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Des économies loin d’être indolores - V. Soulé, Libération, 3 février 2011

samedi 5 février 2011

A Suresnes, Paris ou la Réunion, enseignants et élèves sont face aux restrictions budgétaires.

A Suresnes (Hauts-de-Seine), des enseignants du lycée Paul-Langevin et des parents d’élèves protestent contre la suppression annoncée à la rentrée du BTS « Assistant de manager ». Il avait bien progressé et affichait de bons résultats d’insertion. Quelque 80% des étudiants effectuaient même un stage à l’étranger. Mais il ne faisait pas le plein, avec 27 élèves inscrits cette année. Le rectorat a alors décidé de le transférer au lycée Michel-Ange de Villeneuve-la-Garenne. Du coup, de nombreux étudiants vont devoir faire des kilomètres pour rejoindre leur établissement et d’autres risquent de devoir renoncer à s’inscrire.

A Paris, ce sont des professeurs de classes préparatoires qui s’inquiètent. Au lycée Victor-Hugo, ils viennent d’apprendre qu’en septembre, ils allaient devoir fonctionner avec neuf heures de moins par semaine dans leur classe unique d’hypokhâgne. Avec une telle réduction, ils estiment que les options - théâtre et géographie - ne pourront plus être assurées. Celles-ci étant obligatoires, leur prépa est condamnée. Très demandée, elle accueille 48 étudiants cette année. Mais d’autres prépas littéraires ne font pas le plein à Paris. Et le gouvernement ne veut plus de places vacantes.

Très loin, sur l’île de la Réunion, des parents ont prévu d’occuper aujourd’hui l’inspection départementale. Ils veulent protester contre la disparition à la rentrée du poste de secrétaire à l’école de leurs enfants, à Tampon. Ils estiment que le directeur, seul, ne pourra tout assumer et que la sécurité de leurs enfants ne sera plus assurée. Le directeur, lui, s’apprête à jouer le rôle de « concierge, d’infirmier, de conseiller d’éducation, de gestionnaire et d’agent administratif », et craint de ne plus pouvoir s’occuper correctement de la réussite de ses 378 élèves.

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