Accueil > Communiqués et textes des syndicats, coordinations, associations, sociétés (...) > "Le diplôme de licence : un défi pour la réussite de tous" - Propositions de (...)
"Le diplôme de licence : un défi pour la réussite de tous" - Propositions de l’UNEF pour une rénovation de la licence, 15 février 2011
mercredi 23 février 2011, par
Vous trouverez en document joint les propositions de l’UNEF pour une rénovation de la licence, ainsi qu’un rapide commentaire de la "Puissante Cellule Site" de SLU ci-dessous.
Sommaire :
Introduction p. 3 à 5
CHAPITRE 1 : Les 6 chantiers prioritaires pour rénover la licence p. 6
PRIORITE N°1 : une nouvelle règlementation des modalités d’examens p.7
PRIORITE N°2 : remettre la pédagogie au service de la réussite p.10
PRIORITE N°3 : améliorer l’architecture des licences p.11
PRIORITE N°4 : créer des licences pluridisciplinaires p.12
PRIORITE N°5 : rendre la licence qualifiante p.13
PRIORITE N°6 : Améliorer l’encadrement des étudiants p.14
CHAPITRE 2 : Les dispositifs pour la mise en place d’une nouvelle licence p. 15-16
Commentaire :
Dans ce document, l’UNEF reprend sa dénonciation traditionnelle de l’université qui, selon elle, "reste une
institution d’élite, tournée exclusivement vers la recherche, et n’a pas franchi le cap de la démocratisation des enseignements
pour devenir l’université de masse, l’université de tous les métiers" (p. 3). Confondant allègrement démocratisation et réussite pour tous aux examens accompagnée d’une professionnalisation directement monnayable sur le marché de l’emploi ("Rénover la licence, c’est
donner à chaque jeune les outils pour une insertion professionnelle réussie ou pour une poursuite d’étude" (p. 5), l’UNEF demande à V. Pécresse d’orienter dans ce sens la réforme de la licence à venir.
L’UNEF reproche ensuite l’absence de pédagogie à l’université et demande à ce que les enseignants-chercheurs soient évalués sur leurs capacités en ce domaine, réclame la suppression des cours en amphithéâtre en première année et l’individualisation de la pédagogie (p. 10). Elle déplore l’enfermement des étudiants "dans des cursus disciplinaires sans autre possibilité de réorientation que de recommencer une nouvelle
formation" (p. 11) et demande des formations pluri-disciplinaires avec spécialisation progressive, ainsi qu’une réduction de l’écart entre la terminale et l’université - en somme, la secondarisation de l’enseignement supérieur. Les collèges universitaires à venir devraient convenir à l’UNEF, à condition qu’ils proposent des formations "qualifiantes", le syndicat s’opposant à un enseignement centré sur les savoirs disciplinaires, "très théoriques" et "quasi-exclusivement tournés vers la recherche" (sic) (p. 13), et non professionnalisant. L’UNEF est néanmoins conscient que la mise en place de cette réforme nécessite un plan pluriannuel "de recrutement de personnel enseignent (sic) et administratif" (p. 13).
Dans tous ces domaines, l’UNEF est en pleine conformité avec l’idéologie libérale de l’économie de la connaissance et de l’étudiant-client qui fait son marché, doit être satisfait du produit qu’il achète et doit pouvoir l’utiliser immédiatement. Valérie Pécresse peut être contente : elle a un interlocuteur de choix pour mettre en place son "chantier licence".