Accueil > Veille masterisation/ concours > École : la rentrée des précaires - L’Humanité, Flora Beillouin, 2 Septembre (...)

École : la rentrée des précaires - L’Humanité, Flora Beillouin, 2 Septembre 2010

jeudi 2 septembre 2010

Formation zéro pour charge horaire accrue : les profs stagiaires, comme Romuald, jeune agrégé de géographie, s’apprêtent à payer les pots cassés de la réforme Chatel. Témoignages.

« On ne lâche pas les professeurs comme ça sans aucune formation », affirmait hier Luc Chatel sur les ondes, faisant valoir que les stagiaires avaient pu bénéficier de « journées d’accueil » et qu’ils allaient être « encadrés tout au long de l’année » par un tuteur. Pourtant, à la veille de la rentrée, sur le terrain, les principaux concernés n’ont que faire de ces assertions peu crédibles. C’est panique à bord : « Certains sont tellement désemparés qu’ils ont déjà demandé comment faire pour démissionner  », témoigne Romuald, abasourdi. À tout juste vingt-quatre ans, cet agrégé de géographie s’apprête à vivre ses premières heures de cours dans un climat «  où la peur naturelle de la première rentrée cède le pas à l’angoisse du contexte social  ».

Nommé à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), il n’a pris connaissance de son affiliation que dix jours plus tôt et vit chez des amis en attendant de trouver un logement. Une situation bien précaire pour préparer ses quinze heures de cours hebdomadaires. Et encore, Romuald s’en tire à bon compte : pour les professeurs certifiés, la charge horaire s’élève à 18 heures. «  Le statut de stagiaire n’est plus qu’une appellation  », résume le jeune homme. Conscient de compter parmi les chanceux, il a découvert vendredi les cinq classes auxquelles il va devoir faire face ainsi que leur emploi du temps. «  Ça peut sembler aberrant mais c’est presque un privilège, beaucoup ne sont même pas en mesure de commencer à préparer leur cours, incapables de savoir à qui ils vont avoir à faire.  »

Pour lire la suite sur le site de L’Humanité.