Motion du département de lettres et FLE de Perpignan - 12 janvier 2018

Les membres du département de Lettres et FLE de l’Université de Perpignan Via Domitia ont pris connaissance du « plan étudiants » censé être mis en place à la rentrée universitaire prochaine ainsi que des attendus nationaux destinés à figurer sur la plateforme Parcoursup et à borner les conditions d’entrée des étudiants à l’université.
Ils constatent les points suivants :
 Les délais pour la remise des attendus locaux et l’application de la procédure sont excessivement courts, obligeant une fois de plus à travailler dans la précipitation.
 L’examen des dossiers d’entrée puis le suivi individualisé des étudiants représenterait une surcharge de travail d’autant plus insupportable qu’elle les éloignerait de leurs missions essentielles d’enseignants et de chercheurs.
 Aucune information sur les moyens financiers, matériels et humains qui seront mis à leur disposition ne leur a été communiquée.
 Ces attendus nationaux qu’ils n’étaient invités qu’à compléter correspondent à un niveau d’exigence et supposent une sélection intenables.
 Sur le plan du principe démocratique, se pose enfin la question d’une loi dont il faudrait préparer l’application avant même qu’elle ait été votée.

Dans ces conditions, et dans l’attente d’une réforme plus adaptée à la réalité du niveau des bacheliers qui arrivent à l’université, ils se refusent à participer à la mise en œuvre de la procédure Parcoursup. Ils attendent en effet d’une telle réforme qu’elle s’attache à la remédiation plutôt qu’à la sélection et qu’elle garantisse à l’ensemble de la communauté universitaire les moyens humains et matériels de l’appliquer. Enfin ils ne recruteront pas dans leurs rangs un directeur des études prêt à s’épuiser dans l’inutile examen des dossiers d’entrée en L1 et à augmenter sa charge de travail d’un suivi individualisé de chaque étudiant de Licence.
Perpignan le 12/01/2018
Motion votée à l’unanimité moins 4 abstentions