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À la Toussaint, Pierre Dubois enterre "Sorbonne Paris Cité" - Educpros, 1er & 2 novembre 2013

lundi 4 novembre 2013, par Mademoiselle de Scudéry


J’ai mal aux regroupements (4)

J’ai mal aux regroupements. Épisode 4, le cas de Sorbonne Paris Cité. Suite de La Sorbonne part en vrille. Les universités de Paris 3 Sorbonne Nouvelle, Paris 5 René Descartes, Paris 7 Denis Diderot, Paris 13 Nord vont-elles fusionner au 1er janvier 2016, comme l’annonçait une Note du Conseil des membres du 3 juillet 2013 ?

Dans la Lettre de SPC du 22 octobre 2013, Jean-François Girard, président de SPC, tourne autour du pot, n’ose pas employer le mot « Fusion », n’ose plus agiter le chiffon rouge. Les propositions émises par le Conseil des membres à l’occasion de la venue du jury AERES méritent l’ouverture du débat pour servir l’ambition qui nous anime : devenir un véritable opérateur de recherche, ouvert sur le monde et ancré dans les territoires qui nous accueillent, et promouvoir de nouvelles pédagogies innovantes, garantes de l’épanouissement et de la réussite de tous nos étudiants. […]


Rififi à Paris 3 Sorbonne Nouvelle

Suite de J’ai mal aux regroupements. Le cas de Sorbonne Paris Cité et de La Sorbonne part en vrille. Dans chacune des universités, membres de Sorbonne Paris Université, le rififi est à l’honneur : à Paris 3 Sorbonne Nouvelle, à Paris 5 René Descartes, à Paris 7 Denis Diderot, à Paris 13 Nord Villetaneuse. Les 4 universités fusionneront-elles le 1er janvier 2016 ? Ce serait une bêtise historique de taille que d’essayer de faire naître un mastodonte de plus de 100.000 étudiants. Le bébé pourrait bien être mort-né !

Rififi à Paris 3 Sorbonne Nouvelle. 28 septembre 2013, quatre syndicats appellent à la mobilisation contre la fusion des 4 universités. 19 octobre 2013, contre l’avis du Conseil de l’immobilier de l’Etat, l’université apprend qu’elle va être relogée à Picpus, sur la rive droite de la Seine.

La présidente Marie-Christine Lemardeley, professeur de littérature américaine contemporaine, ne sait plus où donner de la tête. En campagne électorale pour les municipales, il lui faut s’activer pour devenir maire PS du 5ème arrondissement de Paris.

Est-elle pour ou contre la fusion des 4 universités ? Elle devrait oser affirmer une claire opposition : les sciences humaines et sociales, les arts, lettres et langues sont les dindons de la farce dans les universités fusionnées, à Strasbourg, à Aix-Marseille, à Nancy, et ce en dépit de fort belles déclarations des présidents ! Il suffit de compter le nombre de contrats doctoraux dans chacun des grands secteurs disciplinaires. Par ailleurs aucune des 3 universités fusionnées n’a un président issu des SHS ou des ALL. Enfin, trois universités présidées par des hommes.


Rififi à Paris 5 René Descartes

Suite de J’ai mal aux regroupements. Le cas de Sorbonne Paris Cité. Les 4 universités P3, P5, P7, P13 fusionneront-elles le 1er janvier 2016 ? Ce serait une bêtise historique de taille que d’essayer de faire naître un mastodonte de plus de 100.000 étudiants. Le bébé pourrait bien être mort-né !

Rififi à Paris 5 René Descartes. Le président, Frédéric Dardel, est fort actif dans la CUE Sorbonne Paris Cité.

Mais il a aussi d’autres chats à fouetter : il consulte. Il doit, pour début décembre 2013, commettre, avec Denise Pumain, des propositions pour le décret d’organisation du HCERES, Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, qui, la loi du 22 juillet 2013 l’a dit, doit remplacer l’AERES. Sur l’intranet du CNRS du 20 septembre 2013, il livre quelques pistes de réflexion, acceptant au passage une contrainte forte : le HCERES ne doit pas coûter un euro de plus que l’AERES.

Paradoxalement, Frédéric Dardel fait un bilan plutôt positif des 6 années de fonctionnement de l’AERES ! La note unique pour l’évaluation des équipes de recherche a été supprimée par l’AERES elle-même, et remplacée par plusieurs notes associées à des critères… Malgré ses imperfections, l’AERES a normalisé les processus d’évaluation, a fait progresser la « culture de l’évaluation » et nous a obligés à réfléchir à notre stratégie. Je pense que 80 à 90 % des évaluations de l’AERES se passaient très bien.


