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Précaires : blocages au ministère - S. Huet {Sciences2}, 26 octobre 2012

jeudi 1er novembre 2012, par Mariannick

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Malgré les manifestations, pétitions et appels au secours, le gouvernement n’a toujours pas bougé pour mettre fin à la mise à la porte de milliers de précaires des laboratoires de la recherche publique.

L’enjeu de cette affaire est important : il s’agit de l’avenir professionnel de milliers de jeunes, mais également de la bonne marche de nombreux laboratoires et dispositifs expérimentaux. La clé du problème est l’application de la loi Sauvadet de résorption de la précarité dans la fonction publique, qui est utilisée dans la recherche non pour diminuer cette précarité, mais pour organiser un grand ménage de printemps : on vire les précaires qui travaillent depuis des années pour les remplacer par de nouveaux précaires que l’on éjectera encore plus vite.

Une déclaration du directeur des ressources humaines du Cnrs, Christophe Coudroy, montre l’ampleur du problème et l’énorme écart avec les dispositions soit-disant prises pour le résoudre. Il reconnait qu’il y a 10.000 contractuels dans les laboratoires. Même si le problème posé par l’éviction massive à court terme n’en concerne qu’une partie, il se compte en milliers. Son affirmation selon laquelle dès lors qu’un précaire correspond aux critères de cd-isation, il doit l’être est un grand cynisme, puisque les postes nécessaires n’ont pas été créés, ainsi on ne compte qu’une cinquantaine de CDI réellement proposés, ce qui reste dérisoire.[…]
(lire la suite dans le blog de S. Huet ou sur le site du CNRS)


Le SNTRS CGT vient pour sa part de publier l’appel suivant :

Inacceptable ; le Ministère reste sourd aux revendications des précaires

Jeudi 25 octobre, les organisations syndicales ont rencontré les représentants du cabinet de la ministre sur le thème de la précarité.

La position du ministère est catastrophique. Celui-ci reste enfermé dans le cadre de la rigueur du budget de 2013. Il appliquera la loi Sauvadet en utilisant les postes libérés par les départs pour organiser le passage en CDI et les procédures de titularisation prévues par cette loi. Il a très clairement affirmé qu’il n’y aurait pas un plan de création d’emploi. En voulant faire diminuer le nombre de précaires sans augmenter le nombre de postes de titulaires et la masse salariale, il organise dans les faits la baisse des emplois effectifs dans la recherche et l’enseignement supérieur. Cela est inacceptable, d‘autant que dans les organismes et les universités le gel d’une partie des recrutements sur postes libérés par les départs est déjà actée pour 2013.

Lorsque les syndicats ont demandé l’arrêt de la vague de non renouvellement des contrats, y compris quand les financements sont présents, la réponse a été très ambigüe.

Le ministère a catégoriquement refusé d’ouvrir des concours réservés pour les catégories dite A+ (ingénieurs de recherche, chercheurs, maîtres de conférence). Ceux-ci seront-ils contraints de se présenter sur des postes d’ingénieur d’étude ?

Une loi est en préparation pour étendre la notion de pluri employeurs aux CDIsables, mais nous n’en connaissons ni le contenu ni la date de parution.

Interpellé sur le retard pris par le ministère, les groupes de travail sur la précarité prévus fin juin n’ont jamais été réunis), il a affirmé vouloir relancer une période de concertation.

La mobilisation de tous les précaires et titulaires est indispensable. Dans cette période où va se voter le budget du ministère et où va se tenir le colloque final des assises, nous devons faire entendre notre voix haut et fort. Il, faut multiplier les actions. Les sections du SNTRS-CGT doivent prendre contact rapidement avec les précaires et leurs collectifs pour préparer les actions qui sont indispensables.

Les organisations syndicales nationales vont appeler à des initiatives, notamment le 26 novembre 2012 premier jour des Assises Nationales de l’ESR, pour faire converger les mobilisations.


Rappelons bien sûr la pétition : Appel des cinquante mille que soutient SLU !