Accueil > Revue de presse > Sciences Po va réformer son concours d’entrée pour plus de diversité, Le (...)
Sciences Po va réformer son concours d’entrée pour plus de diversité, Le Monde, 12 décembre 2011
mardi 13 décembre 2011
Sciences Po Paris va profondément réformer pour 2013 son concours d’entrée en première année, dans une perspective de " diversification accrue " des profils de ses étudiants, a annoncé l’école, lundi 12 décembre, dans un communiqué.
Les épreuves écrites se dérouleront avant le baccalauréat, en mars, et non après ; l’admission directe avec mention très bien au bac est supprimée ; une appréciation sur dossier est créée au niveau de l’admissibilité, ainsi qu’un entretien et une épreuve orale de langue étrangère au niveau de l’admission. Le nombre des épreuves écrites va être en outre réduit de quatre à trois (histoire, langue et option au choix), l’emblématique épreuve d’ordre général étant supprimée.
"RÉDUIRE LE COÛT FINANCIER"
Cela permettra notamment de concentrer ces épreuves dans le temps, de " trouver une date commune " de passation à tous les lycéens de France et donc de " réduire pour les candidats le coût financier qu’occasionne le déplacement ", selon l’école de la rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de la capitale. " Nous ne recrutons pas des copies, nous recrutons des individualités ", a commenté Hervé Crest, directeur adjoint et directeur de la scolarité.
Avec ces évolutions, la procédure d’admission par examen s’ajuste aux trois autres procédures de sélection à l’entrée (voie internationale, conventions éducation prioritaire, double diplôme) et à celles en master (bac +3).
Sous la houlette de son médiatique directeur, Richard Descoings, l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris est engagé depuis dix ans dans un processus d’ouverture à la diversité sociale, notamment via les " conventions ZEP ". La précédente réforme de son concours datait seulement d’il y a deux ans. Entre 1998 et 2011, la part d’enfants d’ouvriers et d’employés a quadruplé à Sciences Po, passant de 3 % à 12 %, mais elle reste encore loin du taux à l’université (environ 30 %).