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Les Espé et la générale Alcazar : « Caramba, encore raté ! » - Pedro Cordoba, Blog "Expertisons les experts", 6 septembre 2014

samedi 6 septembre 2014, par Mariannick

La logique du pire est une vis sans fin. La situation des Espé est donc encore pire, en cette rentrée, que je ne l’annonçais dans dernier billet. Rappelons que c’est seulement en 2014-2015 que les Espé commenceront vraiment à fonctionner puisqu’elles accueillent ces jours-ci leurs premiers stagiaires. Les promoteurs de ces nouvelles paillotes de la pédagogie ont donc enfin entre les mains ce qu’ils demandaient avec acharnement depuis quinze ans : des « facultés d’éducation » délivrant des masters professionnels. Et le résultat ne s’est pas fait attendre. C’est déjà la zizanie, la cacophonie, la gabegie et le charivari. Ça chahute et ça tintamarre, ça branle et ça discorde, ça confusionne et ça dissone et ça part à vau l’eau. Qu’en sera-t-il dans 4 ou 5 ans quand tous les effets pervers de ce dispositif absurde auront eu le temps de se développer ?

La raison de ce chaos est toujours la même : vouloir hybrider concours et diplôme est une aberration pure et simple et lorsqu’on institutionnalise des aberrations, le retour de bâton ne se fait pas attendre. Némésis du réel.

Les empêcheurs de tourner en rond : reçus-collés et titulaires d’un master

Les Espé avaient légiféré pour un peuple qui n’existe pas (voir mon billet de l’an dernier "chronique d’un désastre annoncé"), imaginant un parcours tubulaire qui ne correspond à aucune réalité : les néo-licenciés allaient tous sagement s’inscrire en master 1 d’enseignement et les reçus au concours faire leur stage en master 2. Les candidats qui ont un tout autre parcours et qui sont la grande majorité ? Silence, on la boucle, cachez ces foules que je ne saurais voir. Le problème des reçus-collés ? Silence, on la boucle, circulez, là non plus il n’y a rien à voir. Quelque génie sortant de sa bouteille allait sans doute tout résoudre avec sa poudre de Perlimpinpin. Mais les reçus-collés ne se sont pas évaporés dans un nuage de soufre ou d’encens. Ils sont toujours là, avec la dure obstination du réel, et constituent le gros des troupes. Impossible de tergiverser plus longtemps. Au lieu de leur permettre de redoubler, on a donc choisi de les inscrire de force en M2 tout en leur permettant de suivre les préparations aux concours qui ont lieu en M1. Non contents d’hybrider concours et master, voilà qu’on hybride les deux années de master ! C’est donc la solution que le rapport sénatorial de mai dernier jugeait « la plus mauvaise » qui a finalement été adoptée. Foldingue de chez Foldingue.

Le problème des reçus-collés ayant été provisoirement enterré (avec des conséquences qu’on peut déjà prévoir et que j’examinerai plus bas), celui qui se pose avec acuité en ce début du mois de septembre concerne les lauréats déjà titulaires d’un master. J’ai toujours dit que leur nombre ne pouvait que croître au fil des ans. Pour ce qui est du premier concours « rénové », celui de 2014, il faudra attendre plusieurs mois avant que les statisticiens du ministère ne publient les chiffres officiels. Frappés pour l’instant d’invisibilité statistique, ces lauréats titulaires d’un master (généralement un master-recherche) sont cependant déjà là dans la réalité. Et ils doivent être bien plus nombreux que prévu. Car dès cette année, la logique que j’avais décrite par anticipation s’est mise en place : plus mûrs et mieux armés, les titulaires d’un master disciplinaire ont raflé une partie importante des postes au détriment des étudiants de l’Espé, frais émoulus d’une simple licence. Qu’en sera-t-il dans 4 ou 5 ans quand tous les licenciés auront compris que s’ils veulent réussir le concours, ils doivent s’inscrire en master disciplinaire et contourner les masters d’enseignement proposés par l’Espé ?

