Accueil > Revue de presse > Budget des universités à la peine : des étudiants nantais organisent une (...)

Budget des universités à la peine : des étudiants nantais organisent une "vente aux enchères", Le Parisien, 21 février 2013

mardi 26 février 2013

Pour lire cet article sur le site du Parisien

Des étudiants de l’université de Nantes ont organisé jeudi une "vente aux enchères" fictive des biens de leur faculté pour dénoncer la "situation budgétaire particulièrement inquiétante" de celle-ci.
Devant une centaine d’étudiants, des représentants du Syndicat des étudiants de Nantes (SEN) ont symboliquement procédé à la mise aux enchères des locaux, dont ils ont dénoncé la vétusté, du matériel informatique, tout aussi obsolète selon eux, mais aussi des étudiants de leurs différentes filières et même des professeurs, a constaté l’AFP.

Face à eux, déguisés en acheteurs potentiels aux sigles de grands groupes industriels ou agro-alimentaires privés, d’autres étudiants se portaient, ou non, acquéreurs.

Selon le SEN, "malgré l’aide +exceptionnelle+ accordée par l’Etat de 1,4 million d’euros, il manque encore près de 14 millions d’euros à l’université de Nantes pour pouvoir fonctionner +a minima+".

"Les étudiants ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice en organisant une vente aux enchères des biens de l’université (...) pour renflouer les caisses (vides)", ont-il expliqué dans un communiqué.

L’université de Nantes a adopté le 21 janvier un budget prévisionnel 2013 en déséquilibre de 1,2 million d’euros pour un montant total de 326 millions d’euros. Dans un communiqué, la direction expliquait que si la dotation de l’Etat, d’un total de 233 millions d’euros, était bien en hausse de 4,4 millions d’euros par rapport à 2012, cela ne suffisait pas pour couvrir "les augmentations mécaniques de la masse salariale" liées notamment à la pyramide des âges des enseignants.

Pour faire face à cet état de fait, "50 postes d’enseignants-chercheurs seront gelés à partir de septembre 2013 et 26 contrats de personnels administratifs ne seront pas renouvelés", avait indiqué la direction dans un communiqué, soulignant que "le retour à l’équilibre est espéré pour la rentrée 2015".