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Motion votée par le C.A. de l’université d’Aix-Marseille I

16 juin 2008

vendredi 20 juin 2008, par Mathieu

Le conseil d’administration de l’Université de Provence, réuni le lundi 16 juin 2008, reprenant la motion adoptée par le Conseil scientifique du vendredi 13 juin, se fait l’écho de l’inquiétude des collègues concernant le projet de partition du CNRS, excluant par ailleurs des secteurs disciplinaires (Biologie, Sciences Informatiques, vraisemblablement Sciences de l’Homme et de la Société) et s’étonne de l’absence de toute véritable concertation sur la question, Le Ministère de tutelle ayant présenté dans la presse les conclusions du débat un mois avant son terme prévu.

Le Conseil d’Administration réaffirme que le sort de la recherche à l’université est solidaire de celui du CNRS (et des autres EPST) : tout ce qui affaiblit l’un affaiblit obligatoirement l’autre. Soucieux des évolutions de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, le Conseil d’Administration de l’Université de Provence appelle au maintien du caractère généraliste et pluridisciplinaire de la recherche publique, notamment au CNRS. Il réaffirme la nécessité de développer les recherches fondamentales dans tous les domaines du savoir, des SHS aux SDV, en passant par l’informatique. Il souhaite le maintien d’un comité national de la recherche scientifique fondé sur l’élection de ses membres, doté de ses prérogatives actuelles. Il revendique un pilotage de la recherche par les chercheurs eux-mêmes. Il souligne aussi la nécessité d’une augmentation du soutien de base des unités de recherche et des équipes d’accueil : il est en effet urgent de remédier à la fragilisation des budgets de la recherche née du déséquilibre grandissant en faveur des fonds attribués par l’ANR sur des projets courts. Enfin, le conseil d’Administration de l’Université de Provence souligne son attachement au développement des recherches fondées sur les liens entre grands organismes et universités, notamment dans le cadre des UMR dont il convient de préserver le nombre et la pluralité des tutelles.

Motion votée à l’unanimité.