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Dominique Gillot (rapporteur de la loi ESR au Sénat) : "On ne peut jamais juger de l’issue d’un débat" - Entretien avec Camille Stromboni, Educpros, 11 juin 2013
mardi 11 juin 2013, par
Extraits :
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Sur quels points porte la négociation avec les principaux opposants au texte, le parti communiste et les Verts ?
Tout d’abord, nous ne faisons pas du marchandage, j’essaie de comprendre les points de blocage et d’avancer. Sur certaines revendications, comme l’abrogation de la loi LRU, il est difficile d’avancer puisque celle-ci n’est pas à l’ordre du jour. La communauté universitaire a déjà été traumatisée par les bouleversements de cette loi, revenir à la case départ serait un autre traumatisme.
Sur la question des moyens également : il ne s’agit pas d’une loi de programmation, comme le demandent certains. Mais je tiens à rappeler la création annuelle de 1.000 postes dans l’ESR, l’augmentation du budget 2013 de 2.2% ou encore la sécurisation du CAS pensions. Une loi de programmation sur la stratégie de recherche a été en outre actée par l’Assemblée, ainsi qu’un livre blanc sur les moyens tous les cinq ans.
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Le projet de loi prévoit la suppression de l’AERES, agence qui a cristallisé un grand nombre de critiques lors des Assises. Vous demeurez opposée à ce choix ?
Après de nombreuses consultations et rencontres, je reste convaincue que l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche adhère à l’idée d’évaluation, qu’elle veut transparente et indépendante.
Les critiques envers l’AERES reposent sur des constats anciens. Chacun a remarqué ses évolutions vers plus de simplification, vers une amélioration des méthodes et une meilleure crédibilité des équipes en charge de l’évaluation.
Il serait aujourd’hui très inquiétant de devoir reconstruire une autre structure. Mieux vaut continuer avec l’AERES [1], en lui imposant des axes de progression. Je propose donc un amendement de suppression de l’article 48, tout en conservant les articles sur les principes de l’évaluation.
La suppression de l’AERES laisserait en outre craindre plusieurs préjudices de taille, au niveau financier, avec ce changement d’organisme et de statut, mais aussi sur le plan opérationnel et scientifique.
[1] Où l’on voit que Didier Houssin n’a pas fait le voyage au Luxembourg (palais du) pour rien !