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L’arrêté licence adopté par le CNESER - Revue de presse (MàJ 14 juillet 2011)

mercredi 13 juillet 2011, par Laurence, Laurence

Réforme de la licence : le ministre fait passer en force son texte au CNESER (fédération SUD-Étudiant)
- l’Humanité, 13 juillet 2011

Réforme de la licence : le ministre fait passer en force son texte au CNESER et s’expose à une vive contestation étudiante à la rentrée.

Le 12 juillet, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a fait adopter par le CNESER l’arrêté servant de base à sa réforme de la licence, à une courte majorité de 26 voix pour, 20 contre et 14 abstentions. La quasi-totalité des syndicats et associations de personnels des
universités ont boycotté les débats du CNESER pour manifester leur opposition à un passage en force sur la licence. Les organisations étudiantes présentes au CNESER ont voté pour, prouvant une fois de plus qu’elles n’ont de "représentatives" que le nom. En effet, la réforme de la licence
représente un danger majeur pour les étudiant-e-s comme pour les personnels et depuis plusieurs mois les étudiant-e-s s’organisent pour se mobiliser dès la rentrée contre cette réforme, à l’appel notamment des syndicats étudiants de lutte dont SUD-Étudiant.

Certes, l’arrêté dans sa version finale corrige un certain nombre de dérives présentes dans le texte initial proposé par le ministère. Il réaffirme finalement la valeur du grade de licence, supprime la référence à des parcours diversifiés, garantit la compensation annuelle des notes. Pour autant, ce texte est tout sauf une victoire.

La fédération SUD-Etudiant dénonce l’augmentation du volume horaire, la généralisation du contrôle continu, la « professionnalisation » à courte vue, et l’absence d’avancée sur le cadrage national des diplômes.

L’augmentation du volume horaire et le contrôle continu systématique se feront au détriment des étudiant-e-s obligé-e-s de se salarier pour financer leurs études. Et, sans embauche de personnels titulaires dans les universités, ces mesures signifient l’augmentation du nombre d’étudiant-e-s en TD, des fermetures de fillières...

Le développement de la "professionnalisation" substituera à des formations disciplinaires, approfondies et qualifiantes un vernis "corporate" pour les futur-e-s salarié-e-s. La généralisation des stages pas ou sous payés en licence et facteurs d’inégalités, ne garantit pas aux étudiant-es de
trouver du travail à la sortie de l’université, dans une économie qui ne crée pas d’emplois. Enfin, les maquettes des diplômes ne sont plus élaborées nationalement depuis 2002, mais proposées par les établissements, mettant les étudiant-e-s de différentes universités en situation d’inégalité et de
concurrence : le nouvel arrêté n’apporte aucune amélioration sur ce point.

Cette « Nouvelle Licence » sera l’occasion pour le gouvernement de faire de nouvelles économies sur le dos des étudiant-es et des personnels.
La fédération Sud Etudiant dénonce les fermetures de filières et l’aggravation des conditions d’étude et de travail dans les universités qui en découleront. En conséquence, la fédération SUD-Étudiant s’oppose à cette nouvelle licence qui aggravera la sélection sociale à l’université, en éjectera les étudiant-e-s salarié-e-s, et détruira nos diplômes. Elle appelle à une mobilisation d’ampleur des étudiant-e-s et des personnels pour faire reculer le ministère.

L’adoption du projet de nouvelle licence, à l’unanimité [sic] MédiaEtudiant.fr - 13 juillet 2012

À lire ici (où l’on apprendra que l’unanimité c’est 26 voix pour, 20 contre et 14 abstentions)

Licence : le projet de réforme de Laurent Wauquiez adopté au Cneser
VousNousIls- 13 juillet 2011

Le ministre de l’Enseignement supé­rieur Laurent Wauquiez a pré­senté hier son pro­jet de réforme de la licence au Conseil natio­nal de l’enseignement supé­rieur et de la recherche (Cneser), l’instance consul­ta­tive de la com­mu­nauté uni­ver­si­taire. L’arrêté a été majo­ri­tai­re­ment adop­té avec 26 voix pour, dont celles des orga­ni­sa­tions étudiantes, 20 contre, et 14 abs­ten­tions. La plu­part des syn­di­cats d’enseignants n’ont pas sou­tenu le texte.

