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Motion de CEFVU sur la réouverture des universités - 30 novembre 2020
lundi 30 novembre 2020, par
Extrait de la motion complète.
Concernant la volonté de reprise des cours en présentiel avec respect
d’un protocole sanitaire :
"La CFVU du Conseil académique de l’Université Grenoble Alpes, réunie en
session plénière le 26 novembre 2020, s’inquiéte de l’annonce d’une
rentrée tardive et conditionnelle alors que de nombreux lieux publics sont
autorisés à reprendre leurs activités dans le respect des normes
sanitaires et que d’autres lieux de formation (premier et second degré,
classes préparatoires, etc.) ne sont jamais passés à distance. La CFVU
s’étonne que les étudiants et personnels de l’université soient ainsi
stigmatisés alors qu’aucune information sanitaire ne justifie un tel
écart dans les décisions, et dénonce un manque de confiance qui risque
de sacrifier une génération déjà dangereusement fragilisée. Elle
demande donc la possibilité de revenir sur site au plus tôt, et dès le
mois de décembre lorsque c’est possible.".
A Nanterre, le 26 Novembre 2020
À l’attention de Monsieur le Premier ministre Jean CASTEX et de Madame Frédérique VIDAL, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
L’Université Paris Nanterre demande
la réouverture des universités au plus tôt
Alors que les universités ont cessé de dispenser leurs cours en présentiel depuis le 30 octobre dernier, et que les étudiants sont confinés à domicile depuis cette date, la souffrance de ces derniers n’a fait que s’accroître. Malgré tous les dispositifs mis en place par notre université (ouverture de la bibliothèque universitaire, mise à disposition de salles informatiques, aides sociales, continuité du service de médecine universitaire...), rien ne remplace un enseignement en présentiel sur nos campus, gage d’un enseignement de qualité et véritable vecteur de lien social.
Les étudiants, déjà en grande précarité depuis de nombreuses années, sont très durement touchés par ce deuxième confinement. Sentiment d’isolement, décrochage scolaire, détresse psychologique affectent de très nombreux étudiants depuis le confinement du mois de mars. Plus de 8 étudiants sur 10 déclarent que le confinement a provoqué un décrochage de leurs études et 73% d’entre eux déclarent avoir été affecté au niveau psychologique, affectif ou physique (1). Alors que l’année universitaire se termine pour les premiers en avril, comment rattraper le retard accumulé et faire raccrocher les étudiants en deux mois de cours ?
Ainsi, l’Université Paris Nanterre peine à comprendre la décision annoncée le 24 novembre 2020 par le Président de la République de ne pas rouvrir les universités avant le 5 février au plus tôt ; et ce, après même les lycées, cafés, restaurants et salles de cinéma. Malgré les faibles moyens mis à leur disposition, les universités ont prouvé leur capacité à mettre en œuvre les mesures de distanciation sociale. Ainsi, les étudiants sont injustement pénalisés par cette décision et en souffrent terriblement.
La Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU) de l’Université Paris Nanterre demande au Gouvernement de revenir au plus vite sur cette décision et d’autoriser la reprise des enseignements en présentiel, le plus tôt possible et au plus tard pour la reprise des enseignements du second semestre. La CFVU demande également au Gouvernement de prendre davantage en considération la situation des étudiants et de l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. La CFVU demande aussi que les moyens budgétaires soient mis en œuvre pour permettre d’assurer ce fonctionnement en présentiel dans le respect des règles sanitaires.
(1) Source : Enquête FAGE-IPSOS menée du 18 au 22 juin 2020.