Gaston Lagaffe et la générale Alcazar

C’est au mois de juillet, après les résultats des concours, que les responsables des Espé ont dû commencer à faire leurs comptes. Et à être pris d’affolement. Non seulement leurs M2, tout nouveaux tout beaux, sont déjà encombrés par des étudiants en échec – les fameux reçus-collés – mais ils vont, en plus, être désertés par ceux qui vont vraiment exercer le métier d’enseignant, les lauréats des concours déjà titulaires d’un master et à qui on ne peut pas en imposer un autre. Un master d’enseignement décerné à ceux qui n’enseigneront jamais, fallait déjà le faire. Mais un master d’enseignement que les vrais professeurs n’auront en revanche pas obtenu, c’est vraiment la fin des haricots ! Rogntudjuuuu, aurait vociféré Prunelle dans Spirou ! Même l’ami Gaston, expert en gaffes, impairs et autres bourdes n’aurait pas fait mieux.

Vent de panique, branle-bas de combat. Nul ne connaît vraiment les pourparlers, tractations, conciliabules et magouilles qui ont dû avoir lieu au mois de juillet, car l’ami Gaston est aussi un grand débrouillard. Mais le fait est que Simone Bonnafous, directrice de la DGESIP au ministère, a pondu le 21 juillet une de ces lettres comminatoires dont elle a le secret, passant outre tous les cadres légaux [1].

L’arrêté du 18 juin 2014, le seul texte légal existant à l’heure actuelle, disait à propos des stagiaires déjà titulaires d’un master :

« Le parcours de formation adapté tient compte du parcours professionnel antérieur et des besoins du stagiaire.

Le parcours de formation est défini par une commission académique présidée par le recteur d’académie ou son représentant […]

Le contenu de cette formation s’appuie sur les enseignements dispensés dans le cadre des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF), fixé par l’arrêté du 27 août 2013 susvisé.

La formation permet, le cas échéant, la validation d’une ou plusieurs unités d’enseignement et l’obtention d’un diplôme. »

Il résulte de ce texte :

  1. Que le « parcours adapté » doit précisément « s’adapter » au parcours antérieur de chaque stagiaire. De cette individualisation, il n’est plus question dans la lettre du 21 juillet.
  2. Que la formation s’appuie sur les enseignements du MEEF. Dans la lettre du 21 juillet, cette formation se fait dans le cadre du MEEF ou dans celui d’un DU empruntant ses éléments aux deux années de master MEEF (nouvelle hybridation !). Cette lettre ajoute des précisions totalement absentes de l’arrêté : « La formation doit notamment intégrer la production d’un mémoire et les enseignements du tronc commun et peut inclure, le cas échéant, la validation d’unités d’enseignement d’une langue étrangère ».
  3. Que cette formation permet, le cas échéant, l’obtention d’un diplôme. Ce qui en juin était une possibilité devient un mois plus tard un impératif. Car la lettre du 21 juillet ne laisse plus que deux possibilités : l’obtention du master MEEF ou la validation d’un DU. Autrement dit, Madame Bonnafous prétend obliger les stagiaires déjà titulaires d’un master à obtenir un nouveau master, ce qui est rigoureusement illégal, ou à obtenir un DU d’enseignement, ce qui est à la fois illégal et incohérent puisque les rectorats, qui sont des représentants de l’Etat, devraient imposer un diplôme, le DU, dont la principale caractéristique est de ne pas être reconnu par l’Etat ! Personne ne peut exiger l’obtention d’un DU, ni une université autonome pour valider une formation diplômante, ni a fortiori l’Etat, qui non seulement n’en reconnaît pas l’existence mais devrait l’imposer dans un cadre non diplômant, celui du stage. Abracadabrantesque.

La lettre de Madame Bonnafous n’a bien évidemment aucun poids juridique. Ce n’est pas du tout un texte réglementaire, qui aurait dû être publié au BO. Elle n’est même pas contresignée par Catherine Gaudy (DRH) et par Florence Robine (DGESCO) qui avaient apposé leur paraphe sur le texte de l’arrêté du 18 juin. C’est Madame Bonnafous elle-même, et seulement elle, qui de la façon la plus despotique et arbitraire qui soit, prétend dire le droit et imposer de façon illégale l’obtention d’un diplôme concocté par les Espé à tous les stagiaires, y compris à ceux qui ont déjà tous les diplômes requis. C’est, de façon caractéristique, ce qu’on appelle en droit un « excès de pouvoir ».