Rififi à Paris 7 Denis Diderot

Suite de J’ai mal aux regroupements. Le cas de Sorbonne Paris Cité. Les 4 universités P3, P5, P7, P13 fusionneront-elles le 1er janvier 2016 ? Ce serait une bêtise historique de taille que d’essayer de faire naître un mastodonte de plus de 100.000 étudiants. Le bébé pourrait bien être mort-né !

Rififi à Paris 7 Denis Diderot. Vincent Berger, le rapporteur des Assises oubliées, s’en est allé conseiller François Hollande : il est fort content des progrès qu’il a fait faire à son université. On aurait pu penser que sa démission de la fonction de président allait entraîner l’élection de nouveaux conseils centraux et celle d’un(e) nouveau/nouvelle président(e).

Mais la loi Fioraso avait tout prévu : impossible ! Car les statuts de l’université doivent d’abord être modifiés et pour cela il faut attendre les décrets d’application de la loi ESR. Il faudra attendre et, dans l’immédiat, le Chancelier des universités de Paris a nommé une administrateur provisoire : Christine Clerici, vice-présidente du Conseil d’Administration, professeure à l’UFR de Médecine (site Xavier Bichat). Christine Clerici est professeur des universités et praticien hospitalier (PU/PH) ; ce n’est pas le cas du président de Paris 5 René Descartes. Isabelle Rey, journaliste du Monde et blogueuse, observait le 13 octobre 2013 : Université Paris Diderot : les médecins prennent le pouvoir ! […]


Rififi à Paris 13 Nord

Suite de J’ai mal aux regroupements. Le cas de Sorbonne Paris Cité. Les 4 universités P3, P5, P7, P13 fusionneront-elles le 1er janvier 2016 ? Ce serait une bêtise historique de taille que d’essayer de faire naître un mastodonte de plus de 100.000 étudiants. Le bébé pourrait bien être mort-né !

Rififi à Paris 13 Nord Villetaneuse. Cette université mérite la palme du rififi ! Son président, Jean-Loup Salzmann, n’a pas encore été exfiltré. Le 29 octobre 2013, il s’en prend à une journaliste du Monde, Isabelle Rey. Lors de l’entretien avec vous, et cela à plusieurs reprises, je vous ai précisé que certains chiffres et faits que vous citiez comme provenant du rapport de la cour des comptes étaient inexacts. Je regrette que vous n’ayez pas tenu compte de ces précisions dans votre article, ce qui m’oblige à vous l’écrire aujourd’hui… Ce serait mieux si JLS fournissait aux lecteurs du blog l’intégralité de ce rapport ! Je ne l’ai pas trouvé sur le site de la Cour.

Le président de l’université devrait s’inquiéter plutôt du ras-le-bol de l’IUT de Bobigny : cette composante en a assez de se faire piquer du fric par l’université. Le 10 juillet 2013, 4 élus du Conseil de l’IUT ont écrit à Gilbert Roger, sénateur et conseiller général socialiste de Seine-Saint-Denis.

Dans un contexte financier très tendu, l’IUT de Bobigny a réussi à préserver une gestion saine grâce aux ressources propres que lui apportent le choix de ses axes de développement (fonds recueillis au titre de la formation continue ou de la formation par apprentissage, subventions de la Région …). Le Budget Prévisionnel Initial (BPI) présenté par notre conseil le 4 décembre 2012 était à l’équilibre. Malgré cela, l’université lui a imposé de participer à l’effort collectif de réduction de la masse salariale au même titre que toutes les autres composantes : le budget de l’IUT a été modifié d’autorité en conseil d’administration de l’université, au mépris de l’autonomie budgétaire que l’article 713-9 du Code de l’Éducation confère en principe aux instituts.

Le 18 juillet, Gilbert Roger a écrit à la Ministre, Geneviève Fioraso. Celle-ci lui a répondu le 11 octobre 2013 (page 1 de la réponse, page 2). En fin de lettre, elle écrit à la main : je fais le maximum, compte-tenu des contraintes budgétaires. Le maximum, c’est-à-dire : rien ! et sans vergogne ! Dans le cadre de la réflexion engagée sur la refonte du modèle d’allocation des moyens (SYMPA) pour une mise en œuvre du nouveau modèle au 1er janvier 2015, le ministère poursuit la concertation engagée en l’intensifiant… Dans cette perspective, la prise en compte de la spécificité des IUT fera l’objet d’une réflexion et d’une attention particulière ».

Bref, elle répond à l’IUT de Bobigny : « attendez-vous à vous faire tondre par l’université pour le budget 2014 comme pour le budget 2013 ».