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Motions concernant les "primes d’excellence scientifique"
vendredi 5 mars 2010, par ,
Cet article recense les motions et recommandations votées par différents conseils ainsi que par les représentants des personnels concernant les "primes d’excellence scientifique".
Un recensement de motions d’instances et de collectifs a également été assuré par les secrétariats de la CGT-INRA et de SUD-Re pour l’intersyndicale Enseignement Sup’ – Recherche en février 2010 : voir ce document :
Vous pouvez envoyer les motions dont vous auriez connaissance à webmaster@sauvonsluniversite.com.
Liste des motions :
Déclaration de l’intersyndicale SUD-Recherche-EPST / FO / CGT du Cemagref, 27 août 2009.
Déclaration de l’intersyndicale CFDT / CFTC / CGT / SUD-RE faite à la CAP des chercheurs de l’INRA, 3 septembre 2009.
Recommandation du Conseil Scientifique du département SHS du CNRS, 10 septembre 2009.
Recommandation du Conseil Scientifique du département Planète et Univers du CNRS, 14 septembre 2009.
Recommandation du Conseil Scientifique du département Mathématiques, Physique, Planète et Univers, 15 septembre 2009.
Motion de la Conférence des Présidents du Comité National du CNRS, 5 octobre 2009 :
"La CPCN est hostile à la logique des primes d’excellence scientifique.
Elle en dénonce les effets pervers : promotion d’une minorité
d’individus au détriment des équipes, montant disproportionné par
rapport aux salaires et pour une durée parfois indéterminée. Elle
dénonce non moins vigoureusement les modalités d’attribution qui en sont
proposées dans l’urgence : arbitraire des critères, suivisme de prix
déjà attribués et pourvus, délégitimant l’organisme et ne tenant aucun
compte des disparités disciplinaires. A défaut d’une réelle
revalorisation de la carrière des chercheurs, la CPCN propose
d’attribuer cette prime à tous les nouveaux entrants à l’occasion de
leur titularisation, pour saluer l’excellence des recrutements au CNRS
et palier le niveau scandaleux des salaires d’embauche. Adoptée par 37
voix pour, 0 contre, 1 abstention"
Déclaration des organisations syndicales de l’INRETS, 6 octobre 2009.
Le Conseil Scientifique du Centre Clermont-Ferrand-Theix, élargi aux DU a été réuni les
13 et 27 octobre 2009 pour débattre des 4 thèmes prospectifs soumis par la DG. Les deux
motions suivantes ont été proposées au vote. Les votants ont été limités au Président de
Centre (PC, représentant de l’administration) et aux membres élus du CS.
Motion 1- Le Conseil scientifique du Centre Clermont-Ferrand-Theix désapprouve la mise en
place de la prime d’excellence scientifique (PES) à l’INRA. La PES, devant bénéficier à 20%
des seuls personnels scientifiques au maximum, ne saurait en aucun cas se substituer à
l’impératif de la revalorisation des carrières et des rémunérations de l’ensemble des personnels
chercheurs et ITA de l’ensemble des EPST. C’est de plus un facteur de tensions et de
déstabilisation au sein des équipes et des unités.
Votes : pour la motion : 5 (toutes les voix des élus présents)
contre : 0
abstention : le PC
2 élus absents excusés n’ont pas pris part au vote
Motion 2- Le CS du Centre Clermont-Ferrand-Theix demande le rétablissement du soutien de
base reconductible à un niveau suffisant pour permettre aux équipes de recherche de maintenir
à moyen et long terme la diversité des approches disciplinaires indispensable au maintien du
potentiel de réponse de l’INRA sur ses orientations thématiques en discussion dans les 4
chantiers thématiques, ainsi qu’aux futures questions sociétales, et pour permettre une réelle
indépendance des chercheurs (programmes de recherche et expertise) vis à vis des financeurs
des projets contractuels.
Votes : pour : 2 (élus)
contre : 1 (élu)
abstention : 2 élus + le PC
2 élus absents excusés n’ont pas pris part au vote
Les deux motions sont donc adoptées par le Conseil Scientifique.
Motion de la section SNCS Grenoble-polygone, 14 octobre 2009. Pour lire cette motion, veuillez ouvrir le document en bas de la page.