Après Spirou, on tourne donc les pages de Tintin. Et la France, doux pays de mon enfance, devient la république bananière du San Théodoros, terrain de jeu et d’exploits dérisoires pour le général Alcazar, ancien lanceur de couteaux dans un music-hall devenu dictateur d’opérette, dont la réplique hexagonale est aujourd’hui de l’autre « genre », on n’arrête pas le progrès.

Madame Bonnafous n’est certainement pas la seule ni la première à déserter les lieux arides du savoir et à leur préférer les juteuses carrières de l’intrigue. Mais elle le fait avec un punch particulier. Briseuse de grève et gifleure d’étudiantes lors de son époque « lanceuse de couteaux », quand elle présidait l’université de Paris-Est, elle a bien servi la droite lors du mouvement anti-LRU et anti-mastérisation de 2009. Et c’est la gauche qui lui accorde ses galons de générale Alcazar. Par les temps qui courent, rien que de très normal.

Devenue hyperprésidente des universités, elle traite ses anciens collègues comme les cantinières du régiment et leur enjoint par simple courrier de cuisiner une nouvelle pitance aux professeurs-stagiaires sans le moindre égard pour le cadre juridique régissant cette formation. Et c’est sur ce document, auquel il faudrait réserver l’usage adéquat avant de tirer la chasse, que les directeurs d’Espé s’appuient en ce moment pour forcer les lauréats concernés à s’inscrire en MEEF ou en DU alors même qu’aucune des « commissions rectorales » prévues par l’arrêté du 18 juin ne semble s’être réunie. A quoi bon d’ailleurs si tout le monde, quel que soit, son parcours antérieur, doit valider un nouveau diplôme, master ou DU ? Il s’agit donc de forcer la main à des stagiaires totalement ignorants de leurs droits et déboussolés par des informations contradictoires. On ne peut pas les obliger à s’inscrire. Mais s’ils le font « d’eux-mêmes » on ne peut pas non plus le leur interdire, bien sûr. Pourquoi interdirait-on à qui que ce soit de passer tel ou tel nouveau diplôme ? C’est ça la ruse et le mensonge : prendre les stagiaires de court, avant qu’ils aient pu réagir et mettre tout le monde devant le fait accompli.

C’est depuis toujours la stratégie de Madame Bonnafous : ce n’est pas pour rien que cette agrégée de grammaire a bifurqué sur un doctorat en communication politique. Appelée à la rescousse par les Espé aux abois, elle lance ses directives et ses lettres de cachet, comme elle lançait naguère des gifles, au mépris de toute la législation en vigueur. Il s’agit de remplacer les lois par les coups de force et la démocratie par les coups de com. C’est déjà sous son égide que l’université de Paris-Est avait concocté avec l’IUFM de Créteil l’une des premières maquettes de master d’enseignement. Et devenue dircom de la politique universitaire, elle continue de faire des mamours aux businessmen de la didactique et aux keep smiling de la pédagogie, qui sont à la fois ses adulateurs et ses clients.

La peur du vide et la foire aux diplômes

Toutes ces tentatives d’intimidation ont un but évident : conjurer la peur de la salle vide qui dans de nombreuses Espé risque d’être le cas le plus fréquent en M2, surtout dans les disciplines à petits effectifs. Car cette deuxième année a été conçue à l’origine pour des lauréats du concours à qui il manque une année pour boucler le master alors que ces étudiants-là sont une minorité.

C’est probablement pour cette raison que l’on a choisi d’inscrire en M2 les reçus-collés de l’année précédente alors que le concours se prépare officiellement en M1 et qu’il eût été plus logique de les faire redoubler : ayant déjà obtenu tous les modules correspondant à la première année du master, ils auraient pu concentrer tous leurs efforts sur la préparation du concours et augmenter ainsi leurs chances de réussite. Mais la réussite de leurs étudiants est le dernier des soucis pour les formateurs de l’Espé. Tout ce qu’ils veulent, c’est un public captif pour les balivernes en quoi consistent leurs cours de master [2].

