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« Première victoire » pour les étudiants vacataires de Lyon 2 - Matteo Maillard, Le Monde, 12 mars 2015

jeudi 12 mars 2015, par Spartacus

On aurait tendance à l’oublier, mais la lutte peut payer. Exemple des étudiants vacataires lyonnais.
Un exemple à suivre ?

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Après six mois de crise à l’université Lyon-II, les étudiants vacataires et la présidence de l’établissement ont trouvé les premières gammes d’un accord. L’université a accepté de rembourser pour l’année 2014-2015 les frais d’inscriptions que ces doctorants chargés d’enseignement ont dû payer afin d’exercer. Soit 396 euros (hors sécurité sociale) qui grevaient largement leur rémunération, s’élevant à 700 euros pour vingt et une heures de cours.

Deuxième requête entendue, la création d’une commission tripartite réunissant le personnel administratif, les enseignants titulaires et vacataires permettra désormais à ces derniers de négocier leurs conditions de recrutement avec la présidence. Enfin, le non-versement des salaires depuis septembre, couplé, pour certains d’entre eux, à une absence de contrat de travail, est en passe d’être réglé. Seuls dix contrats seraient encore en cours de traitement.

L’accès à ces revendications constitue une « première victoire », s’est félicité le Collectif des vacataires précaires dans un communiqué publié mercredi 11 mars. Elle survient après trois mois de rétention des notes des étudiants et six semaines de grève. Mercredi, quinze tentes de vacataires occupaient encore la cour Erato au 4, bis rue de l’Université, à Lyon, devant les bureaux de la présidence de Lyon-II. « Le racket aux frais d’admission nous empêche de payer notre loyer alors nous campons », expliquait Aurélia du collectif des vacataires précaires. Jeudi en fin d’après-midi, une assemblée générale était prévue pour acter de la fin de la grève et remettre les notes aux étudiants.

Malgré la satisfaction, le collectif appelle à la vigilance sur « l’application de ces engagements », et à la poursuite de ceux-ci au-delà de l’année 2014-2015, notamment l’exonération des frais d’inscription. Parmi les autres revendications auxquelles l’université n’a pas encore répondu, la limitation des effectifs à 30 étudiants en travaux dirigés (TD), des ouvertures de postes supplémentaires et une revalorisation du taux horaire des TD, prenant en compte les tâches annexes, comme la préparation des cours, la surveillance des examens et la correction des copies, pour l’instant non rémunérées. Des revendications que le collectif portera « devant les instances compétentes, à l’échelon local et national », prévient son communiqué.