Motion des agents de l’UR Herbivores et de l’UMR Métafort. "Les chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs de l’UR1213 Herbivores et de l’ UMR1273
Métafort (INRA Clermont-Theix) soussignés désapprouvent la mise en place de la prime d’excellence
scientifique (PES) à l’INRA. La PES, devant bénéficier à 20% des seuls personnels scientifiques au
maximum, ne saurait en aucun cas se substituer à l’impératif de la revalorisation des carrières et des
rémunérations de l’ensemble des personnels chercheurs et ITA de l’ensemble des EPST. C’est de plus un
facteur de tensions et de déstabilisation au sein des équipes et des unités.
Theix, le 09 novembre 2009."
UR1213 Herbivores : 66 signataires (15 chercheurs, 30 ingénieurs, 21 techniciens et administratifs, sur
un total d’environ 80 cadres A et 100 AT et TR). UMR1273 Métafort : 7 signataires (sur 9 agents INRA)
Motion de la section 05 Atomes et molécules – Optiques et Lasers - Plasmas) 21 octobre 2009. La section 04 a décidé de surseoir à la proposition d’attribution des médailles de bronze et d’argent
du CNRS, dans un cadre marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes individuelles
adossées automatiquement à ces médailles.
La section estime que remettre aux lauréats d’une médaille des primes individuelles d’un montant
élevé en regard des salaires change fondamentalement la nature de l’attribution de ces distinctions.
Les critères et modalités de candidature à ces médailles (nomination, classe d’âge, nombre de
lauréats …) sont aujourd’hui inadaptés.
La section 04 craint également que l’éclairage sur des résultats importants obtenus par les lauréats
qu’apportait l’obtention d’une médaille s’efface au profit d’une personnalisation excessive pouvant
déboucher sur des tensions déstructurantes et nuisibles au travail collectif et travail d’équipe.
Motion adoptée le 21 octobre 2009
à l’unanimité
Oui : 17 non : 0 abstention : 0
Motion de la section 04, Atomes et molécules – Optiques et Lasers - Plasmas, 24 octobre 2009. La section 04 a décidé de surseoir à la proposition d’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS, dans un cadre marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes individuelles adossées automatiquement à ces médailles. La section estime que remettre aux lauréats d’une médaille des primes individuelles d’un montant élevé en regard des salaires change fondamentalement la nature de l’attribution de ces distinctions. Les critères et modalités de candidature à ces médailles (nomination, classe d’âge, nombre de lauréats …) sont aujourd’hui inadaptés. La section 04 craint également que l’éclairage sur des résultats importants obtenus par les lauréats qu’apportait l’obtention d’une médaille s’efface au profit d’une personnalisation excessive pouvant déboucher sur des tensions déstructurantes et nuisibles au travail collectif et travail d’équipe.
Motion adoptée le 21 octobre 2009 à l’unanimité (Oui : 17 non : 0 abstention : 0).
Motion de la section 22, Organisation, expression et évolution des génomes, 26 octobre 2009. La section 22 est hostile à la logique des primes d’excellence scientifique. La revalorisation nécessaire des carrières scientifiques au CNRS doit se faire au travers d’un plus grand nombre de promotions et d’une revalorisation des débuts de carrière.
Motion adoptée le 26 octobre 2009 à la majorité (Oui : 17 non : 1 abstention : 1)
Motion de la section 21 (Bases moléculaires et structurales des fonctions du vivant), 27 octobre 2009. En associant l’attribution des médailles à la prime d’excellence scientifique (PES), le CNRS détourne
l’esprit de ces distinctions en y ajoutant une rémunération individualisée.
La section 21 considèrerait comme positif le fait d’associer un prix, et non une prime, aux médailles
du CNRS, qui serait réparti entre le chercheur et l’équipe associée à ses travaux.
