Le député Jean-Yves Le Déaut répond au SNCS, mais pas aux démagogues, H. Audier, 5 mars 2013

« Qu’a-t-on donc retenu du rapport des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Où est donc passé le rapport du député Jean-Yves Le Déaut ? », interrogeait le SNCS-FSU (voir article précédent) dans un texte qui a subi la censure de certaine organisations dans la grande tradition néo-stalinienne.

Dans sa « réponse au SNCS », selon les termes du journaliste Sylvestre Huet, le député affirme : « A l’inverse de ceux qui déclarent ne pas retrouver les propositions du rapporteur général des Assises Vincent Berger, et du rapport que j’ai rendu (…), j’affirme que l’avant-projet de loi présenté au CNESER par Geneviève Fioraso, en reprend largement les conclusions. »

Pourtant cette appréciation du SNCS-FSU est largement partagée, non pas par ceux qui veulent d’abord faire de « l’agit-prop », mais par ceux qui veulent d’abord faire avancer les choses. Ainsi le C3N, qui coordonne les instances du Comité national de la recherche scientifique, déclare : « Le projet de loi ne répond à aucune des critiques et ne retient aucune des propositions qu’a faites le C3N (…) dont une partie était pourtant reprise dans le rapport de V. Berger et le rapport Le Déaut. »

De même, dans une déclaration ferme mais équilibrée, onze présidents d’université affirment : « Ainsi, au bout de trois mois de débats, cette mobilisation [les Assises] a permis de dégager des perspectives constructives pour l’enseignement supérieur et la recherche français (…). Sur le fond, malgré des avancées significatives (…), l’avant- projet de loi apparaît dans sa globalité, au regard des enjeux, très en-deçà des attentes de la communauté ».

Pourquoi cette polémique alors que les deux parties disent la même chose ?

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