Accueil > Actualités et humeurs > Université de Montpellier, Lycée autogéré... : ne serait-il pas temps de (...)
Université de Montpellier, Lycée autogéré... : ne serait-il pas temps de recomplexer l’extrême-droite ? Chronique de Charline Vanhoenacker, France-Inter, 27 mars 2018
mardi 27 mars 2018, par
À voir ou lire ci-dessous.
On pourra lire aussi avec intérêt dans le Figaro la tribune de François-Xavier Lucas, professeur à l’École de droit de la Sorbonne et directeur de l’Institut d’études judiciaires de l’Université de Paris 1, dans le civil nostalgique du bon vieux temps où l’on savait encore rigoler à la sortie d’Assas.
Des étudiants ont été privés du droit d’étudier au motif qu’un soviet brutal a réquisitionné leur salle de cours.
Charline Vanhoenacker
C’est fou comme ça parait difficile d’entrer à la fac quand il s’agit d’inscription, alors que quand tu veux déclencher la baston, c’est open bar... Avec l’aide d’un professeur de droit et la complicité du doyen. Donc en mai 68 c’était les CRS qui en mettaient plein la tronche aux étudiants. Aujourd’hui, c’est un prof et le doyen qui prennent le relais. Encore une ubérisation à laquelle on s’attendait pas ! C’est « Deliverouste ». J’ai souvent entendu dire que les études c’était le parcours du combattant, mais jusque-là je pensais que c’était une image.
Je rappelle qu’on a récemment interdit de donner la fessée aux enfants
Alors, si c’est pour qu’une fois aux études ils se prennent des coups de barre à mine, je ne vois pas l’intérêt… Fini de se moquer de Donald Trump qui voulait armer les enseignants… à Montpellier c’est déjà en application ! Alors on peut se demander s’il est judicieux de manifester contre les règles d’accès à l’université. En effet, si ça implique d’y risquer sa vie et de ne jamais pouvoir atteindre l’âge de faire des études, c’est contre-productif.
En ce moment une enquête est ouverte sur « la mise en place d’une milice privée » : comme quoi c’est toujours risqué de faire entrer le privé dans une institution publique…
Tandis qu’à Paris, c’est une bande se réclamant du GUD (le syndicat étudiant d’extrême-droite), qui est entrée dans le lycée autogéré, armés de barres de fer. C’est arrivé une semaine avant Montpellier. Vous ne le saviez pas ? C’est normal, comme on est très occupés à commémorer mai 68, on s’est pas rendus compte…
Il faut dire que ça a le don d’énerver les identitaires quand ils voient des jeunes qui veulent avoir accès au savoir en toute liberté.
Et puis ça va, « de nos jours on ne peut plus rien dire, on n’est plus libre de faire le salut nazi, de s’armer de barres de fer et d’être poli en saluant les tarlouzes de l’autogestion ! » Désormais les types du GUD n’y vont même plus cagoulés... Cheveux aux vents en mode « gentlemen fasciste ». Je me demande s’il ne serait pas temps de recomplexer un petit peu l’extrême droite...
On sait qu’elle est un peu fébrile avec la refonte du FN… mais oh, vous pouvez trouver d’autres occupations, les gars : occupez-vous autrement, j’sais pas moi, organisez des ateliers broderie pour faire des croix gammées sur des napperons en soie, révisez vos cours d’Histoire au lieu de réviser directement l’histoire, écoutez radio-courtoisie… et foutez la paix à ceux qui veulent s’instruire.