Motion adoptée le 27 octobre 2009
à la majorité
Oui : 20 non : 0 abstention : 1
Motion de la section 02, Théories physiques : méthodes, modèles et applications, 28 octobre 2009. La section 02 a décidé de ne pas proposer de noms pour l’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS, dans un cadre marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes individuelles adossées automatiquement à ces médailles. Pour autant, la section se déclare favorable au principe des primes dans le cadre d’une revalorisation plus globale des carrières, mais elle a des réserves sur les modalités de leur attribution. Elle propose notamment :
•que ces primes soient découplées de l’attribution de prix ou de médailles,
•qu’elles permettent de récompenser une fraction significative de l’effectif des chercheurs (supérieure à 30%), sur acte de candidature,
•que leur attribution préserve un équilibre entre les récipiendaires qui doivent s’engager à enseigner et ceux qui ne sont pas soumis à ce critère d’éligibilité.
Motion adoptée le 28 octobre 2009 à la majorité (Oui : 19 Non : 1 Abstention : 0).
Motion de la section 14, Chimie de coordination, interfaces et procédés, 30 octobre 2009. La section 14 ayant voté majoritairement contre la PES et à une forte majorité contre l’attribution des médailles pour l’année 2009 -dans le contexte actuel du mode d’attribution de la PES- présente les motions suivantes : Motion sur les médailles La section 14 a décidé de surseoir à la proposition d’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS, dans un cadre marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes individuelles adossées automatiquement à ces médailles. La section estime que, remettre aux lauréats d’une médaille, des primes individuelles change fondamentalement la nature de l’attribution de ces distinctions. En particulier, l’effet rétroactif de l’adossement de ces prix à des primes est particulièrement dommageable. L’importance de l’enjeu de la revalorisation du métier de chercheur ne saurait se réduire à l’attribution dans la précipitation de primes selon des modalités qui détournent des distinctions n’ayant pas été conçues dans ce but. Motion sur l’attractivité des carrières La section 14 se félicite de l’augmentation annoncée du nombre de promotions à partir de 2010, nombre qui devrait croître dans les années à venir. Cependant, la revalorisation du métier de chercheur exige transparence et équité qui ne peuvent être assurées que par une véritable concertation et dans le cadre de procédures consensuelles d’évaluation par les pairs. L’évaluation des chercheurs ne peut pas procéder d’une autre manière, qu’il s’agisse de distinguer l’excellence ou d’évaluer périodiquement l’activité d’un chercheur, d’un groupe de chercheurs, de l’avancement d’un projet ou d’un secteur de recherche. La section 14 souhaite rappeler qu’en tout état de cause l’évaluation des chercheurs étant une des prérogatives du CN, celui-ci est le seul qui, de part sa connaissance des dossiers de chacun des chercheurs, pourrait être à même d’émettre un avis pertinent sur l’excellence des chercheurs. Cette évaluation est par ailleurs déjà en place dans le cadre de son évaluation quadriennale. La section 14 demande en conséquence que la direction du CNRS, s’inspire des propositions du comité national et des sections du CNU pour engager rapidement une concertation constructive sur la revalorisation du métier de chercheur et d’enseignant chercheur et de l’engagement individuel au sein des institutions de recherche et d’enseignement supérieur.
Motion adoptée le 30 octobre 2009 à la majorité (17 Oui 0 Non 3 abstentions).
Motion de la section 28, Biologie Végétale Intégrative, 30 octobre 2009. La section 28 du CoNRS déplore le manque de concertation sur la mise en place dès 2009 d’un dispositif d’attribution de « primes d’excellence scientifique », réservées à un faible pourcentage de chercheurs dit « méritants », pour des durées insuffisamment définies. Elle dénonce l’absence de prise en compte du caractère collectif du travail de recherche. Elle s’interroge sur le fait que l’attribution d’une partie des primes soit conditionnée à un « engagement à enseigner », déconnecté des réalités locales et dont l’application reste ambigüe. Dans ce contexte, la section s’associe à la motion de la CPCN, en proposant qu’une prime « d’installation » soit attribuée à tous les nouveaux entrants à l’occasion de leur titularisation, pour saluer l’excellence des recrutements au CNRS. La section considère que la priorité réside dans l’accroissement de l’attractivité du métier de chercheur qui doit se traduire par une réelle revalorisation des carrières : accroissement du nombre des promotions, augmentation des salaires d’embauche des jeunes chercheurs et création d’un grade de CR hors classe.
Motion adoptée le 30 octobre 2009 à l’unanimité (18 votants).
