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Réactions au recul de Darcos et Pécresse sur la mastérisation, par Sylvestre Huet, Libéblog, Sciences², 13 mars 2009

vendredi 13 mars 2009, par Mathieu

Pour lire cet article sur le blog de S. Huet.

Hier soir, vers 20h, les deux ministres Xavier Darcos et Valérie Pécresse publiaient un communiqué commun. Il exposait un ensemble complexe de décisions sur la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du primaire et du secondaire.

En résumé (lapidaire) : l’affirmation que la réforme se fera mais en deux temps, une première étape en 2010 et une seconde en 2011 ; quelques aménagements par rapport au projet initial ; des concours de « transitions » en 2010.

Les deux principaux syndicats représentatifs des enseignants du secondaire et du primaire (SNES et SNUIPP de la FSU) les jugent insuffisants. Pour le Snes, les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont « infléchi » leur projet sur plusieurs points, résultat selon le SNUipp de « la pression des mobilisations » contre la réforme. Mais ces éléments « ne permettent pas de sortir de la confusion actuelle » pour le SNUipp, qui continue de réclamer le « retrait de l’actuel projet ». Le Snes demande lui «  le report en 2011 de tout projet de réforme finalisé ». Le SNUipp prône notamment « de maintenir une année de formation en alternance qui doit s’effectuer à mi-temps en responsabilité dans une classe et à mi-temps en formation à l’IUFM » et « d’augmenter le nombre de postes au concours pour ne pas diminuer l’actuel potentiel de formation continue ».

Le Snes souhaite que « les étudiants en deuxième année de master ne soient pas utilisés comme moyens d’enseignement » et demande « d’abandonner l’objectif d’utiliser cette réforme pour supprimer des emplois d’enseignants ».

Plutôt que de me lancer dans une exégèse du commmuniqué et des réactions qui commencent à tomber, voici trois documents : le texte des deux ministres, et les communiqué du Snesup et d’Autonome Sup. Ils montrent que si les deux ministres ont soigneusement pesé reculs et maintien de leur projet initial en vue de diviser leurs opposants, le fond du sujet : quelle formation pour les enseignants ? risque d’être le grand perdant de l’affaire.
La démarche gouvernementale - précipitation et surtout mélange dans un même processus de la réforme de la formation des professeurs des écoles et de celle des professeurs du secondaire - trouve là son principal défaut. A moins que cela ne soit, malheureusement, son objectif principal : sacrifier les nécessaires changements de ces deux formations et des processus de recrutement aux économies budgétaires.

ajout à 16h 35 : voici une saynette dénichée sur le web et susceptible de résumer la situation :

Le tortionnaire – je vais te couper le bras.
La prisonnière – je ne veux pas.
Le tortionnaire – tu as peur d’avoir mal ?
Le prisonnière – oui, mais surtout, je ne veux pas perdre mon bras.
Le tortionnaire – je comprends. Je vais faire un geste. Je vais te le couper en deux fois. Un bout cette année, la suite l’an prochain.

Choisissez la dernière réplique de la prisonnière (vous pouvez combiner les options) :
1. – ah, merci. Je suis soulagée et entièrement rassurée
2. – vous êtes quand même une belle ordure
3. – merci de votre compréhension
4. – vous me prenez vraiment pour une conne

Voici tout d’abord le communiqué gouvernemental.

Comme leurs collègues européens, les enseignants français bénéficieront à l’avenir d’une formation universitaire au terme de cinq années d’études. Telle est la caractéristique première de la « mastérisation » de la formation des maîtres.
L’enjeu de cette réforme est qualitatif : une meilleure qualité de la formation des futurs enseignants, une meilleure qualité de l’enseignement délivré à nos élèves et la meilleure utilisation du potentiel de formation des universités.
Mais cette rénovation est également l’occasion de mieux accompagner, dès la rentrée scolaire 2010, les jeunes enseignants lors de leur entrée dans le métier et de revaloriser substantiellement leur salaire.
1- A l’issue des consultations et rencontres des dernières semaines, Xavier DARCOS et Valérie PECRESSE ont apporté les précisions suivantes sur cette réforme, dont le processus sera lancé dès la session 2010 des concours, conformément aux principes énoncés dans la Charte signée par les deux ministres le 30 septembre dernier. Cette réforme verra son aboutissement à l’occasion de la session des concours 2011. Les conditions définitives de la mastérisation des enseignants feront l’objet d’une discussion avec les organisations représentatives et les acteurs concernés. Elles seront examinées par une Commission de concertation et de suivi, coprésidée par un président d’université et un recteur. Cette commission associera les associations syndicales représentatives. Cette commission, qui réunira en nombre égal des membres de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale, aura pour objectif de faire aux ministres concernés des recommandations notamment sur l’articulation entre les masters et les concours, sur la question de l’adossement à la recherche des masters, sur les éventuelles adaptations que pourront connaître les épreuves et l’organisation des concours et sur les ajustements pour certaines disciplines professionnelles de l’enseignement professionnel.

