Accueil > Le mouvement de 2009 > Motions mastérisation et réforme des concours > Lettre du collectif inter-composantes de l’université de Nantes au président, (...)

Lettre du collectif inter-composantes de l’université de Nantes au président, sur la masterisation (8 février 2010)

lundi 8 février 2010, par Laurence

Monsieur Le Président de l’Université de Nantes,

L’assemblée de l’inter-composantes, réunie le 5 février 2010, dénonce la volte-face de la Présidence sur la réforme des concours et sur la question de la masterisation. En effet, dans une première lettre datée du 19 novembre 2009, la CPU a exigé que « les ministères reviennent sur les schémas proposés » en jugeant ceux-ci «  incohérents et composites ». Cette position de la CPU a été très clairement relayée par votre courrier, au début du premier semestre universitaire. Depuis, la CPU a réaffirmé le 21 janvier 2010 que « la conception de la formation des enseignants et les stages n’étaient pas compatibles avec les objectifs visés », puis le 29 janvier qu’ "aujourd’hui [les universités] se retrouvent devant une réforme incohérente et peu conforme aux ambitions affichées et ne sauraient se résigner à cette situation".

Or, dans la lettre circulaire du 26 janvier 2010, tout en reconnaissant à nouveau que les propositions faites par le ministère « ne sont pas à la hauteur des enjeux et ne permettront pas d’atteindre les objectifs visés », l’équipe présidentielle nous impose de faire des maquettes conformes aux textes ministériels inchangés à ce jour, sans qu’il y ait eu la moindre concertation.

En outre, nous apprenons, par un courrier du 3 février, la décision de supprimer le financement de l’agrégation en l’absence de master enseignement ; décision locale intervenant immédiatement après l’annonce, par le département de philosophie, de ne pas mettre en place de master enseignement tout en maintenant une préparation à l’agrégation.

Nous demandons que la Présidence cesse ses pressions sur les départements, qu’elle adopte une attitude cohérente et qu’elle soutienne ses enseignants dans leur défense d’une formation des maîtres digne de ce nom.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments cordiaux, dévoués au service public et à l’intérêt de nos étudiants.

Le collectif inter-composantes.