Accueil > Pratiques du pouvoir > Les "politiques" > L’affaire d’Orléans : Pécresse, les commandos cagoulés et les preuves d’amour (...)

L’affaire d’Orléans : Pécresse, les commandos cagoulés et les preuves d’amour (bis) : réponse de la ministre au Sénat

mardi 7 avril 2009

Pour voir la vidéo sur le site du Sénat

Et le commentaire sur LibéOrléans

Communiqué des personnels et étudiants de l’Université d’Orléans :

A lire sur LibéOrléans

07/04/2009

L’honneur perdu des universitaires orléanais

MANIFESTE. La coordination des personnels et étudiants de l’université d’Orléans et des organismes de recherche estime que « son honneur et sa réputation sont atteints » par les propos de Valérie Pécresse, sa ministre de tutelle, propos tenus au cours du débat parlementaire du 2 avril dernier au Sénat (LibéOrléans du 5 avril 2009). La ministre répondait à une question de Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret. Les représentants de la coordination viennent de rédiger un communiqué que Libé choisit de retranscrire in extenso dans sa rubrique Manifeste.

« La Coordination des personnels et étudiants de l’université d’Orléans et des organismes de recherche s’insurge contre les déclarations de Valérie Pécresse qui a affirmé ceci : « Dans votre université, monsieur Sueur, à Orléans, les étudiants et les enseignants ont voté hier la reprise des cours. » (voir la vidéo).

Cette déclaration est scandaleuse car mensongère, les Assemblées Générales des personnels et étudiants qui s’étaient tenues mardi 31 mars (donc deux jours plus tôt, et non la veille) ayant voté à la quasi-unanimité la poursuite de la grève et la non-reprise des cours. Cette position a été clairement réaffirmée par l’Assemblée Générale des personnels du vendredi 3 avril qui s’est prononcée contre la reprise des cours à l’unanimité.

La coordination des personnels et étudiants de l’université d’Orléans et des organismes de recherche estime que son honneur et sa réputation sont atteints par ces propos diffamatoires qui visent à nier systématiquement la portée de ses actions et la fermeté de son opposition à la politique actuelle du gouvernement en matière d’Enseignement Supérieur et de Recherche. De plus, ce mensonge attaque la légitimité même des votes exprimés lors des Assemblées Générales.

La grève a débuté à l’université d’Orléans le 2 février 2009 et toutes les Assemblées Générales des personnels et des étudiants tenues depuis cette date ont toujours voté à la quasi-unanimité la poursuite de la grève et la non-reprise des cours. A travers sa déclaration, Madame Pécresse choisit d’ignorer 9 semaines de mobilisation massive de l’université d’Orléans en les balayant d’un revers de la main : 15 Assemblées Générales, 12 manifestations (locales et nationales, diurnes et nocturnes), de nombreuses actions médiatiques, nuit de l’IUFM, nuit des STAPS, cours « hors les murs », occupation pacifique du Rectorat réprimée par des violences policières etc.

La coordination des personnels et étudiants de l’université d’Orléans et des organismes de recherche condamne fermement ces propos de Madame Pécresse qui s’inscrivent clairement dans une campagne plus large de désinformation orchestrée depuis le début du conflit qui l’oppose à la communauté universitaire. »