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Suicide à l’UBO de Brest : l’enseignant en cause est blanchi, Ouest-France, 8 décembre 2011
samedi 10 décembre 2011
Le conseil disciplinaire de Nancy 2 a relaxé le professeur d’université brestois mis en cause après le suicide en 2008 d’une enseignante non titularisée par l’université bretonne.
Mercredi, la commission disciplinaire de l’université de Nancy 2 a tranché. Elle a jugé que Pascal David, professeur de philosophie à l’Université de Bretagne occidentale, à Brest, avait effectué, dans les règles, son rôle de président de la commission de recrutement. « Ça confirme ce qu’on a toujours soutenu. Il n’a pas commis de faute professionnelle », indique la présidence de l’UBO, soulagée de la décision.
En 2008, Marie-Claude Lorne, enseignante stagiaire de 39 ans, avait vu sa demande de titularisation refusée par la commission. Elle s’était suicidée, laissant une lettre dans laquelle elle dénonçait cette décision. En mars, dans un rapport, sévère, de l’Inspection générale de l’Education nationale, Pascal David avait été mis en cause. Des « dysfonctionnements » et des « irrégularités » avaient été soulignés.
L’association de soutien « déçue »
Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur, avait intimé à l’UBO de traduire l’enseignant devant son conseil de discipline. Ce que l’université finistérienne avait refusé. D’où la délocalisation de l’affaire devant la commission disciplinaire de l’université de Nancy, composée uniquement d’enseignants-chercheurs. Les témoins et l’enseignant en cause ont été entendus le 17 octobre.
Aujourd’hui, l’Association des amis de Marie-Claude Lorne se dit « déçue » mais « s’incline devant la décision ». Néanmoins, elle estime que ce n’est pas un bon exemple. « Qu’importe ce que fait un président de commission, il donne l’impression d’être toujours couvert par ses pairs ! »
Le ministère peut contester la décision en appel.
Sur lesite de Ouest-France