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"L’ANR vue par les praticiens de la recherche : réflexions autour du deuxième des « Grands débats de l’EHESS » du 1/04/09", par Michel Barthélémy, chargé de recherche au CNRS (Centre d’étude des mouvements sociaux - EHESS)

mardi 7 avril 2009, par Elie

Après le débat consacré à l’AERES (1), des enseignants-chercheurs de
l’EHESS organisaient une deuxième rencontre (2) portant cette fois sur une
autre institution récente, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) (3).
Celle-ci a pour objet de financer des recherches sur projet, émanant
d’équipes de recherche publiques comme privées (entreprises, notamment),
autour de certaines thématiques, et concernant les grandes branches de la
connaissance. A côté de ces programmes, il existe la possibilité de
soutenir un petit nombre de projets de recherches libres quant à leur
sujet, appelés « programmes blancs ». Les financements portent sur une
période maximale de quatre ans (4).

L’apport ambivalent de l’ANR à la recherche

Les constats des participants à ce débat qui ont soit participé au conseil
scientifique de l’ANR à ses débuts ou bien bénéficié d’un contrat de cet
organisme, se rejoignent sur un certain nombre de points. Ils
reconnaissent tout d’abord que les sommes que l’ANR met au service des
équipes dépassent de loin ce qu’ils auraient pu obtenir de leurs
laboratoires de recherche. L’ANR a pu ainsi concourir à la réalisation de
recherches de qualité y compris en finançant des disciplines sous-dotées.

Si au départ l’apport financier de l’ANR se faisait dans une perspective
de supplémentation des ressources dont les équipes disposent sur les
crédits récurrents de leur laboratoire, l’évolution négative de ces
crédits tend de plus en plus à faire prévaloir un caractère substitutif.
Par ailleurs, un problème soulevé par divers intervenants tient à
l’absence de modulation possible dans le soutien financier qui ne concerne
que des projets assez lourds, pas toujours adaptés aux besoins de la
recherche en SHS, ceux où quelques milliers d’euros suffisent. Or ce n’est
pas le format des contrats ANR.

En outre, à cette tendance constatée d’une diminution des crédits de base
des UMR, s’ajoute un autre problème qui est celui de la réduction des
postes de chargés de recherche dans les organismes et de maîtres de
conférence dans les universités. On remarque ici aussi une tendance, qui
n’avait en soi rien de nécessaire ni d’automatique, à une augmentation du
nombre de postes en cdd offerts aux jeunes chercheurs (post-doctorants)
par les programmes ANR, évoluant dans un sens opposé au nombre décroissant
de postes ouverts aux concours dans les organismes de recherche et dans
les universités (5). Cette hémorragie touche également les différentes
catégories de personnel de soutien à la recherche. Une situation dont la
contingence autorise à y voir l’expression d’un choix politique (6).

Un pilotage à l’aveuglette

Un autre aspect sur lequel les intervenants s’accordent est celui de
l’absence d’un travail de synthèse par l’ANR des rapports de recherche
finaux qui lui sont remis. Ce qui laisse une grande latitude aux équipes
pour travailler sur les sujets et selon les intérêts de recherche qui sont
les leurs, autorisant un écart plus ou moins large entre le sujet proposé
et la recherche effectivement réalisée. Il en ressort que l’on ne peut pas
attribuer à l’ANR un rôle de pilotage de la recherche. Un constat qui peut
s’expliquer, selon un intervenant, par la faiblesse des moyens en
personnel dont dispose cette organisation. Un autre argument pourrait
découler de ce que la démarche qualité qui inspire cet organisme est
centrée sur les procédures et non sur les résultats. Il importerait donc
essentiellement de respecter les dates de remise des rapports et autres
livrables aux échéances prévues, l’ANR n’intervenant pas finalement sur le
contenu des travaux qui ont été effectués dans le cadre des programmes
qu’elle commandite selon des thématiques qu’elle a inspirées. Du coup, un
participant s’interroge sur la pertinence de mobiliser des équipes de
recherche sur ces thèmes en l’absence d’un souci de produire une synthèse
des résultats obtenus et, ajouterai-je, de s’intéresser aux conséquences
pratiques de ces travaux pour leurs commanditaires et surtout pour le
registre d’action publique concerné.

