"+120% : explosion inadmissible de la précarité en EPS !", Communiqué du SNEP-FSU du 12 avril 2010

Avec plus de 800 personnels précaires embauchés cette année en EPS contre 378 l’an passé, la précarité a augmenté de plus de 120% dans notre discipline. Tels sont les premiers résultats de l’enquête menée par le SNEP-FSU depuis la rentrée, dans trois quart des académies.

Conséquence de la politique d’insuffisance des recrutements (rappelons que le ministère ne remplace, en EPS, qu’un départ en retraite sur trois depuis 4 ans) l’administration est contrainte de recourir aux précaires pour tenter de couvrir les besoins horaires et les remplacements. Cette situation est d’autant plus inadmissible que les « jeunes collègues » concernés sont pour la plupart des étudiants qui ont passé le CAPEPS, mais n’ont pas été recrutés faute de postes en nombre suffisant !!!

800 sous contrats précaires pour l’année 2009-10 contre 415 seulement recrutés par concours : la volonté de s’attaquer au statut de la fonction publique d’état ne trouve-t-elle pas là tout son sens ?

Enseigner, permettre l’appropriation par les élèves des savoirs et de la culture sur le champ des activités physiques et sportives, est un métier à part entière qui nécessite une continuité de service public. La précarité c’est tout le contraire et elle met en difficulté à la fois les personnels et leurs élèves.

Alors que le chômage ne cesse d’augmenter, il faut arrêter l’exploitation honteuse de la jeunesse que représente le recours à l’emploi précaire. Il faut recruter des enseignants titulaires à hauteur des besoins et accélérer la résorption de la précarité dans le cadre d’un plan de titularisation, intégrant notamment l’augmentation du nombre des postes au CAPEPS interne. La précarité n’est pas un avenir !!

Le SNEP exige à nouveau que le nombre de postes ouverts aux concours soit, dès cette année, porté à 1500, afin de couvrir tous les besoins.