2-Le processus de réforme commencera à s’appliquer dès la session des concours 2010. Pour sa première année d’application, les modalités de la mastérisation auront un caractère transitoire et prendront leur plein effet à compter de la session 2011 des concours dans des conditions définies en lien avec les acteurs universitaires et les partenaires sociaux concernés. Ainsi, les universités qui le souhaitent pourront donner à leurs parcours de master ou aux masters qu’elles ont élaborés un caractère provisoire lors de l’année 2009/2010. A la lumière des travaux de la Commission de concertation et de suivi, elles pourront faire évoluer, dès la rentrée universitaire 2010, leur offre de formation, soit en totalité, soit seulement pour la deuxième année des masters nouveaux proposés.

3- Dès la rentrée universitaire 2009, un dispositif de stages sera organisé pour tous les étudiants de M1 et de M2 se destinant à l’enseignement afin de permettre une préparation progressive à l’exercice du métier d’enseignant. Ces étudiants stagiaires seront encadrés, d’une part, par des professeurs d’accueil ou référents de l’Education nationale et, d’autre part, par des formateurs universitaires qui seront responsables de la validation des stages ainsi que de leur bonne insertion dans le cadre des masters. En M1, les étudiants se destinant à devenir enseignants pourront ainsi bénéficier de stages d’observation et de pratique accompagnée d’une durée de 108 heures. De même, des stages en responsabilité d’une durée également de 108 heures seront proposés aux étudiants de M2. Ces stages en responsabilité seront rémunérés.

4- Dès la rentrée universitaire 2009, un dispositif social nouveau au profit des étudiants qui se destinent à devenir enseignants sera créé, de manière additionnelle à ceux existants déjà dans les universités. 12.000 bourses, pouvant atteindre 2500 euros et calculées en fonction du revenu fiscal de référence, seront attribuées sur critères académiques pour l’année de M2 aux meilleurs étudiants de M1. Pour favoriser la promotion sociale et la poursuite d’études pour devenir enseignants, les étudiants ayant droit à une bourse sur critères sociaux à l’échelon 0 (exonération des frais et des droits de sécurité sociale seulement) bénéficieront d’une bourse complémentaire de 1449 euros annuels. Les stages en responsabilité, qui pourront bénéficier à 50.000 étudiants, feront l’objet d’une rémunération de 3.000 € pour 108 heures d’activité. Enfin, 5.000 postes d’assistants d’éducation seront réservés aux étudiants de M2 inscrits aux concours de recrutement et 4.000 postes seront réservés aux étudiants souhaitant se destiner au métier d’enseignant inscrits en M1.

5- Les épreuves des concours de la session 2010 auront un caractère provisoire, afin de mieux prendre en compte l’offre de formation de niveau master déjà existante dans les universités et d’assurer une transition pour les candidats qui ont bénéficié d’une préparation aux concours cette année. Pour la session 2010 des concours du second degré, une épreuve disciplinaire comparable à une des épreuves existantes précédemment se substituera à l’épreuve de connaissances générales du système éducatif qui était initialement prévue. Ces dernières connaissances seront cependant abordées au sein de la formation continue dont bénéficieront les jeunes enseignants stagiaires. Quant à l’agrégation, ses épreuves demeureront en l’état. Pour la session 2010 des concours du premier degré (CRPE), les épreuves écrites continueront de comporter une composante didactique.
Par ailleurs, pour l’ensemble des concours (CRPE, CAPES, CAPEPS, CAPET, CAPLP, CPE et Agrégation), outre les étudiants inscrits en M2, ou déjà titulaires d’un M2, pourront se présenter et être admis à la session 2010 sans condition nouvelle de diplôme, tous les candidats présents aux épreuves de concours de la session 2009. Par ailleurs, pour le premier degré, comme pour le second degré, il y aura au moins autant de places mises aux concours externes de recrutement en 2010 qu’en 2009.

6- Dès la rentrée scolaire 2010, les jeunes enseignants bénéficieront d’un meilleur accompagnement lors de leur entrée dans le métier. Conformément aux principes exprimés dans la Charte du 30 septembre 2008, les jeunes enseignants stagiaires, recrutés à l’issue de la session 2010 des concours, bénéficieront d’une formation continue renforcée, dans le cadre de leurs obligations de service, comprenant, d’une part, une partie pratique sous la forme d’un tutorat, et, d’autre part, une formation hors écoles ou établissements, de nature disciplinaire ou professionnelle dont les universités seront les acteurs essentiels. Le tutorat permettra d’apporter au jeune enseignant un appui pratique et adapté à ses besoins. Chaque jeune enseignant stagiaire sera accompagné par un tuteur dont la fonction sera reconnue et valorisée et qui pourra intervenir dans la même classe que son stagiaire. Dans le premier degré, cette fonction s’appuiera sur les professeurs des écoles maîtres formateurs (PEMF).