Motion de la section 29, Biodiversité, évolution et adaptations biologiques :
des macromolécules aux communautés, 5 novembre 2009. La section 29 a décidé de ne pas formuler de propositions de médailles de bronze et d’argent
du CNRS, dans un cadre marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes
individuelles adossées automatiquement à ces médailles.
Motion adoptée le 5 novembre 2009
à l’unanimité.
Motion de la section 01 (mathématiques et applications), 18 novembre 2009. La section 01 a fait sienne la motion de la CPCN :
« La CPCN est hostile à la logique des primes d’excellence
scientifique. Elle en dénonce les effets pervers : promotion d’une
minorité d’individus au détriment des équipes, montant
disproportionné par rapport aux salaires et pour une durée parfois
indéterminée. Elle dénonce non moins vigoureusement les modalités
d’attribution qui en sont proposées dans l’urgence : arbitraire des
critères, suivisme de prix déjà attribués et pourvus, délégitimant
l’organisme et ne tenant aucun compte des disparités disciplinaires.
A défaut d’une réelle revalorisation de la carrière des chercheurs,
la CPCN propose d’attribuer cette prime à tous les nouveaux entrants
à l’occasion de leur titularisation, pour saluer l’excellence des
recrutements au CNRS et palier le niveau scandaleux des salaires
d’embauche. »
La section 01 estime qu’en associant l’attribution des médailles à la
prime d’excellence scientifique (PES), le CNRS détourne l’esprit de
cette distinction en y ajoutant une rémunération individualisée.
Dans le contexte actuel, confus et manquant clairement d’une
concertation préalable, la section 01 décide d’ajourner la
proposition de noms pour ces médailles.
Vote : 16 pour, 0 contre, 1 abstention
Destinataires : C. Bréchignac, A. Migus.
Motion de la section 29, Biodiversité, évolution et adaptations biologiques : des macromolécules aux communautés, 5 novembre 2009. La section 29 est contre le principe même de l’attribution des primes d’excellence scientifique. La revalorisation nécessaire des carrières au CNRS doit se faire au travers d’un plus grand nombre de promotions et d’une revalorisation de l’ensemble des carrières de tous les personnels du CNRS.
Motion adoptée le 5 novembre 2009 à l’unanimité.
Motion de la section 38, Sociétés et cultures : approches comparatives, 10 novembre 2009. La section 38 estime que le dispositif d’attribution des « primes d’excellence scientifique » pose de multiples problèmes, tant sur l’adossement automatique de ces primes à des prix scientifiques, que sur le fait de les conditionner à un « engagement à enseigner ». Elle regrette l’absence de concertation préalable avec les Sections du CoNRS afin de discuter et de proposer des alternatives sur les modalités d’attribution de la PES, acceptables par l’ensemble des acteurs de la recherche scientifique. La Section 38 considère qu’un tel dispositif devrait être strictement encadré et soumis à certaines conditions, telles qu’un dépôt de candidature, une évaluation par la section, la définition des critères d’excellence et de contribution exceptionnelle à la recherche. Elle estime enfin que les écarts de montant devraient être réduits et la durée d’attribution limitée, afin que les primes puissent concerner un nombre élargi de chercheurs. C’est pourquoi, la Section 38 a décidé de surseoir à la proposition de noms pour l’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS.
Motion adoptée le 10 novembre 2009 à l’unanimité.
Déclaration et motion approuvée par l’ensemble des représentants du personnel au CTPC du Cemagref le 17 novembre 2009 et déclaration et recommandation présentée par les représentants du personnel au CST (Conseil Scientifique et Technique) du Cemagref le 19 novembre 2009, co-signée par tous les élus dans les instances d’évaluation des 3 départements scientifiques et les élus aux CAP de chercheurs. La recommandation a été approuvée majoritairement par le CST (7 Pour, 3 Contre, 5 abstention). Le CST du Cemagref a donc rejeté la PES dans son principe même.