Un manque de transparence

Les intervenants soulignent le manque de transparence dans la désignation
des membres des jurys d’évaluation des dossiers de l’ANR, tous nommés
selon des critères non affichés, cependant que leurs méthodes d’évaluation
ne sont pas non plus publiques.

Les effets du développement de la culture de la recherche par projets

Une intervenante a présenté les divers effets de l’introduction de cette
nouvelle culture de la recherche sur contrats provisoires et bien dotés
pour les bénéficiaires et leur environnement. Le mot clé étant celui du
passage du statut de chercheur à celui d’« entrepreneur de soi-même »,
l’équivalent du « savoir se vendre » des salariés du privé, en
transformant sa personne, son statut, ses distinctions, ses travaux, ses
projets en autant de composantes d’un « faire-valoir » qui sont mobilisées
à l’appui du dépôt d’un projet à l’ANR. Et ce, probablement dans
l’objectif de « faire la différence », sur le « marché de la connaissance
 » très disputé que représente cette forme de soutien à la recherche. En
outre, en dépit de la jeunesse de cette institution, l’obtention d’un
contrat ANR vaut déjà pour le bénéficiaire l’octroi d’un label de qualité
pour ses travaux. Par ailleurs, la durée limitée du contrat a pour
résultat de favoriser la réalisation d’articles plutôt que d’ouvrages sur
le sujet traité dans la recherche qui aura été réalisée (7). Une
intervenante de la salle évoque un effet en chaîne de ces différentes
instances, prises comme appui à un jugement qualitatif sur les équipes et
donnant lieu à des appréciations et des décisions fondées sur ces
critères. L’AERES évaluera ainsi les équipes en fonction de leur obtention
de contrats ANR, cependant que l’université va construire sa politique
scientifique autour des équipes qui auront obtenu un contrat ANR et une
bonne note de l’AERES, comme autant de gages de qualité des équipes en
question et du travail qu’elles réalisent. Ainsi, sans cesser de reposer
sur des critères et une philosophie étrangers au milieu de la recherche et
de l’enseignement supérieur, ces instances et leurs méthodes d’évaluation
vont pouvoir de facto influer considérablement sur la marche des
universités et sur le sort des équipes de recherche. Ce que cette
intervenante dénonce comme inacceptable, au motif que ces critères
quantitatifs de la « bonne » recherche et de la « bonne » équipe sont
stérilisants et nuisibles au sens où ils pourraient conduire à éliminer de
l’offre d’enseignement et de recherche de l’université des disciplines
dont les équipes qui les portent ne satisferaient pas à ces critères, en
dépit de l’intérêt de leurs travaux.

Maintenant, au-delà du problème déjà signalé de ses effets non-voulus (?)
sur l’emploi statutaire, notons également qu’il semble que le problème ne
provienne pas tant de la recherche sur contrats, qui est une réalité déjà
ancienne, mais plus exactement du fait de la part sans cesse croissante et
bientôt prépondérante qu’une seule agence semble devoir jouer dans le
paysage scientifique, par le niveau de ses financements (8), à l’exception
des contrats européens, en imposant ses thèmes et ses codes d’action. Et
si, pour l’heure, les mailles du filet sont larges, rien ne dit qu’à
l’avenir celles-ci ne puissent pas se resserrer sur les équipes de
recherche, une fois l’agence parvenue à maturité.

Le directeur SHS de l’ANR est intervenu au terme du débat en revenant sur
un certain nombre de points évoqués au cours de celui-ci. Il a tenu à
souligner qu’il est professeur d’université et ancien directeur d’un
laboratoire Cnrs-université. Ce qui est également le cas de ses collègues
de l’agence. Ceci entendait probablement souligner que les membres de
l’ANR n’étaient pas différents du reste des membres de la communauté
universitaire. Il a précisé qu’il n’était pas prévu à l’origine, en 2005,
que les SHS fassent partie des recherches soutenues par l’ANR, mais que
c’était la communauté des SHS qui avait insisté pour en bénéficier
également. Il ajoute qu’il y a moins de programmes thématiques en SHS que
dans les autres secteurs de la recherche et que, par ailleurs,
l’augmentation du nombre des programmes blancs, réclamée par une partie
substantielle de la communauté, se faisait au détriment de la part des
financements accordés aux autres programmes. Il affirme ensuite que l’ANR
ne veut pas la disparition du Cnrs, ni des universités, car elle n’a pas
un rôle de structuration de la recherche.