7- Enfin, la mise en œuvre de ce processus de mastérisation permettra de revaloriser substantiellement les rémunérations des jeunes enseignants dès à compter la rentrée scolaire 2010. Les deux ministres invitent les organisations représentatives à discuter des dispositions précédentes, en ce qui concerne la définition du processus abouti de la réforme en 2011 et l’organisation de l’année transitoire.

Voici le communiqué du Snesup

LE GOUVERNEMENT DOIT REMETTRE A PLAT L’ENSEMBLE DU DISPOSITIF
L’intensité et l’ampleur de la mobilisation dans les universités, les laboratoires et les IUFM ont conduit le gouvernement, le 12 mars, à faire de nouvelles annonces sur la formation des enseignants. En cette matière, la communauté universitaire a trois exigences immédiates : que soit négocié un dispositif global améliorant la formation des maîtres, qui articule les cursus universitaires, les concours, et l’année post-concours ; que les concours de recrutement restent inchangés dans leurs épreuves et leurs modalités en 2010 ; qu’après l’obtention des concours, les futurs enseignants aient une année complète en alternance rémunérée. Les annonces de X. Darcos et de V. Pécresse n’y répondent pas ou font des réponses biaisées.

Les dispositions déclarées « provisoires » concernant les concours de 2010 semblent laisser en l’état le concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) et l’agrégation et suppriment le projet ministériel d’une épreuve de connaissance du système éducatif. Refusant de déclarer clairement le maintien du dispositif actuel pour 2010, elles ajoutent à la confusion. Elles improvisent des solutions qui portent atteinte à la qualité des concours. Elles ouvrent sur un développement potentiel de la précarité. Elles signifient que les ministres ne donnent pas le temps nécessaire pour mettre en place une formation cohérente associant les IUFM et les UFR.

Même si le gouvernement recule par rapport à son objectif initial de mettre complètement en exercice dans les classes les lauréats aux concours, les obligations de service et le statut des « enseignants stagiaires », sont indéterminés. Le temps de formation dite « continue », à l’intérieur de ces obligations de service, n’est jamais précisé.

Le dispositif social exposé au bénéfice des étudiants qui se destinent à devenir enseignants est insuffisant en ce qui concerne notamment le montant des bourses. Réserver 5000 postes d’assistant d’éducation pour les étudiants en M2 et 4000 postes en M1 n’est pas propre à aménager des conditions d’études qui permettent une démocratisation de l’accès au métier d’enseignant.
Le gouvernement est obligé de reconnaître la nécessité de revaloriser substantiellement les rémunérations des jeunes enseignants, mais il ne prend aucun engagement en ce sens. Dans les mesures annoncées, le rôle et les missions des IUFM sont absents dans la formation des enseignants, dans les stages en cours de master, et après le concours. L’évaluation de l’exercice en responsabilité, élément essentiel de la qualification enseignante, n’est jamais envisagée.

Pour l’essentiel, le gouvernement n’a pas modifié son canevas qui reste focalisé sur l’objectif de réaliser, via la suppression de l’année de stage, des économies budgétaires au plus vite et, à terme, de recruter les enseignants uniquement sur la base de masters sans concours nationaux. Pas un seul universitaire ne défend le modèle de formation et de concours conçu par les ministres. La précipitation et la confusion entre un objectif flou pour 2011 et des dispositions transitoires pour 2010 qui déstabilisent étudiants, formateurs et cursus de formation ne sont pas de nature à améliorer le dispositif et à rétablir la confiance.

Le SNESUP se saisira de toutes les tribunes pour consolider la solidarité d’analyses, de propositions et d’actions qui rassemble aujourd’hui le monde de l’éducation « de la maternelle à l’université » afin que se dessinent et voient le jour de réelles améliorations pour la formation des futurs enseignants. Il porte l’exigence maintenue d’un retrait du dispositif. Le SNESUP appelle partout à maintenir les modes d’actions à un haut niveau et la mobilisation des personnels ; en particulier, dans la non transmission de maquettes de masters dédiés à la formation des enseignants. Le SNESUP agit pour contribuer, dans la FSU et au-delà, à fédérer l’unité la plus large pour interpeller les deux ministres et le gouvernement qui campent encore sur des orientations rejetées par le monde de l’éducation.
Paris, le 13 mars 2009 La Commission Administrative Nationale du SNESUP