Motion de la section 07, Sciences et technologies de l’information (informatique, automatique, signal et communication), 18 novembre 2009. Nous ne comprenons pas l’objectif de la PES, dans la mise en oeuvre qui nous est proposée par le CNRS. En particulier, il ne nous semble pas que l’idée de couvrir 20% des chercheurs fasse sens. Il nous semble que le principal problème de gestion des ressources humaines au CNRS est de revaloriser les salaires, et en particulier les salaires des jeunes, ainsi que les carrières. La PES n’apporte pas de réponse à ce problème. Nous pensons que dans tous les cas, cette prime devrait être attribuée dans la transparence par les instances d’évaluation de la recherche, sur des critères scienti-ques qui respecteraient les valeurs importantes de la communauté des chercheurs telles que l’importance du travail d’équipe dans la recherche. Cette attribution devrait être réfléchie pour s’articuler avec les autres évaluations compétitives du métier de chercheur (forte sélectivité des concours et des promotions). Dans ce cadre, les médailles et distinctions seraient des éléments pris naturellement en compte, mais pas les seuls. Nous sommes donc fermement opposés à l’automaticité et la pérennité de l’adossement des PES aux médailles et distinctions.
Texte adopté le 18 novembre 2009 : 20 votants 19 oui, 1 abstention.
Motion de la section 03, Interactions, particules, noyaux, du laboratoire au cosmos 26 novembre 2009. La section 03 partage l’inquiétude de la CPCN sur les effets pervers de l’attribution de primes d’excellence scientifique : « promotion d’une minorité d’individus au détriment des équipes, montant disproportionné par rapport aux salaires et pour une durée parfois indéterminée […] arbitraire des critères, suivisme de prix déjà attribués et pourvus, délégitimant l’organisme et ne tenant aucun compte des disparités disciplinaires. » La section se tient à la disposition des instances pour discuter de ces questions. Dans le cadre actuel, marqué par les incertitudes liées à la mise en place de primes individuelles qui leur seraient automatiquement adossées, la section sursoit à ses propositions de médailles. Motion adoptée le 26 novembre 2009 à la majorité (Oui : 18 non : abstention : 1).
Motion de la section 11, Systèmes supra et macromoléculaires : propriétés, fonctions, ingénierie. La section 11 se félicite de l’augmentation annoncée du nombre de promotions à partir de 2010, nombre qui devrait croître dans les années à venir. Cet élément renforce l’attractivité des carrières scientifiques au CNRS. En revanche, le dispositif d’attribution des « primes d’excellence scientifique » notamment avec une association directe à des prix scientifiques et à un engagement à enseigner, ne peut en aucun cas être considéré comme participant à une revalorisation de la carrière des chercheurs. Dans ce contexte, la section 11 a décidé de surseoir à la proposition d’attribution des médailles de bronze et d’argent du CNRS.
Motions de la section 35 (Philosophie, histoire de la pensée, sciences des textes, théorie et histoire des littératures et des arts), 2 décembre 2009. La section 35 rappelle les motions suivantes de la CPCN, en date du 5 octobre 2009, et s’en déclare solidaire :
Motion sur les primes d’excellence scientifique
La CPCN est hostile à la logique des primes d’excellence scientifique. Elle en dénonce les effets pervers : promotion d’une minorité d’individus au détriment des équipes, montant disproportionné par rapport aux salaires et pour une durée parfois indéterminée.
Elle dénonce non moins vigoureusement les modalités d’attribution qui en sont proposées dans l’urgence : arbitraire des critères, suivisme de prix déjà attribués et pourvus, délégitimant l’organisme et ne tenant aucun compte des disparités disciplinaires.
A défaut d’une réelle revalorisation de la carrière des chercheurs, la CPCN propose d’attribuer cette prime à tous les nouveaux entrants à l’occasion de leur titularisation, pour saluer l’excellence des recrutements au CNRS et palier le niveau scandaleux des salaires d’embauche.
Motion sur le lien entre médailles du CNRS et primes d’excellence scientifique
La CPCN alerte les sections du CoNRS sur le changement de sens de l’attribution des médailles qu’apporterait l’établissement d’un lien avec l’obtention d’une prime, a fortiori à durée indéterminée.
La section 35 décide donc de surseoir la proposition de médailles debronze et d’argent, dans un cadre surdéterminé par le lien entre l’attribution des primes et l’attribution des médailles. Elle demande que ces médailles soient désormais attribuées après évaluation par la section de dossiers de candidature, et se propose d’examiner ces dossiers au printemps.
Motion du CA de PAris 8 le 11 décembre 2009
Le CA du 11 décembre 2009 est amené à se prononcer sur les modalités
d’attribution de la Prime d’Excellence Scientifique - PES.
