° 07049 de M. François Rebsamen (Côte-d’Or - SOC)

• publiée dans le JO Sénat du 15/01/2009 - page 103

M. François Rebsamen attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement
supérieur et de la recherche sur le caractère précipité de la mise en oeuvre de la
réforme du recrutement et de la formation des enseignants, des conseillers principaux
d’éducation (CPE) et des documentalistes.

Si la mastérisation de la formation des maîtres du 1er et du 2nd degré s’engage à
l’Université de Bourgogne dans un esprit constructif et de parfaite concertation entre les
UFR et l’IUFM, le calendrier qui a été imposé ne permettra raisonnablement pas aux
responsables pédagogiques de préparer cette réforme dans de bonnes conditions. Une
réflexion engagée depuis plusieurs semaines a permis de dégager un cadre général et
une méthode de travail pour mettre en place cette mastérisation : des spécialités pour
les masters « professeur des lycées et collège » et « CPE » dans les mentions
existantes et une mention transdomaine pour les masters « professeurs des écoles ».

Toutefois, la construction de ces masters demande encore beaucoup de temps et une
concertation accrue pour parvenir à une offre de formation cohérente et répondant aux
besoins d’enseignement des étudiants. Aussi, déplore-t-il l’absence de concertation
alors que ces réformes engagent l’avenir de tout le système éducatif et universitaire
français.

Il souligne que la conception des nouvelles maquettes de masters s’effectue dans la
précipitation. Il s’inquiète des conséquences pour les étudiants. Le cadre nouveau de la
formation conduira désormais les étudiants et leur famille à prendre en charge
financièrement la cinquième année de formation, rémunérée jusqu’alors comme année
de stage par l’État-employeur. Cette décision, pour laquelle aucune mesure d’aide
financière n’a même été envisagée, va accentuer les inégalités pour accéder aux
métiers de l’éducation. Il souhaite savoir si des propositions et des moyens sont prévus
à ce titre pour aider les étudiants, notamment les plus défavorisés.

Il réaffirme l’importance d’une démarche nationale fondée sur l’ensemble des
composantes des universités, IUFM et UFR dans l’élaboration de ces nouveaux
masters.

Conscient des enjeux et de la nécessité d’un travail approfondi sur ce dossier, il
souhaite qu’un moratoire d’un an sur cette réforme précipitée soit décidé.

En attente de réponse du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.