Il conteste l’opacité de la nomination des membres des comités
d’évaluation, tout en reconnaissant que les nominations devraient être
rendues publiques et qu’il devrait y avoir une rotation des membres de ces
comités.

Le directeur des SHS à l’ANR revient sur la notion de « pairs » pour
indiquer que les projets sont évalués par des pairs et non par l’agence
elle-même. On constate ainsi combien cette notion d’appartenance commune
est sensible et est maniée par les membres d’agences comme l’ANR ou
l’AERES, soulignant son caractère problème en l’occurrence.
Enfin, sur la question de l’emploi, l’ANR ayant été décrite au début du
débat comme une « usine à précarités », le directeur des SHS à l’agence
retourne la critique sur les porteurs de projets, qu’il rend responsables
de l’emploi de post-doctorants sur des postes précaires car liés à la
durée du projet, cependant que lui-même met en avant le fait que l’ANR ne
permet pas uniquement de financer des postes précaires, mais apporte des
crédits de mission. Ce qui semble vouloir dire que la recherche sur
projets s’adresse davantage, selon lui, à des équipes composées de
statutaires plutôt qu’à des équipes mixtes - ce qui ne fait que déplacer
le problème de l’emploi des post-doctorants. Cette position découle
peut-être de ce que l’ANR n’a pas vocation à créer des emplois à long
terme. La salle répond à sa contre-critique adressée aux porteurs de
projets, bénéficiaires de contrats ANR, que ces derniers procèdent de la
sorte faute de postes statutaires mis au concours en nombre suffisant pour
pouvoir embaucher des post-doctorants. A ce propos, un intervenant avait
indiqué plus tôt que l’ANR offrait 47 CDD de post-doctorants par an,
comparé aux 35 postes de chargés de recherche ouverts aux concours du Cnrs
sur la même période.

Cette remarque du directeur des SHS à l’ANR sur la responsabilité des
bénéficiaires de projets de recherche en réponse à la mise en cause de son
agence dans la diffusion du précariat dans la recherche donne l’impression
d’un combat entre des challengers qui ne sont pas les bons. Se contestent
mutuellement sur ce point des victimes d’un système caractérisé par le
blocage des perspectives d’emplois au sein d’un milieu également touché,
comme les autres, par les départs massifs à la retraite non remplacés. Ni
les uns ni les autres ne contrôlent la vanne des créations de postes. Une
manière de faire face à cette situation en effet dramatique peut consister
à se tenir sur son pré carré, et à ne pas dévier du cadre de sa mission
officielle, sans se préoccuper des conséquences à moyen et long terme de
cette situation. Car en effet, si l’ANR n’est pas responsable d’une
politique de réduction drastique des effectifs de la fonction publique, et
singulièrement dans la recherche et l’enseignement supérieur, son
existence ne peut conduire à terme qu’à banaliser ce recours massif à
l’emploi précaire, créant tout d’abord, en l’absence d’une autre
alternative plus satisfaisante, une sorte de lumpenprolétariat chez les « 
intellectuels précaires », avant de conduire au tarissement du nombre
d’étudiants en doctorat se destinant aux métiers de la recherche et de
l’enseignement supérieur.

