Résultats et analyse de la consultation sur la loi LRU à l’université Paris VIII

Résultats de la consultation sur la loi LRU des 18, 19, 20 mars 2008 organisée à l’initiative des syndicats des personnels BIATOSS et enseignants (Dionysoise, FERC–sup CGT, SNASUB-FSU, SNESUP, SGEN–sup CFDT et non syndiqués, SNPREES–FO) et de l’association « Sauvons l’université ! » (SLU)

avec le soutien des trois conseils de l’Université Paris 8

I) Résultats globaux de la participation (site principal et les deux IUT)

Total des inscrits : 1676

Total des votants : 633 soit 38, 36 °/° des bulletins

BIATOSS
Inscrits : 629
Votants : 311 soit 49, 44 °/°

Enseignants
Inscrits : 1047
Votants : 316 soit 30,18 °/°

II) Question 1 (« êtes-vous pour ou contre la loi LRU et son application par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ? »

Pour : 52 bulletins soit 8,21 °/°

Contre : 520 bulletins soit 82,14 °/°

Abstentions (participation à la consultation mais avec choix explicite de l’abstention) : 54 bulletins soit 8,53 °/°

Nuls : 5 bulletins soit 0, 78 °/°

Résultats différenciés par collèges

BIATOSS

Pour : 42 bulletins

Contre : 254 bulletins

Abstentions : 21 bulletins

Nuls : 4 bulletins

Enseignants

Pour : 16 bulletins

Contre : 266 bulletins

Abstentions : 33 bulletins

Nuls : 1 bulletin

Malgré l’échec de présidents notoirement pro-LRU, tel M. Pitte à Paris IV, malgré les victoires à l’arraché d’autres soutiens indéfectibles du ministère (grâce aux quelques voix du SGEN et de l’UNEF) comme M. Pommerol à Paris VI, malgré le rejet massif de la loi lors des élections, comme au Mans, le Ministère, non sans appui de certains articles du Monde, tente de faire croire que tout va bien et que l’ensemble des universités entrent sans problème dans la loi. Voilà une énième preuve que les choses sont plus complexes avec les résultats de la consultation qui a eu lieu cette semaine à Paris 8.

a) faire voter plus de 630 personnes est un véritable succès pour un vote sans enjeu immédiat et pour lequel nous avions pris le risque de prendre en compte l’intégralité des membres du personnel de toute l’université, titulaires et non titulaires : à ce titre, les 38 % de votants sont à comparer à des taux de 45°/° à 55°/° dans des élections classiques (avec des pointes à 60 % dans certains collèges.

b) nous avons eu très peu de bulletins nuls contestant le principe même de la consultation (probablement ceux qui voulaient le faire se sont-ils contentés de ne pas venir voter)

c) les BIATOSS ont voté beaucoup plus que les enseignants (50 % contre 30 % environ). Est-ce que cela peut être lié au fait que les premiers perçoivent en définitive plus clairement comment la loi va les toucher directement ? la question mérite d’être posée

d) le taux de vote des enseignants est satisfaisant (30 %) mais, dans une université fortement mobilisée depuis l’automne, ne représente pas un succès aussi éclatant que nous pouvions l’espérer

e) la majorité de rejet de la loi est écrasante mais il demeure (et c’est la preuve du caractère non plébiscitaire de la consultation) un nombre non négligeable de votes pour ou d’abstention

Conclusions provisoires : il est clair qu’une très forte majorité du personnel choisissant de s’exprimer rejette clairement cette loi mais il est tout aussi clair que nous devons encore convaincre une partie non négligeable de nos collègues des effets néfastes de la loi LRU