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"Le rapport Dardel sur la biologie au CNRS et à l’Inserm"

par Sylvestre Huet, "Libé-Sciences" du 1er juillet 2008

mardi 1er juillet 2008, par Laurence

Pour lire l’article sur le site.

L’organisation de la biologie fait partie des serpents de mer de la rue Descartes, le siège du ministère de la recherche.

Les ministres se sont régulièrement interrogés sur la manière de mieux "coordonner" les sciences du vivant, en général sur la base d’une seule intention : le lien avec les biotechnologies et l’industrie du médicament, comme si cette science ne devait son existence qu’à ses applications industrielles, agricoles et de santé.
Résultat : on passait directement du sempiternel constat sur le nombre de nouveaux médicaments breveté en France à la volonté d’une réorganisation d’ensemble. Cela n’a jamais marché. Et ce ne sont pas les derniers avatars d’une telle réflexion - des Instituts de l’Inserm à l’appel à "un seul institut du vivant" - qui améliorent la situation.
Dans une note brêve et d’une grande clarté, Frédéric Dardel, directeur du département Science de la Vie au Cnrs jusqu’à mars 2008, met en ordre les éléments d’informations quantitatifs qui mettent fin à l’idée que l’Inserm et le Cnrs auraient tout mélangé au point de produire surtout des "doublons" - la hantise du bureaucrate de Bercy qui y voit du gaspillage.

Ce texte que l’on peut trouver ici, démontre au contraire, à l’aide d’indicateurs simples et fiables (attribution par leurs directeurs de l’activité de leurs unités et personnels) et une étude bibliométrique des éventuels recouvrements d’activités entre les deux organismes.

Il démontre ainsi que les activités du Cnrs sont orientées de manière très majoritaire vers le fondamental, vers les mécanismes de base, à partir d’une approche multi-organismes vivants et non réduits à l’homme (ou à des modèles animaux pour étudier des maladies humaines).

Dans tout l’éventail des secteurs de recherche deux seulement, la neurologie et l’immunologie semblent se recouvrir. Mais une étude plus détaillée permet de dissiper cette impression.