Emergence d’une nouvelle catégorie et défense d’une identité collective

Dans un premier commentaire conçu à partir mais au-delà de la teneur de ce
débat, j’avancerai que l’on assiste en ce moment même aux premiers pas de
la constitution d’une catégorie d’universitaires évaluateurs et managers,
qui, de par leurs conditions de nomination, les prérogatives dont ils
bénéficient, les fonctions qu’ils occupent, les méthodes et objectifs dont
ils se réclament, le fait qu’ils n’aient pas de comptes à rendre à leurs
pairs, se placent dans une position de surplomb par rapport à leurs
collègues. Ce qui fait d’eux des agents de diffusion d’une conception et
d’une pratique managériale ainsi que de l’esprit de subordination qui va
avec, qui ne sont pas familiers aux membres de cette profession. Dans le
même temps, quoique plus récemment, se manifeste sous diverses formes une
prise de conscience des retombées directes et concrètes des « réformes »
en cours précisément sur les conditions mêmes d’exercice de ce métier. Ce
qui donne lieu à une réflexion sur les caractéristiques de celui-ci et sur
son périmètre vital qui se trouve menacé. Au-delà des considérations
techniques sur les textes qui sont l’objet apparent du conflit, la
naissance d’une nouvelle catégorie hybride au sein de ce groupe
professionnel et se construisant en-dehors des règles, normes, pratiques,
traditions formant le socle des attentes de reconnaissance mutuelle entre
ses membres et chargés de « manager » le reste des membres « non-managers
 », est en train de pousser à un travail visant à la définition légitime de
ce que sont et font les membres du corps en réponse aux questions liées :
« qui - les membres de la nouvelle catégorie hybride (mi-scientifique,
mi-manager) - sont-ils ? » et « qu’est-ce qu’ « ils » (nous) font ? ». Une
partie de la controverse sur les nouvelles structures et leurs méthodes a
pour objet ces questions. Ceci au sens où la montée en puissance de la
catégorie des managers évaluateurs - i.e. à la fois au sein même des
universités et de son président-manager comme à l’extérieur, à travers les
rapports demandés par les instances d’évaluation qui se superposent aux
anciennes - se paye pour les universitaires par une surcharge de travail
pour rendre leur activité contrôlable et justifiable par ces nouvelles
instances et leurs outils et méthodes particuliers. Ce questionnement
s’élabore notamment à partir d’une analyse serrée des diverses moutures du
projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la
confrontation entre ses descriptions désincarnées dans le texte et la
connaissance issue de l’expérience acquise du métier qui permet de
critiquer les premières (9). Si tel est le cas, alors, en effet, cette
crise est partie pour durer, bien au-delà de ce qui arrivera finalement au
décret statutaire. Ceci au sens où une crise identitaire est apparue à la
faveur de ce conflit et l’a débordé.