C’est aussi pourquoi il faut forcer les étudiants déjà titulaires d’un master à s’inscrire en deuxième année de master d’enseignement ou dans un DU, bricolé à partir des deux années de master d’enseignement. Le problème est que lancée le 21 juillet, la fameuse lettre comminatoire de Madame Bonnafous n’a dû arriver à l’ensemble des formateurs des Espé que la semaine dernière au moment des premières réunions de rentrée pour les stagiaires. Et chacun y est allé de son interprétation dans l’une des plus belles cacophonies qu’on puisse imaginer. Zizanie, chahut, tintamarre et compagnie.

C’est ainsi qu’à l’Espé de Créteil, on a d’abord dit aux stagiaires ayant déjà obtenu un master qu’ils devaient s’inscrire à une AEU-stagiaire (Attestation d’études universitaires) qui n’existe pas. Rectification deux jours plus tard : ce n’est plus une AEU mais un DU-fonctionnaire stagiaire, qui n’existe pas davantage, ou qui du moins n’existe pas encore (il faut bien que le CEVU et le CA de l’université approuvent la création de ce diplôme et il est impossible qu’ils se soient déjà réunis). A Orléans-Tours, tous les cours du M2 meef sont obligatoires mais il n’y a pas d’obligation de les valider. A Grenoble, il faut s’inscrire en M2 et faire le mémoire. A Paris, il faut valider les partiels et rendre un mémoire. A Montpellier, il suffira d’une validation partielle des enseignements. A Lille, on a mis un peu plus de temps à réagir mais on distingue entre l’AUEC (Attestation universitaire d’études complémentaires) pour les stagiaires du concours 2014 « exceptionnel » (affectés à temps plein) et le DU pour les stagiaires du « rénové » (affectés à mi-temps). Ici, l’assistance aux partiels n’est pas obligatoire. Ailleurs, elle l’est mais les notes, qui ne compteront pas, seront cependant regardées (sic). C’est quoi un diplôme dans lequel les notes ne « comptent » pas mais sont « regardées » (par qui, avec quelles lunettes et dans quel but ?) Quelle chatte y retrouverait ses petits ? Le désarroi et l’indignation sont palpables sur les forums internet et les groupes Facebook [Lire ici].

Résumons : il y a deux catégories d’étudiants dont la présence, pourtant prévisible, n’avait pas été prise en compte par les promoteurs des Espé : les reçus-collés et les titulaires d’un autre master, y compris – c’est un comble – les titulaires du master professionnel d’enseignement (dit Mef) organisé dans la première mouture de la mastérisation et dont la vie aura été particulièrement courte puisqu’il vient d’être remplacé par le Meef : or malgré le « e » supplémentaire gagné à l’occasion du remplacement de Chatel par Peillon, il s’agit bien évidemment du même type de formation didactico-pédagogique, donné par les mêmes scientologues de l’éducation dans les mêmes établissements : eh bien non, pas valable, vous repasserez. C’est ainsi qu’une étudiante de Versailles évoque sa situation kafkaïenne dans un forum : déjà titulaire d’un master-recherche et d’un master-Mef, elle doit valider un troisième master, le meef !!!

Quant à la catégorie des reçus-collés, dont on se souviendra qu’ils ont été admis à passer en M2 tout en suivant la prépa-concours du M1, ils commencent eux aussi à se rebiffer : la charge de travail en M2 meef, avec deux jours de stage + cours + mémoire + rapport de stage, est telle qu’ils n’ont aucune chance de réussir le concours. C’est pourquoi une solution inédite commence à voir le jour : renoncer à la préparation offerte en M1, quitter l’Espé et bifurquer sur un M2-recherche qui leur laissera plus de temps libre pour le consacrer au concours[5]. Merveilleux : les étudiants pensent qu’il est plus faisable de préparer les épreuves du concours en master-recherche qu’en master d’enseignement !