Celle-ci remplace dorénavant la prime d’encadrement doctoral et de
recherche - PEDR et représente toujours un volume financier très faible
au regard du nombre d’enseignants chercheurs et chercheurs de
l’établissement impliqués dans l’encadrement doctoral et la recherche.
La PEDR avait déjà quelques défauts inhérents à son caractère de prime
malthusienne (quelques heureux élus), dont le volume était attribué a
priori, indépendamment du nombre de bénéficiaires possibles répondant
aux critères mis en avant (encadrement et recherche), et, de ce fait,
tournant le dos à une véritable reconnaissance des tâches effectuées
pouvant donner lieu à rétribution ou décharge. La démarche strictement
individuelle de celle-ci (il fallait en faire la demande) dans le
contexte d’un travail que l’on doit souhaiter le plus collectif possible
dans le cadre de l’équipe de recherche ou de l’école doctorale était
renforcée par une durée d’attribution de quatre ans.
Toutefois, cette PEDR était fondée sur des critères connus,
identifiables, évalués par une instance nationale.
La transformation de la PEDR en PES est plus qu’un simple glissement
sémantique. L’abandon de références à des critères (encadrement doctoral
et recherche) au profit d’un critère idéologique, subjectif et
aléatoire, dont l’évaluation est fondée sur un principe de
discrimination (est excellent celui qui se détache des autres) va
accentuer les défauts constatés de la PEDR et justifier un volume
financier très faible réparti entre très peu. En outre, le passage aux
compétences élargies qui sera amené à se généraliser sous l’injonction
actuelle de la LRU va conduire les universités à abandonner toute
référence à des critères nationaux au profit de seuls critères locaux,
rendant obsolète toute référence à une instance nat ionale d’évaluation.
Si pour cette année le ministère, au nom de l’urgence systématique à
mettre en place sa nouvelle politique, a été amené à appliquer, de fait,
les critères utilisés pour la PEDR de l’an passé sur la base d’une
évaluation nationale, cette situation ne saura perdurer..
En conséquence, le CA estime que le décret instituant la PES doit être
retiré, et que le ministère doit s’engager budgétairement afin de
permettre aux établissements de reconnaitre décemment le travail
d’encadrement doctoral et de recherche de ses personnels sur la base de
critères nationalement identifiés.
Puisque l’attribution de cette enveloppe indemnitaire semble devoir
incomber à l’avenir à l’établissement, le CA demande au CS d’engager une
réflexion publique sur ce qui pourrait être les critères pertinents
d’affectation de celle-ci qui restent fondés sur les valeurs
universitaires que nous continuerons à défendre.
Lettre de 86 agents des Unités de Recherche "Herbivores" et "Métafort" de l’INRA à propos de la prime d’excellence scientifique (PES), 8 octobre 2010
Theix, le 08/10//2010
à Madame la PDG de l’INRA, aux membres de la direction de l’INRA Mesdames, Messieurs,
Les personnels Ingénieurs, Techniciens et Administratifs, et les étudiants en thèse et post-doctorants, de l’URH et de l’UMR Métafort ont eu connaissance de la réception par leurs collègues chercheurs du message de la direction générale de l’INRA concernant la prime d’excellence scientifique (PES), attribuée individuellement à des enseignants-chercheurs et chercheurs “excellents“. Nous, chercheurs et ITA de l’URH et de l’UMR Métafort sommes inquiets de la mise en place d’une telle prime. La recherche est avant tout une entreprise collective dans laquelle l’apport de tous et la solidarité font le succès individuel et collectif. Il est donc injuste et assurément contre productif de ne récompenser qu’une partie de ce collectif.
Nous avons perdu en 10 ans près de 10% de pouvoir d’achat du fait de l’insuffisante revalorisation du point indiciaire. La situation risque de s’aggraver toujours plus avec la nouvelle réforme annoncée des retraites et l’augmentation des cotisations. Ce qui, vous le comprendrez, provoque des situations extrêmement problématiques notamment pour les agents des catégories inférieures. Dans ce contexte, une prime allouée à une petite minorité apparaît inadmissible à la grande majorité du personnel qui contribue très largement aux réussites. Nous vous demandons d’user de votre influence afin que les bourses et le point indiciaire soient revalorisés fortement (notamment pour les bas salaires), et qu’ainsi nous puissions faire face à l’inflation.
