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La loi LRU à l’université de Lille 3

Vendredi 1er février 2008

samedi 2 février 2008, par Laurence

Le vendredi 1er février 2008, l’université de Lille 3 a amorcé l’application de la loi LRU en choisissant l’effectif de son prochain conseil d’administration.

La journée a commencé avec le conseil d’administration plénier prévu à 9h30. Comme ils l’avaient décidé lors de l’AG de la veille, quelques dizaines d’étudiants ont « investi » le CA. Le président a ouvert la séance, a demandé aux étudiants de sortir, puis a levé la séance devant leur refus.

À midi, les membres du CA ont reçu un mail les convoquant à 14h00 dans l’enceinte du rectorat de Lille, à 6 kilomètres du lieu où le CA de Lille 3 siège habituellement, pour poursuivre la séance.

Certains élus n’ont pas eu l’information à temps, d’autres ont refusé de siéger dans ces conditions mais, en définitive, 33 élus présents et isolés de l’extérieur par les forces de police se sont prononcés pour un CA à 29 membres.

Voir ci-dessous la déclaration de Nathalie Beauvois au CA de 14h00.

Déclaration au CA du 1 février tenu à 14 heures au Rectorat de Lille

Les élus au conseil d’administration de la Ferc-Sup CGT, du SNPREES FO, de SUD Etudiant et de l’UNEF donnent mandat à Nathalie Beauvois, élue SNESUP, pour porter la déclaration suivante.

« Prenant acte de la levée de séance du CA convoqué à 9h30 en salle des conseils de l’université, qui devait se prononcer sur les modifications statutaires de composition du conseil d’administration et du conseil scientifique, puis de sa nouvelle convocation à 14h00 à la Chancellerie des Universités :

* nous considérons comme signe d’affaiblissement majeur pour l’institution que de devoir tenir son conseil d’administration hors les murs et sous protection policière,
* nous considérons que cet acte rend visible et officialise une rupture de dialogue avec les élus et les acteurs de la communauté universitaire déniant ainsi toute pertinence aux réactions liées à la mise en place de la loi LRU,
* nous considérons comme illégitime, au moins dans l’esprit et dans la forme, de transférer le CA au siège de la tutelle ministérielle,
* nous considérons que ce transfert de responsabilité atteste de la dimension pernicieuse de cette loi LRU qui pour le premier vote qu’elle impose à la communauté universitaire l’oblige à la fuir,
* en conséquence, nous affirmons ce jour notre refus de siéger. »

Après lecture de ce communiqué, Nathalie Beauvois quitte la séance.