Les reçus-collés du concours 2014 peuvent aussi s’inscrire en M2 meef, bien sûr. C’est sans aucun doute ce que la majorité choisira de faire, faute de réflexion suffisante. Avec quelles conséquences ? Deux scénarios sont possibles. Ou bien ils échouent à nouveau au concours, en grande partie à cause du travail demandé en M2, et on les virera impitoyablement au bout de 3 ans avec le diplôme le plus grotesque de toute l’histoire des diplômes – un master d’enseignement ne permettant pas d’enseigner. Ou bien ils réussissent. Parfait, direz-vous. Voire. Car personne ne semble avoir prévu ce qu’on va faire d’eux en 2015-2016, année où ils doivent, de façon impérative, faire leur stage. Or toutes les formations incluses dans ce stage appartiennent au M2 meef qu’ils auront déjà obtenu cette année ! Que va-t-on cette fois vouloir leur imposer ? Quel master ? Quel DU ? Quelle AEU ? Quelle AUEC ? A quelles formations vont-ils devoir être présents, quels modules devront-ils valider, ou ne pas valider, ou valider partiellement, quels mémoires devront-ils rédiger, quels rapports de stage devront-ils remettre, quelles notes d’examens ou d’écrits va-t-on comptabiliser ou se contenter de « regarder » ? La générale Alcazar aura beau se creuser la cervelle, elle ne pourra rien trouver du tout : car ces stagiaires auront déjà obtenu tout ce qu’il est possible d’obtenir dans le cadre d’une Espé et on ne voit pas ce qu’on pourrait leur demander de plus. On se trouvera alors devant une figure tout à fait inédite depuis qu’existent les concours : celle du stagiaire qui a validé son stage avant d’être en stage ! A quoi rimera alors la deuxième année d’Espé, théoriquement consacrée à l’année de stage ?

A peine entamée en cette rentrée universitaire, la courte histoire des Espé est déjà celle de plusieurs ratages successifs. Comme il fallait s’y attendre, les néo-licenciés inscrits en première année de master Meef ont été très majoritairement collés au concours 2014 : premier raté. Et comme on n’avait rien prévu pour eux, on les a inscrits en M2 Meef. Mais les contraintes de cette année sont telles que certains d’entre eux préfèrent déjà bifurquer sur un master-recherche : deuxième raté. Une grande partie des lauréats (la majorité ?) est déjà titulaire d’un master. Comme on n’avait pas voulu envisager ce cas de figure, pourtant inéluctable, l’absence de ces lauréats en M2 meef met à mal les principes mêmes sur lesquels repose le cursus en Espé : troisième raté. Pour éviter cette funeste conséquence, on cherche à leur imposer de façon illégale la validation d’un deuxième (parfois un troisième) diplôme de master. Il faut s’attendre à une intervention des syndicats et à des recours en Tribunal administratif : quatrième raté. Et si tout cela ne suffisait pas, il faudra recommencer à zéro en septembre 2015. Car quelles que soient les arguties auxquelles on ait recours, on ne pourra rien imposer de plus aux lauréats du concours 2015 qui seraient déjà titulaires d’un master Meef complet. Faute de nouveaux poignards et de nouvelles cibles humaines à sa disposition, la générale Alcazar pourra alors s’exclamer comme son illustre homologue dans L’oreille cassée : « Caramba, encore raté !  ».

À lire ici.


[1Voici ce que dit de Simone Bonnafous l’article Wikipedia qui lui est consacré : « En tant que directrice de la DGESIP, Simone Bonnafous a envoyé plusieurs lettres à des directeurs d’université, leur demandant d’orienter leur politique, leur organisation et leur action. L’esprit de ces lettres a été perçu comme contraire au principe d’indépendance des universités, et elles ont été critiquées largement. De plus, certaines des mesures suggérées par ces lettres se situent en dehors de la loi, et ont été critiquées comme "illégales" ». D’autres textes, rédigés par des universitaires, donnent des exemples sidérants du comportement de cette dame, qui ne sait apparemment manier que l’oukase et le knout.

http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-maillard/160514/neoliberalisme-autoritaire-et-democratie-universitaire

http://histoiresduniversites.wordpress.com/2014/05/05/diktats-de-simone-bonnafous/

http://www.sauvonsluniversite.com/IMG/pdf/Communique__PP8.pdf

[2Ces cours sont évidemment bien plus dégarnis en M2 qu’en M1 puisque le couperet du concours se trouve entre les deux et laisse 80% des étudiants sur le carreau. C’est pour cette raison que les reçus-collés sont inscrits en M2 au lieu de redoubler le M1 : ils sont chargés de faire nombre, ce qui est (pour l’instant) inutile en M1.