Voici le Communiqué d’Autonome Sup

Le communiqué des deux ministres V. Pécresse et X. Darcos en date du 12 mars constitue un premier (mais bien tardif) progrès sur la question des concours de recrutement du secondaire et la réforme des masters qui en découle.
Cinq points sont positifs :
1) la suppression de la seconde épreuve d’oral sur le système éducatif français et son remplacement par une épreuve orale véritablement disciplinaire. C’est exactement ce que nous avions demandé, sauf que cette substitution n’est présentée qu’à titre transitoire pour 2010 alors que pour nous c’est une nécessité : les CAPES actuels comptent entre 5 et 7 épreuves disciplinaires. Exiger qu’on en conserve 3 dont une orale est une exigence minimale. Cette modification doit donc être définitive et non transitoire.
2) La déclaration des ministres semble indiquer que les stages en responsabilité seront de vrais stages, rémunérés et accompagnés d’une formation professionnelle par des tuteurs comme nous l’avions demandé et non de simples remplacements. Il faudra définir concrètement le dispositif adopté.
3) L’augmentation des bourses pour financer l’année supplémentaire d’étude était aussi une de nos revendications. Sur ce point, il faut passer de l’effet d’annonce à un financement acté.
4) La mise en place d’une commission de concertation tripartite : syndicats d’enseignants des différents degrés, présidents des universités et représentants des deux ministères. Mais cette commission doit être une vraie commission de concertation et non seulement de suivi, c’est-à-dire qu’elle doit pouvoir proposer des modifications aux maquettes de concours avant la mise en place de ces concours.
5) L’Agrégation reste inchangée : la fameuse épreuve d’oral sur le système éducatif français, dont nous contestions la pertinence, est retirée. Sur ces cinq points, nous avons été totalement ou partiellement entendus (pourquoi si tard ?).

Mais il subsiste des zones d’ombre et des difficultés, surtout pour une application à la hussarde des nouveaux concours dès 2010 :
- ceux qui se sont présentés cette année ne sont pas obligés de passer un master, privilège par rapport aux autres étudiants qui devront cumuler les deux préparations. Or, si un tel cumul ne paraît pas déraisonnable pour un master recherche et la préparation d’un CAPES sans programme (mais avec une nouvelle épreuve de didactique à préparer), il est impossible avec une préparation à l’agrégation dont tout le monde reconnaît le caractère particulièrement lourd. Or, comme dans la majorité (l’immense majorité ?) des universités il n’y aura pas de nouveaux masters (comment pourrait-il en être autrement puisqu’au 13 mars le contenu disciplinaire de chaque concours n’est toujours pas connu et qu’il conditionne la composition de maquettes longues et lourdes à élaborer ?), les étudiants devront cumuler master recherche, préparation au concours et stages. Pour l’Agrégation, ce n’est pas raisonnable ! On risque d’écarter beaucoup d’étudiants de ce prestigieux concours.
- Si les choses restent en l’état, les universités devraient offrir aux étudiants trois cursus de master dans la même discipline : un master professionnel pour le CAPES sans programme ; un master pour l’Agrégation, avec un programme lourd ; un master recherche. Combien d’universités de province pourront-elles s’offrir un tel « luxe » et dans combien de disciplines ? Le master recherche risque d’en faire les frais, d’où la menace de disparition de la recherche dans de nombreuses disciplines en province. Nous avions proposé, à la fois pour sauver le master recherche et pour conserver une distinction entre CAPES et Agrégation (dans la confusion du présent projet, on aura du mal à justifier longtemps l’existence de deux corps du secondaire distincts pour le salaire et les obligations de service, mais avec le même titre universitaire et le même nombre d’années de formation !), d’exiger le master recherche (assorti d’un stage) pour s’inscrire à l’Agrégation, en repoussant la préparation de cette dernière en une sixième année après le master (avec des bourses d’Agrégation). Cette proposition n’a pas (pour le moment ?) été retenue, d’où les difficultés réelles mentionnées au début de ce paragraphe.
- La formation professionnelle offerte pendant l’année de stage après la réussite au concours n’est pas définie. Il faudrait le faire au plus vite. Dans ces conditions, est-il raisonnable de vouloir organiser les nouveaux concours dès 2010 ? Il vaudrait mieux laisser travailler quelques mois la commission de concertation prévue pour qu’elle résolve les difficultés mentionnées et propose une organisation des concours qui satisfasse pleinement les exigences de formation disciplinaire et professionnelle. Une fois ces concours clairement définis, les universités pourraient élaborer à l’automne des maquettes prenant en compte cette organisation, les soumettre au Ministère pour expertise et les mettre en place à la rentrée 2010-2011 pour de nouveaux concours en 2011.
La formation des professeurs et, par voie de conséquence, des jeunes Français est une affaire trop importante pour que l’on se précipite. Prenons le temps d’une vraie concertation qui permettra d’améliorer cette formation.