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Grève de la faim de Jean-Louis Lemaire. Communiqué (13 juillet 2009) et déclaration (14 juillet)

lundi 13 juillet 2009, par Laurence

NB : l’information suivante nous a été envoyée par JL Lemaire.

A l’Université de Cergy-Pontoise, Jean-Louis Lemaire, le physicien fondateur du Laboratoire Atomes et Molécules en Astrophysique (LAMAp) est en grève de la faim depuis le mercredi 7 juillet.

La veille en effet le professeur J.L. Lemaire et son équipe s’étaient vu notifier par la présidence de l’université la mise sous administration provisoire du labo qu’il dirige, et la mise sous le contrôle d’un autre chercheur de l’expérimentation unique "FORMOLISM" dont M. Lemaire est pourtant le concepteur et le responsable pour deux importants contrats en cours. J.L Lemaire a engagé, en même temps que sa grève sur ses différents sites professionnels, un recours en justice pour harcèlement. Cette éviction conforme à l’esprit de la loi LRU, intervenant la veille des vacances et concluant dix-huit mois de difficultés avec le nouveau responsable CNRS de cette Unité Mixte de Recherche associant les universités de Cergy et Paris 6, l’ENS, l’Observatoire de Paris et le CNRS.

JL Lemaire

Université de Cergy-Pontoise : 01 34 25 70 35

Observatoire de Paris : 01 40 51 20 14

Observatoire de Meudon : 01 45 07 75 63

06 71 22 63 19 (sauf à Meudon, pas de réception)

Déclaration du 14 Juillet 2009

Les mesures prises à mon encontre par la
Présidence de Cergy sont quasiment équivalentes
à une interdiction professionnelle.
Fondateur du Laboratoire Atomes et Molécules en
Astrophysique (LAMAp) à l’UCP ces mesures
notifient la mise sous administration provisoire
du laboratoire que je dirige, mon exclusion et
la mise sous le contrôle d’un autre chercheur
ainsi que d’un comité de suivi scientifique de
l’expérimentation unique "FORMOLISM". J’ai
pourtant été le concepteur de cette expérience
scientifique sur laquelle je suis responsable de
deux importants contrats en cours.

Ces mesures sont justifiées par UN SEUL
document : le rapport de la Médiatrice du CNRS.
Celle-ci a été saisie par le directeur de l’UMR
dont fait partie le LAMAp. Ce rapport d’une
injustice et d’une ignominie rares n’est en fait
qu’un procès portant des charges extrêmement
lourdes et infamantes contre moi. Aucune trace
de médiation ou de conciliation ne figurent dans
ce rapport. Face à cela, aucune possibilité de
défense contradictoire ne m’a été accordée comme
un minimum de justice l’exigerait. La position
de médiateur place-t-elle son titulaire au
dessus des lois ? Il est uniquement orienté sur
l’examen de problèmes prétendus purement
internes au laboratoire. Il passe totalement
sous silence la lourde responsbilité du
directeur de l’UMR dans la génèse de ces
problèmes, comme celle du VP-CS de l’UCP. Depuis
plus de 2 ans en effet, l’attitude partiale et
partisane et le népotisme qu’il ont adopté vis à
vis d’un membre du laboratoire n’ont conduit
qu’à faire naître et s’accoître une atmosphère
particulièrement délétère dans l’équipe dont il
est aujourd’hui pris prétexte pour m’éliminer.

Je demande donc le retrait pur et simple de la
totalité des mesures prises par la Présidence de
Cergy, même sous une forme édulcorée.
Je demande simultanément le réexamen complet du
rapport de la Médiatrice du CNRS qui vise à la
seule destruction de ma carrière scientifique.

JL Lemaire