L’Unef, pre­mière orga­ni­sa­tion étudiante, a notamment salué "la sup­pres­sion des notes élimi­na­toires, la garan­tie de la com­pen­sa­tion annuelle des notes, le droit aux rat­tra­pages", ainsi que l’augmentation des volumes horaires en lettres et sciences humaines "avec la mise en place d’un seuil de 1.500 heures".

Nouvelle licence : l’arrêté adopté au Cneser - Educpros, 12 juillet

Le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) a adopté, le 12 juillet 2011, l’arrêté relatif au diplôme de la licence modifiant celui de 2002. Les organisations étudiantes ont permis de faire passer le texte.

La FAGE indique que le texte a été adopté par 26 voix pour, 20 contre et 14 abstentions. «  L’ensemble des organisations étudiantes a voté en faveur du projet », relate Marie-Claude Ripoll, élue Cneser de la Fage. « C’est bien parti, on est globalement satisfait », poursuit-elle, « se [félicitant] de la manière dont s’est construit le débat, tant avec Laurent Wauquiez [ministre de l’Enseignement supérieur] qu’avec Patrick Hetzel [directeur général de la DGESIP] ».

De son côté, l’Unef s’est déclarée satisfaite de la compensation annuelle des notes.

Référentiel de compétences : le point délicat

Reste la question du référentiel de compétences, qui semble être le point le plus délicat. Le SGEN et l’UNSA se sont d’ailleurs abstenus au vote pour cette question. La FAGE, elle, se satisfait du fait qu’il « a été acté qu’une représentation étudiante sera instaurée pour la rédaction des référentiels, aux côtés d’enseignants et de professionnels ». Selon Marie Laure Ripoll, « il faudra un an pour rédiger les référentiels pour l’ensemble des formations de licence ». La FAGE veillera à ce que les référentiels soient élaborés « dans une double optique : l’insertion professionnelle, bien sûr, mais aussi la poursuite d’études en master ».

Pour lire la fin

Licence. La messe est dite ! Pierre Dubois - Blog "Histoire d’universités", 12 juillet 2011

L’arrêté licence, abrogeant l’arrêté d’avril 2002, a fait aujourd’hui l’objet d’un vote favorable du CNESER, organe consultatif auprès du ministère. Le CNESER est composé de 68 membres. Selon EducPros, 26 membres ont voté pour, 20 contre ; 14 se sont abstenus ; 8 étaient absents. La majorité obtenue en faveur de l’arrêté “Nouvelle licence” n’est que relative (26 sur 68). N’empêche ! Rien ne peut plus arrêter sa publication. Même pas pour le meilleur ! Pour le pire !

Ce sont les organisations étudiantes qui ont fait passer le nouvel arrêté. Dans la chronique d’hier, j’écrivais : “je crains cependant le pire : on peut deviner dans telle ou telle phrase de tel ou tel article la concession faite par l’ex-ministre à tel ou tel syndicat étudiant”. MESR - Syndicats étudiants : même combat ! De son côté, la CPU se serait abstenue ; j’ai peine à le croire. Qu’ont voté les syndicats enseignants et les syndicats BIATOSS ?

Le lecteur pourra deviner, en relisant éventuellement mes 76 chroniques sur la licence, que je suis effondré. Défendre, depuis deux ans et demi, le projet de la création d’Instituts d’enseignement supérieur, révolutionnant le premier cycle de l’enseignement supérieur, pour en arriver à une réforme “Pécressette”, démagogique vis-à-vis des syndicats étudiants, prioritairement intéressés par des changements dans les modalités de contrôle des connaissances, pour permettre une obtention plus facile de la licence. J’ai mal à l’UNEF, à la FAGE, à PDE, à Cè ! Pourquoi cette contradiction chez les syndicats étudiants : brader la licence et vouloir en même temps qu’elle soit un point d’entrée sur le marché du travail ? Cette réforme bâclée pouvait au moins attendre la fin du quinquennat !

Pour lire la fin