Croyez, Mesdames, Messieurs, en notre haute considération. UR1213 Herbivores :
1.J Agabriel, IR, responsable d’équipe adjoint, élu conseils scientifiques PHASE et INRA
2.S Andanson, AI
3.D Bany, ATP
4.C Barboiron, TR
5.P Béraud, ATP
6.L Bernard, IR
7.S Bes, TR, élu conseil de service
8.M Blanco Alibés, post-doc
9.X Boivin, CR, élu conseil de service
10.M Bonnet, CR
11.H Boudra, IR
12.J F Bourdarias, AT
13.G Cantalapiedra, post-doc
14.J P Chaise, TR
15.P Champciaux, IE
16.A M Chanel, ATP
17.Y Chilliard, DR, responsable d’équipe adjoint, élu conseil scientifique centre, et CAPN chercheurs
18.A Cornu, IE
19.F Decuq, TR
20.A de la Foye, IE
21.V Deiss, CR
22.A De La Torre, CR
23.A Delavaud, TR, membre conseil de service
24.C Delavaud, IE
25.L Della Rosa, thésarde
26.E Delval, TR
27.J Domagalski, TR
28.B Duriot, AI, élue conseil de service
29.M Fabre, TR
30.A Farruggia, IR
31.Y Faulconnier, IE
32.P Francisco, ATP
33.L Genestoux, AT
34.G Gentes, TR
35.J M Giraud, IR
36.F Glasser, IR, élu conseil de service
37.D Gouttebel, ATP
38.B Graulet, CR
39.P Gutiérrez Toral, post-doc
40.C Labonne, TR
41.D Lachaize, TR
42.G Laignel, IE
43.S Lerch, thésard
44.M Lherm, IR
45.D Macheboeuf, IE
46.B Martin, IR, responsable d’équipe
47.C Martin, CR
48.C Mathevon, AT
49.B Meunier, IE
50.A Michaud, thésarde
51.J L Montel, AT
52.C Mosnier, CR
53.L Mounier, MC
54.H Nguyen, thésarde
55.P Noziere, CR, responsable d’équipe adjoint
56.Y Papon, AI
57.J Pires, CR
58.M C Pizaine, TR
59.D Pomiès, IE
60.S Prache, IR
61.C Ravel, ATP
62.M M Richard, IR
63.B Robert, AT
64.Y Rochette, AI
65.J Rouel, IE
66.Dominique Roux, TR
67.S Rudel, TR, élue conseil de service
68.M Silberberg, IR
69.C Terlouw, CR
70.J B Teuma, TR
71.M Teyssedre, TR, membre du conseil de Service
72.E Tixier, TR
73.H Tournadre, IE
74.M Tourret, ATP
75.I Veissier, DR, DU-adjointe, responsable d’équipe adjointe, élue conseil scientifique centre
76.J Vernet, IE, élu conseil de service
77.D Viala, AI
78.Lardon Sylvie, DR, prof externe AgroParisTech-ENGREF, directrice-adjointe de l’UMR Métafort, responsable équipe Cfort (UMR1273 Métafort)
79.Ingrand Stéphane, IR, responsable équipe Select, élu conseil scientifique SAD, membre conseil scientifique Phase, directeur adjoint UMR Métafort (UMR1273 Métafort)
80.Coquil Xavier, IR (UMR1273 Métafort)
81.Hostiou Nathalie, CR (UMR1273 Métafort)
82.Pailleux Jean-Yves, TR, membre du CHS centre de Theix, du conseil unité Métafort, et du Conseil de gestion du SAD (UMR1273 Métafort)
83.Tixier Claudine, AT (UMR1273 Métafort)
84.Gouttenoire Lucie, thésarde (UMR1273 Métafort)
85.Fiorelli Cécile, IR, membre du Conseil de gestion de centre (UMR1273 Métafort)
86.Dedieu Benoît, DR, directeur de l’UMR Métafort (UMR1273 Métafort)
Lettre de refus collectif de candidature à la PES par l’UMR AMAP, 12 octobre 2010