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Vœux du président aux enseignants : bon courage - L’Humanité, le 5 janvier 2012

jeudi 5 janvier 2012, par Alain

Nicolas Sarkozy a présenté ce jeudi ses vœux aux enseignants, développant deux axes programmatiques pour 2012. Plus d’autonomie et d’entreprises dans les écoles, moins de profs pour plus d’heures travaillées.

Le candidat Sarkozy semble avoir renoncé à séduire le gros du corps enseignant. S’il est réélu a-t-il prévenu, "cela impliquera de la part des professeurs d’accepter de nouvelles manières de travailler, d’être plus présents dans les établissements". Il demande donc de faire mieux, à moyen constant : "Dans la situation financière qui est la nôtre, nous devons et nous pouvons, dans l’éducation nationale comme dans les autres services de l’Etat, faire mieux avec les mêmes moyens et ce n’est pas impossible." Attaquant les projets de gauche, il a tout simplement dit : "Je veux le dire comme je le pense : imaginer la recréation de postes dans l’éducation nationale, c’est irresponsable compte tenu de la situation financière de notre pays". Et malgré ces "moyens constants", il promet tout de même des augmentations de salaire.

Autre angle d’attaque : achever le collège unique. Vantant « l’autonomie » des universités, gros mot qui signifie globalement : l’Etat se désengage, si vous voulez des moyens, allez mendier du côté du privé et des collectivités, le chef de l’Etat envisage d’étendre ce modèle aux autres établissements scolaires. Son idée est que les classes de 5ème et 6ème se concentrent sur les enseignements fondamentaux, "en assurant une meilleure continuité avec le primaire" ; et que les classes de 4ème et 3ème préparent à l’enseignement professionnel, ouvrante ainsi la porte aux entreprises dans le collège. Il veut même aller plus loin, en imposant une année de formation en alternance, avant le bac professionnel.

Il ne s’est d’ailleurs pas caché de vouloir finir de briser l’Education Nationale et redéfinir le métier d’enseignant dont la mission repose sur de vieux textes remontant aux années 1950, pour l’adapter aux réalités du monde actuel. Enfin, comme pour achever son auditoire et en rajouter sur "l’autonomie", Nicolas Sarkozy a à nouveau défendu le projet, très contesté par les syndicats enseignants, de la nouvelle évaluation des enseignants sous la responsabilité des chefs d’établissement.

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