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Ecole : le ministre prévoit déjà des milliers de postes en moins pour 2011, Laurent Mouloud, L’Humanité (1er juin 2010)

mardi 1er juin 2010

Ecole : le ministre prévoit déjà des milliers de postes en moins pour 2011

Un document interne demande aux recteurs de « quantifier » leurs marges de manœuvre pour la rentrée 2011.

Alors que Luc Chatel s’apprête à se mettre en scène avec sa conférence sur les rythmes scolaires, en coulisses, son ministère de l’Éducation nationale s’active sur un autre sujet bien moins glorieux : les suppressions de postes. Dans le cadre de la préparation des futurs budgets, la Rue de Grenelle vient en effet de diffuser, début mai, auprès de l’ensemble des académies, son « Schéma d’emplois 2011-2013 ». Sympathique document sur lequel les recteurs doivent se fonder pour « quantifier, à partir de leviers d’efficience identifiés, les marges de manœuvre par académie, notamment pour2011 et 2012 ». En clair, dire combien et quels postes ils sont en capacité de sacrifier sur l’autel du non-remplacement d’un départ en retraite sur deux.

Pour aider les recteurs à ronger les os du mammouth, le ministère récapitule une douzaine de « gisements d’efficience » et autres « leviers académiques » à actionner. En tête, « l’augmentation du nombre d’élèves par classe », une hypothèse qui permettrait au ministère d’économiser entre 6 000 et 7 000 postes, estime le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Autres pistes à suivre pêle-mêle pour les recteurs : « Baisser la scolarisation à deux ans », supprimer des postes d’assistants étrangers (qui aident à l’apprentissage des langues), ou encore multiplier l’embauche de vacataires pour « réduire les besoins de remplacements ». Le ministère demande également aux recteurs de travailler sur la « sédentarisation des enseignants « hors la classe » », notamment ceux liés aux Rased, ces réseaux d’enseignants spécialisés dans la difficulté scolaire à propos desquels Luc Chatel avait pourtant promis, en avril, de ne plus toucher aux effectifs… Le pire, c’est que cette liste n’est pas exhaustive. Comme le souligne le ministère, « chaque académie peut la compléter par des leviers qu’elle estime être en capacité de mobiliser ». Le tout, précise-t-il, sans « dégrader les performances globales ». Ben voyons…

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Pour lire cet article de Laurent Mouloud sur l’Humanité.