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Mobilisation contre la loi LRU : la situation à Clermont-Ferrand (63) :

vendredi 7 décembre 2007, par Mathieu

- AG étudiantes depuis le 13 novembre sur l’une des deux universités clermontoises (université Blaise Pascal / Clermont II : Lettres, Langues, Sciences humaines + Langues Appliquées, Commerce et Communication + Psycho + Sciences et Technologies + STAPS + Ecoles, instituts et IUT), mais avec la participation de quelques étudiants de l’autre université (université d’Auvergne / Clermont I : Droit + Sciences Eco et gestion + Médecine + Dentaire + IUT, IUP, instituts)

- Vote, à chaque fois à une large majorité, de journées de blocage sur le site de l’UFR Lettres, Langues, Sciences humaines : pas en continu, mais sur des temps forts : mardi 21 novembre, mardi 27 novembre, reconduction mercredi 28 et jeudi 29 novembre. Ou de journées de grève sur d’autres sites de l’Université (jeudi 29 novembre notamment). Le tout accompagné de manifestations ces jours-là (étudiants + personnels)

- Négociations quotidiennes entre la coordination étudiante et le directeur de l’UFR Lettres, Langues, Sciences humaines —> Gestion en douceur et sans conflits !

Mardi 20 novembre : première AG des personnels (après celles de juillet)

Mardi 27 novembre : réunion d’information syndicale à l’intention des personnels (administratifs, enseignants, techniques) et à l’initiative, donc, des organisations syndicales (SUD, Snesup, Unsa). Note de la Présidente de l’université demandant de faciliter l’accès de tous à ces réunions —> Vote (à l’unanimité) de la motion suivante, des personnels des universités clermontoises :

A l’issue des réunions de personnels des universités clermontoises organisées les 20 et 27 novembre concernant la loi LRU, les personnels présents expriment leur solidarité avec le mouvement étudiant opposé à la loi LRU du 11 août 2007 qui signifie :

- un désengagement de l’Etat de l’Enseignement supérieur et la Recherche,
- la mise en concurrence des universités et des diplômes,
- la mise à mal de la démocratie universitaire (suppression des commissions de spécialistes, recrutements par la Présidence, diminution de la représentation des personnels et des étudiants au CA, etc.),
- la casse des statuts des personnels et la précarisation accrue des emplois.

Ils demandent donc fermement l’abrogation de cette loi.

Une réforme de l’Université est nécessaire. Elle doit donner à l’Enseignement supérieur et à la Recherche des moyens par un fort réengagement de l’Etat pour un Service Public de qualité égal sur tout le territoire.

Elle doit garantir le respect des statuts nationaux des personnels, et l’accès des études à tous les étudiants, y compris aux étudiants étrangers auxquels la délivrance d’une carte d’étudiant doit donner un titre de séjour.

Elle doit organiser l’augmentation des postes ouverts aux concours de la fonction publique, notamment aux concours du CAPES, et contribuer à résorber toutes les précarités qui affectent déjà gravement certaines catégories de personnels de l’Université.

Les personnels appellent à participer au débat nécessaire qui doit avoir lieu sur cette réforme, réunissant tous ceux que l’avenir de l’Université concerne.

AG étudiante du jeudi 29 novembre : vote du « déblocage » à une courte majorité (de 30 voix) pour les journées de vendredi 30 novembre, lundi 3 et mardi 4 décembre, et de « reblocage » pour les journées de mercredi 5 et jeudi 6 décembre

Lundi 3 décembre : réunion, par le directeur de l’UFR Lettres, Langues, Sciences humaines, des directeurs de départements pour trouver des réponses pédagogiques à la suspension des cours (Rattrapages ?)

Mardi 4 décembre : manifestation

Mercredi 5 décembre : le blocage est finalement levé pour ce jour. Mais diverses actions ce jour :
- Réunion des enseignants avec la coordination étudiante, à sa demande (relayée auprès des enseignants par le directeur de l’UFR Lettres, Langues, Sciences humaines), pour s’entretenir sur le mouvement —> Souhait exprimé par la coordination étudiante que le blocage du lendemain soit respecté par l’ensemble des enseignants (certains d’entre eux ayant émis des protestations auprès de la hiérarchie), afin d’assurer une sortie du blocage sans heurts et, donc, de préserver aussi les suites du mouvement de protestation (sous d’autres formes) —> Soutien de certains enseignants et apaisement d’autres enseignants hostiles au blocage.
- Manifestation (étudiants + personnels)
- AG étudiante + Concert de soutien

Jeudi 6 décembre :
- Dernière journée de blocage de l’UFR Lettres, Langues, Sciences humaines + Consignes du directeur de l’UFR à tous les enseignants de ne pas passer outre le blocage.
- Manifestation (étudiants + personnels)
- AG étudiante —> Reprise normale des cours, mais poursuite de la mobilisation sous d’autres formes
- Décision d’une partie des enseignants de créer un « Comité 63 » de « Sauvons L’Université » (plus large, donc, que l’intersyndicale) —> Première réunion prévue lundi 10 décembre

- Depuis la semaine du 20 novembre, demandes réitérées à la Présidente de l’université Blaise Pascal, au nom de l’intersyndicale des personnels, d’une AG statutaire : non acceptées, mais facilités (avec consignes) pour organiser d’autres types d’AG et de réunions syndicales —> Demande renouvelée à la Présidente prévue au prochain CA de l’université (mercredi 12 décembre), par les élus (pour la semaine du 17 décembre).