En second lieu, le contraste souligné par divers intervenants entre le
cadre procédural strict de l’ANR sur l’agenda des livrables et l’absence
de retour final sur les recherches effectuées, incite à y voir une image
de la place que les sciences sociales occupent dans la société.
C’est-à-dire, un univers qui se développe dans une bulle spéculative que
vient grossir chaque rapport, chaque article, chaque ouvrage
supplémentaire, et qui flotte un peu au-dessus des choses, sans
articulation définie avec le monde dont ces travaux se veulent le reflet
critique et dont les acteurs sont censés être les destinataires.
Le point serait de permettre une articulation entre la recherche en
sciences sociales et l’action publique, qui n’est pas seulement celle
initiée par les pouvoirs institués. Cela suppose la mise en place de
passerelles. Pour l’heure celles-ci sont pensées comme autant de filins
d’abordage de la « raison gestionnaire », pour emprunter une notion forgée
par A. Ogien, jetées sur le navire de la recherche, afin de mettre ses
activités au diapason de la mesure de l’action marchande et comptable.
L’alternative consisterait plutôt à faire entrer la perspective critique
de la pensée scientifique au sein même de l’action publique, elle-même
aiguillonnée par la critique sociale, comme participant d’un dispositif
d’auto-évaluation et d’autocorrection en relation à la prise en compte des
conséquences nuisibles des décisions antérieures et à leur traitement.
C’est à cette condition que, sans cesser de demeurer dans un rapport de
distance critique avec l’action des pouvoirs publics, et sans étouffer les
divergences inévitables afin de mieux pouvoir les appréhender, les
sciences sociales pourraient contribuer utilement à apporter des éléments
de réflexion d’un côté aux décideurs publics et autorités politiques,
avant, pendant et après la mise en ouvre de leurs décisions de réforme, et
de l’autre aux acteurs associatifs de la société civile, dans un travail
d’enquête sans fin. Ceci suppose entre autres que les réseaux d’influence,
les méthodes et procédures par lesquels les pouvoirs publics élaborent
leurs politiques entrent dans le jeu à visage découvert. Car, si un
gouvernement peut recevoir les résultats d’une vaste consultation et
réflexion des milieux professionnels concernés, à la manière des
Etats-Généraux de 2004, avant de concocter « sa » réforme qui s’éloigne
grandement des préconisations faites et aboutit à minorer la part des
acteurs du milieu dans le contenu finalement choisi, ou si un gouvernement
peut faire mine de négocier et de réécrire un décret controversé en
abusant ses partenaires sur l’étendue réelle des modifications apportées
et en ne changeant en définitive pas grand chose sur le fond, c’est que
des « experts » ou « ex-pairs » (10) s’activent en coulisses selon des
modalités officieuses et opaques. Ce qui conduit à un détricotage de
l’esprit et du contenu de la réforme pensée de manière collective, ouverte
et concertée. Une manière de faire qui ne peut manquer d’alimenter le
sentiment que les membres du milieu ont été floués, et que si cela s’est
fait dans leur dos, c’est que la réforme ne pouvait que jouer contre eux.
Ce que l’examen détaillé du texte confirmera du reste par la suite.
C’est bien alors la nécessaire préservation de la dimension d’indépendance
du secteur de la recherche et de ses membres par rapport aux pouvoirs
institutionnels qui est soulignée par le mouvement actuel des
universitaires à l’encontre de l’orientation des réformes en cours. C’est
cette menace qui constitue l’obstacle premier à la mise en place d’une
telle relation dialectique ayant pour horizon l’intérêt général, avec
l’ensemble des parties intéressées, à la recherche de ses définitions
localement et uniquement appropriées pour chaque tâche à résoudre de
manière concertée concrètement ici-et-maintenant dans une logique
d’enquête (11).


Notes

(1) Dont un compte rendu est disponible ici :
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2313

(2) Un résumé de ce débat est présenté ici :
http://www.slru.ehess.org/index.php?post/2009/04/05/l-anr-quels-effets

(3) De plus amples informations sur cette agence sont consultables sur son
site : http://www.agence-nationale-recherche.fr/ Un éclairage sur la
manière dont ses membres dirigeants voient leur mission figure là :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2710

(4) De nouveaux projets peuvent bien entendu être présentés par la suite.

(5) Il convient d’ajouter ici les nouvelles possibilités d’embauche en CDI
par les universités d’enseignants-chercheurs sur titres et expérience qui
ne sont pas passés par le filtre des qualifications du CNU. Ce qui à terme
est une menace sur le statut de l’appartenance des universitaires à la
fonction publique.

(6) Pour plus de détails sur les postes, entre autres aspects de la « 
réforme » engagée dans l’enseignement supérieur et la recherche cf.
http://www.mediapart.fr/club/edition/observatoire-des-reformes-des-systemes-de-formation-enseignement-et-recherche/article-73.
Pour prendre connaissance des réformes similaires en cours ou entrées en
vigueur dans le monde, on se reportera à :
http://universitesenlutte.wordpress.com/2009/04/05/la-reforme-ne-sarrete-pas-aux-frontieres-de-la-france/

(7) Au demeurant, les critères de l’AERES s’agissant des publications,
privilégient les articles dans les « bonnes » revues par rapport aux
ouvrages.

(8) A ce sujet, plusieurs intervenants rappellent que si les financements
contractuels sont légitimes, la part de ces derniers devrait être
plafonnée à un pourcentage ne dépassant pas 30 ou 40 % du total des
soutiens à la recherche.

(9) cf.
http://www.slru.ehess.org/index.php?post/2009/04/06/Le-dernier-avatar ;
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/04/statut-des-univ.html

(10) L’auteur du jeu de mots se reconnaîtra.

(11) Pour une présentation d’une démarche inspirée de la « recherche »
ainsi entendue, cf. http://contre-conference.net/Commencer+un+mouvement